Carnet de Jean-Pierre Chevènement



M. Bayrou ne parle jamais des délocalisations industrielles. C’est un signe, non ?


En, revanche M. Bayrou propose d’inscrire l’équilibre des finances publiques dans la Constitution. C’est ce que demande, comme par hasard, la Présidente du MEDEF, Mme Parisot.
Il y a un mauvais usage des Constitutions : celui qui consiste à y inscrire les politiques à suivre et non pas seulement les règles du jeu. On l’a vu avec le projet de « Constitution européenne ». On connaît la suite. M. Bayrou veut remettre ça !

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 27 Février 2007 à 19:05 | Permalien

L'émission est diffusée de 20h30 à 21h15. Jean-Pierre Chevènement répondra aux questions de Frédéric Haziza (LCP-Assemblée nationale), Patrick Roger (Le Monde) et Ilana Moryoussef (France Info). Ségolène Royal est-elle renforcée par sa nouvelle équipe de campagne ? Y’a-t-il une politique étrangère alternative à gauche ?
(Emission rediffusée le 28/02 à 00h, le 01/03 à 8h30, le 02/03 à 15h, le 03/03 à 12h15 et le 04/03 à 00h15)



Rédigé par Chevenement.fr le 27 Février 2007 à 10:58 | Permalien
Edmund Phelps, prix Nobel d’Economie en 2006, formule dans Le Monde des 25 et 26 février, un diagnostic sévère mais que je crois juste : « L’Europe et la France qui avaient cette tradition de la quête de la connaissance, de l’amour du changement, du défi intellectuel sont en train de la perdre. Bien entendu on peut toujours trouver des satisfactions exclusivement hors du travail. Mais je crois que c’est à terme un mauvais pari. »

Comment, à cet égard, ne pas être préoccupé par la phobie antinucléaire qui constitue le noyau idéologique des Verts et de la mouvance écologique ? Yves Cochet parle « d’audace écologique », mais c’est une audace qui tourne le dos à l’avenir, à l’esprit de recherche, à la capacité de l’esprit de trouver des solutions aux problèmes de l’humanité. Ce serait quand même un immense progrès pour l’avenir du climat et pour l’humanité si la Chine et l’Inde tiraient du nucléaire, qui ne rejette pas de gaz à effet de serre, 79 % de leur électricité, plutôt que de centrales à charbon fortement polluantes !

Rédigé par redaction Chevenement.fr le 26 Février 2007 à 12:50 | Permalien

Le candidat centriste n’offre en aucune manière un dépassement de la droite et de la gauche. Son européisme grand teint en constitue plutôt le redoublement.


Seule Ségolène Royal déclare vouloir dépasser le clivage du « oui » et du « non » par une réorientation économique de la construction européenne. Sarkozy entend clairement faire voter par le Parlement, dès l’été 2007, les dispositions institutionnelles qui figuraient dans la première partie du projet de Constitution européenne, alors que Ségolène Royal s’est engagée à consulter le peuple par référendum sur un éventuel traité purement institutionnel. Des trois, François Bayrou me paraît le « oui-ouiste » le moins repenti.

Son succès actuel dans les sondages provient moins de l’originalité de son programme (le mien, en 2002, visait clairement le redressement de l’Europe, en particulier par une réforme des statuts de la Banque Centrale). Ce succès sondagier se fonde sur la double réticence de l’électorat à l’égard des deux partis dominants. Il traduit plus un rejet qu’un projet. Il est voué à s’effriter au fur et à mesure que son absence de différence ressortira davantage et que le « vote utile » pour une gauche de changement ou pour une droite s’affichant de plus en plus clairement comme telle, progressera dans les esprits.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 26 Février 2007 à 12:45 | Permalien

Jean-Pierre Chevènement a été nommé responsable de la coordination des interventions thématiques jeudi 22 février.


Mots-clés : ségolène royal

Rédigé par Chevenement.fr le 24 Février 2007 à 10:46 | Permalien
La constitution d’une « équipe du pacte présidentiel » autour de Ségolène Royal est l’affaire du Parti socialiste. Il est temps en effet que tous, en son sein, se mobilisent. Rappelons-nous qu’Hannibal a gagné ses plus fameuses batailles, celle du lac Trasimène et celle de Cannes, grâce à sa cavalerie d’éléphants. Encore fallut-il que ceux-ci, au nombre de trente-sept, selon Tite-Live, franchissent préalablement les Alpes. Les chroniqueurs de l’époque se divisent sur l’itinéraire emprunté. L’essentiel c’est que les éléphants n’arrivent pas après la bataille...

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 23 Février 2007 à 11:19 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Airbus veut délocaliser, en Amérique, en Chine, en Russie : l’euro est trop cher en France et en Allemagne. Le gouvernement allemand veut limiter les suppressions de postes dans les usines allemandes. C’est compréhensible. Mais Mme Merkel s’inquiète dès qu’à Paris on évoque une politique de change qui rendrait le cours de l’euro moins pénalisant. C’est moins compréhensible.

Le gouvernement allemand veut que les usines allemandes jouent un rôle de premier plan dans la fabrication de l’Airbus A 350, en particulier pour les panneaux en matière composite. En matière de technologie, la France ne surclasse pas l’Allemagne dans beaucoup de domaines.

Puis-je évoquer un souvenir de 1990 ? M. Jean-Luc Lagardère et M. Jürgen Schremp, alors Président de Daimler-Chrysler, avaient cherché à convaincre le ministre de la Défense de l’époque que j’étais, au cours d’un déjeuner, qu’une bonne coopération franco-allemande en matière aéronautique passait par la privatisation d’Aérospatiale, aucune affaire industrielle ne pouvant tolérer l’interventionnisme des Etats. J’avais fait valoir à M. Schremp qu’il fallait s’accommoder de la diversité des modèles nationaux pour avancer dans la coopération franco-allemande, les entreprises publiques françaises jouissant, en fait, d’une grande indépendance.

Dix ans après, en 2000, Aérospatiale a été privatisée au profit du groupe Lagardère. En regard j’observe, aujourd’hui que M. Thomas Enders, le co-Président allemand d’EADS, reçoit directement ses ordres de Madame Merkel, de son ministre de l’Economie, M. Glos et des ministres-présidents des Länder concernés. La presse économique allemande – le Handelsblatt et le Financial Times Deutschland – s’en inquiètent. Eux aussi retardent d’une guerre …

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 21 Février 2007 à 21:51 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Nicolas Sarkozy met en avant la souplesse, la flexibilité, la fin des contraintes, etc. ainsi à travers la création d’un « contrat unique de travail ». Pas de chance pour lui, la bilan du CNE (contrat nouvelle embauche) fait apparaître que moins de la moitié seulement de ces contrats débouche, à terme, sur l’emploi. Ségolène Royal n’a plus qu’à ajouter : « C’est la précarité qui tue la valeur travail ».

Nicolas Sarkozy a calibré son programme en fonction d’une « certaine idée de la gauche », celle des 35 heures, du « partage du travail » et de l’assistanat. Pas de chance pour lui, Ségolène Royal réfute l’assistanat, vante le « donnant-donnant », se propose d’assouplir le régime des heures supplémentaires, met partout en regard des droits, les devoirs qui doivent les accompagner. Nicolas Sarkozy retarde d’une gauche. Il retarde d’une guerre.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 21 Février 2007 à 21:47 | Permalien
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