Carnet de Jean-Pierre Chevènement



J’ai accompagné hier Ségolène Royal à TF1. Elle a exploité au maximum son « avantage comparatif », pour parler un langage ricardien, sur Nicolas Sarkozy, qui pourtant, à la même émission, n’avait pas été mauvais.


Mais seule une femme peut aujourd’hui répondre à la demande de repères et d’harmonie qui sourd d’une société désaxée. Celle-ci ne demande pas n’importe quelle forme d’autorité. Au contraire, il en est qu’elle rejette.

Ce que veut la société française c’est une autorité proche, aimante, attentive à la manière dont tout se noue, très tôt chez l’enfant, qu’il s’agisse de ses handicaps précoces ou des premiers faits délictueux. Ségolène Royal répond à ce besoin profond. On disserte beaucoup sur l’avenir de l’« autorité » dans notre société. Une chose me paraît sûre : si Ségolène Royal est élue Présidente de la République, l’autorité ne disparaîtra pas.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 20 Février 2007 à 17:02 | Permalien

Intervention de Jean-Pierre Chevènement à la conférence de presse du 19 février 2007 au siège de campagne de Ségolène Royal. Il y distingue dans un tableau, point par point, les lignes de clivage des projets de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy.


1.La difficulté d’une campagne présidentielle est d’en fixer les enjeux à bonne hauteur :
-en évitant de la réduire aux « couacs » réels ou plus souvent supposés de la campagne de Ségolène Royal à laquelle la droite, avec sa suffisance coutumière, conteste compétence et légitimité, tandis que Nicolas Sarkozy avait le monopole de la compétence, comme s’il détenait la légitimité qui est par nature de droite ;
-ainsi le chiffrage de son programme – 48+68 MF = 116 Milliards d’euros -, n’a pratiquement pas donné lieu à contestation sauf de la part du Monde, bien informé des critiques de MM. Lambert, Méhaignerie, Carrez et Blanc, hommes très compétents qui ont vu que M. Sarkozy « allait dans le mur ». M. Méhaignerie a indiqué qu’il serait possible de baisser tout au plus de un point, et non pas de quatre, le montant des prélèvements obligatoires en 2012.
Soit M. Sarkozy est un super Thatcher qui fait peur, soit c’est un super démagogue qui se moque des citoyens et auquel ceux-ci auraient bien tort de faire confiance.

2.Il faut apprendre à voir derrière la paille des mots le grain des choses.
-M. Guaino est le souffleur,
-M. Sarkozy le comédien, un comédien dont le talent est certain. Mais est-il sincère ? Que cache-t-il derrière ses discours ? Je les ai lus avec attention.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 19 Février 2007 à 20:12 | Permalien

PARIS (AP) - Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement a expliqué lundi que Ségolène Royal voulait "donner corps" à son discours-programme de Villepinte en réorganisant sa campagne.


La candidate socialiste à la présidentielle "a pensé que pour donner corps au discours de Villepinte, il fallait maintenant une organisation à la fois mettant davantage de monde dans le coup mais en même temps plus hiérarchisée, plus structurée", a-t-il expliqué lors de la conférence de presse de campagne au siège du PS à Paris.
Lire toute la dépêche sur Yahoo !

Rédigé par Chevenement.fr le 19 Février 2007 à 16:44 | Permalien

Jean-Pierre Chevènement est revenu lors du point presse sur une analyse «projet contre projet» marquant les différents choix de société proposés par Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. La clémence dont font preuve les médias à l’égard du candidat UMP a également retenu l’attention de Jean-Pierre Chevènement.



Rédigé par Chevenement.fr le 19 Février 2007 à 16:35 | Permalien

Jean-Pierre Chevénement est l'invité de la rédaction de France Info lundi 19 février à 8h15.


L'émission est podcastée ci-dessous.
Mots-clés : médias

Rédigé par Chevenement.fr le 17 Février 2007 à 23:13 | Permalien

Cet entretien est paru dans Le Parisien / Aujoud'hui en France, samedi 17 février 2006


Ségolène Royal semble en difficulté. Que doit-elle faire ?
Jean-Pierre Chevènement: Son discours de Villepinte sur la France, sur l'Europe et sur le monde était très cohérent et de haute tenue.
Par exemple en matière de politique étrangère, elle est cent coudées au-dessus de Sarkozy. Elle doit maintenant décliner les différents thèmes comme la politique industrielle - expliquer, par exemple, ce qu'on fait contre les délocalisations- ou la sécurité. Elle doit aussi enrichir ses propositions puisque, naturellement, elle n'a pas pu tout dire. Mais il est important de ne pas s'écarter de la ligne de Villepinte.

N'est-il pas dangereux d'être en retard à la mi-février ?
En fait, les choses se cristalliseront à partir de la mi-mars. Il est évident, pour moi, que la bataille va se jouer entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. A eux deux, ils totalisent dans les intentions de vote environ 60 %. Il est clair qu'aucun autre ne percera, ni Le Pen, ni Bayrou. C'est mécanique.

La machine Sarkozy apparaît difficile à prendre en défaut...
Sarkozy est très bien organisé, ça s'est sûr. Il embraye directement sur le système des grands médias qui sont très proches de lui. Cela lui donne un réel avantage. Ségolène a dit des choses très fortes, notamment sur l'Europe - une Europe qui protège et dont les statuts de sa Banque centrale doivent être modifiés - qui n'ont pas été reprises par les médias.

Rédigé par Chevenement.fr le 17 Février 2007 à 10:08 | Permalien
Près de 600 personnes ont assisté au meeting du jeudi 15 février à Belfort avec Jean-Pierre Chevènement, Arnaud Montebourg et Sami Naïr
Commentaires du blog MRC90 : «Du parterre au balcon, la salle des fêtes de Belfort a fait le plein jeudi soir. Les six cents participants au meeting de soutien à Ségolène Royal sont rentrés chez eux galvanisés. Après un Jean-Pierre Chevènement lyrique et combatif, puis un Sami Naïr inspiré, Arnaud Montebourg a captivé, séduit les citoyennes et citoyens rassemblés place de la République, dont le symbole décorait la tribune, pavoisée de tricolore.»

Voir toutes les photos du meeting dans la galerie dédiée
Mots-clés : arnaud montebourg belfort

Rédigé par Chevenement.fr le 16 Février 2007 à 16:49 | Permalien

Le Président de la République a confié à Pierre Péan :


« Je connais bien Nicolas Sarkozy, avec ses qualités - qui sont grandes - et avec ses défauts... Sarkozy est spontanément plus libéral que moi. Il existe aussi des différences d’approche, s’agissant notamment de la relation avec les Etats-Unis. Et puis il y a aussi la question du communautarisme... ».

Quelques pages plus loin, Jacques Chirac ajoute : « Le libéralisme est lui aussi dangereux et conduira aux même excès [que le communisme]... Je suis convaincu que le libéralisme est voué au même échec que le communisme, et qu’il conduira aux mêmes excès. L’un comme l’autre sont des perversions de la pensée humaine ».

Le Président de la République n’a sans doute pas tort : l’actuelle « mondialisation libérale », avec les inégalités abyssales et les injustices criantes qu’elle nourrit, peut préparer les pires catastrophes. La « guerre des civilisations » peut conduire demain avec l’Iran ou après-demain avec la Chine, à des confrontations aussi mortelles que la première guerre mondiale qui sonna le glas de la première « mondialisation », celle que Suzanne Berger appelle « la mondialisation anglaise ».

Comment Jacques Chirac pourrait-il nous faire mieux entendre que Nicolas Sarkozy, par les temps qui courent, est un homme dangereux par les idées libérales qu’il professe et par son alignement spontané sur les Etats-Unis ?

Le Président de la République parle d’expérience. Sa mise en garde doit être lue entre les lignes : elle n’en est que plus forte.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 15 Février 2007 à 17:56 | Permalien
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