Carnet de Jean-Pierre Chevènement



La désignation de Bernard Cazeneuve comme Premier ministre répond pleinement à l’intérêt supérieur de l’Etat.

Bernard Cazeneuve est un homme solide, un patriote républicain aux convictions laïques affirmées. Sa nomination permettra le maintien de l’autorité de l’Etat dans la période difficile qui vient.

Le successeur de Bernard Cazeneuve à Beauvau, Bruno Le Roux, connaît bien les problèmes de sécurité. C’est un homme d’expérience qui saura « tenir la boutique ».

Deux bonnes décisions.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 6 Décembre 2016 à 11:47 | Permalien | Commentaires (2)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



François Hollande a su trouver une issue digne à une situation qui ne l’était pas
Mots-clés : 2017 françois hollande

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 1 Décembre 2016 à 21:19 | Permalien | Commentaires (2)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement au magazine L'Arche, novembre 2016.


"L’idée d’une guerre de civilisations est un piège"
L’Arche : Quand vous parlez de « défi de civilisation », et puisqu’aussi bien vous rappelez que la société occidentale est la seule à avoir la capacité de se remettre en question, est-ce à dire qu’on assiste à un clash de civilisation ?
Jean-Pierre Chevènement :
Le clash de civilisation est une hypothèse formulée pour la première fois par Samuel Huntington en 1994. Il ne faut pas se tromper sur la pensée de Huntington. Il ne souhaite pas le clash de civilisation, il dit qu’il est possible. À l’époque, son livre a suscité des polémiques pas toujours justifiées. Bien entendu, on peut critiquer la manière dont il définit les civilisations. Je ne suis pas sûr par exemple qu’on puisse opposer une civilisation occidentale et une civilisation orthodoxe. Je préfère, quant à moi, ne pas utiliser ce concept. Je préfère considérer que la nation constitue la brique de base de la vie internationale. Par exemple, dans le monde arabe, l’Algérie n’est pas le Maroc, chacun le sait. Ce n’est pas non plus l’Arabie saoudite.

L’Egypte est encore quelque chose de différent. Et il me semble que c’est également vrai des pays dits occidentaux. La France n’est pas un pays anglo-saxon, c’est un pays qui a son histoire propre, et culturellement sans véritable équivalent dans le monde anglo-saxon. Certes, nous partageons les valeurs de la démocratie, mais nous avons une culture républicaine où la valeur d’égalité tient une place éminente. Cela vient de notre histoire, et en particulier de notre révolution à laquelle je consacre quelques pages de ce livre, dans le chapitre consacré au patriotisme républicain. Donc, l’idée d’une guerre de civilisations, je vois bien qui elle arrange, elle arrange Daesh d’abord. Les salafistes djihadistes organisent des attentats parce qu’ils veulent nous précipiter vers une guerre civile, dresser les citoyens français, et d’une manière générale les Occidentaux, contre l’ensemble des musulmans qui finiraient par reconnaître l’idée du califat islamique.

Jean-Pierre Chevènement était le Grand témoin de Radio Notre Dame, jeudi 17 novembre 2016.


"Jacques Berque, mon ami et mon maître spirituel"
legrandtemoin_20161117.mp3 Le Grand Témoin  (47.12 Mo)

Source : Radio Notre Dame

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Zemmour et Naulleau sur Paris Première, mercredi 16 novembre 2016.


Jean-Pierre Chevènement était l'invité du Grand angle du 64' de TV5 Monde, mercredi 16 novembre 2016.



le 16 Novembre 2016 à 19:46 | Permalien | Commentaires (0)

Dépêche AFP, mercredi 16 novembre 2016, 16h15.


Présidentielle: si Hollande renonçait, ce ne serait "pas déshonorant" (Chevènement)
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a estimé mercredi que ce ne serait "pas déshonorant" pour François Hollande de renoncer à se représenter à la présidentielle de 2017, "un choix qui lui appartient".

Invité à dire si le président Hollande était en état de se représenter, au vu des mauvais sondages, M. Chevènement a estimé, devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP), qu'il avait "le choix entre deux solutions".

François Hollande peut "se représenter, c'est normalement ce que font les présidents sortants", et "puis, il y a un autre choix, qui n'est pas déshonorant", a estimé cet ex-ministre et ancien sénateur, dans une allusion à un renoncement.

A ses yeux, cette deuxième option consisterait à dire: "J'ai fait les choix qui me paraissaient bons pour le pays, en même temps je vois que beaucoup de gens ne sont pas convaincus et que, peut-être, les résultats ne sont pas tout à fait à la hauteur de ce que j'espérais moi-même, donc je considère qu'il n'est pas déshonorant de..." et cela "serait un discours de dignité."

Entretien de Jean-Pierre Chevènement à Paris Match, propos recueillis par Elisabeth Chavelet, mardi 15 novembre 2016.


"Hollande a capitulé devant le pouvoir médiatique"
Paris Match: Dans votre livre, vous dénoncez avec vigueur l’absence de patriotisme économique des «élites mondialisées», rejetées de ce fait par les classes populaires. Ce rejet est-il la raison numéro un de l’élection de Donald Trump? En annonce-t-il d’autres?
Jean-Pierre Chevènement:
Bien sûr! L’échec d’Hillary Clinton est celui de la stratégie de «Terra Nova» : quand le peuple se révolte, l’addition des minorités ne suffit plus, comme le croit le think tank social-libéral, à faire une majorité. Regardez en France ce qui vient de se passer chez Alstom Transport, dans l’usine de locomotives de Belfort. Elle employait 1500 personnes en 1995, seulement 480 aujourd’hui. Que s’est-il passé? La direction a donné à fabriquer les composants à des pays à bas coûts, en République tchèque et ailleurs. Et on a jeté aux orties le savoir faire des ingénieurs, ouvriers et techniciens pour pouvoir distribuer plus d’argent aux actionnaires avec comme perspective la fermeture de l’usine : une catastrophe. Le capitalisme financier est arrivé à bout de souffle. Les peuples le rejettent. On s’étonne de l’élection de Trump. Mais ceux qui ont soutenu le développement de cette mondialisation financière sous Reagan, puis Bush père, puis Bill Clinton et Bush fils, ne devraient pas s’étonner de la profondeur du rejet. Plus les élites sont mondialisées, comme elles le sont en France, et moins elles comprennent ce rejet.

Etes-vous inquiet ou satisfait de l’élection de Donald Trump?
Le peuple américain s’est exprimé. Je ne dis pas que Trump ne m’inquiète pas par son imprévisibilité mais il faut faire avec lui. Comprendre plutôt qu’anathématiser. Concernant l’interventionnisme militaire extérieur, j’aurais été aussi inquiet et même plus après une élection d’Hillary Clinton. Elle a soutenu toutes les interventions idiotes en Irak, en Libye et en Syrie en 2013. Si les frappes envisagées avaient eu lieu, elles auraient porté les islamistes au pouvoir à Damas. Les néocons qui la prônaient existent aussi en France. Heureusement, Barack Obama ne s’est pas laissé faire!
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