Je maintiens, en dehors de toute volonté polémique, et contrairement à ce qu’affirme L’Humanité (*), que les organisations regroupées au sein du « Front de gauche » n’ont pas voulu d’un accord acceptable par le Mouvement Républicain et Citoyen.


Déclaration de Jean-Pierre Chevènement en tant que Président du MRC
Après quatre semaines de discussions épuisantes sur trois textes successifs qui ont été soumis par Francis Parny et que Sami Naïr et moi-même avons cherché à amender, la discussion a achoppé sur quatre points dont l’un est évidemment essentiel : la souveraineté nationale parce qu’elle donne un point d’appui pour redresser la construction européenne.

Les autres points (1. refus d’employer le mot « croissance » même assorti des épithètes « social et écologique » ; 2. refus d’accepter l’expression « l’exigence républicaine » ; et enfin 3. exigence d’une régularisation de tous les sans papiers, en dehors de tout critère d’intégration et même « dans le cadre d’une stratégie de codéveloppement »), ont révélé que nos interlocuteurs n’avaient pas la volonté d’aboutir. Nous étions prêts à renoncer à l’expression « souveraineté nationale » à condition que fût pris en compte l’amendement suivant : « On ne construira pas l’Europe sans et à plus forte raison contre les nations qui sont le cadre privilégié [ou premier] de l’expression démocratique et de la solidarité ». Cette demande a été rejetée. Nos interlocuteurs ont allégué une « souveraineté européenne » qui n’existe pas, ou évoqué une « assemblée constituante européenne » dont la réunion n’est pas à l’ordre du jour.

La composition des listes n’a été abordée qu’à la fin. Nous demandions quinze candidats titulaires sur soixante-neuf. Nos partenaires de négociation nous ont offert neuf candidats titulaires et suppléants sur un total de cent trente huit (69+69). Il n’est pas besoin d’en rajouter.

Un ralliement piteux n’eût été conforme ni à notre identité ni à notre dignité. Le but poursuivi par nos interlocuteurs était de « plumer la volaille républicaine » et non de se donner les moyens de redresser la construction européenne en s’appuyant sur la volonté des peuples, à commencer par le nôtre.

Je le regrette profondément. D’autres échéances se présenteront.

(*) cf. l'article de l'édition du 24 mars 2009.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 24 Mars 2009 à 15:50 | Permalien | Commentaires (56)

Actualités



Le musée d'Art et d'Histoire de Belfort présente jusqu'à la fin du mois de mai les principaux cadeaux qu'a reçus Jean-Pierre Chevènement entre 1988 et 1991, lorsqu'il était ministre de la Défense.


La Caverne d'Ali Che
France 3 a déjà consacré un reportage vidéo à l'exposition.

Programme des animations :
-Visites commentées* de l’exposition (uniquement sur inscription)
Tous les vendredis de 16 h à 17 h (sous réserve d'un minimum de 5 personnes)
Renseignements et inscriptions : 03 84 54 25 51

-Conférence : « Le cadeau protocolaire à travers les collections du musée du Septennat de Château-Chinon » par François Martin, Conservateur départemental des Musées de la Nièvre et directeur du musée du Septennat à Château-Chinon.
Mardi 21 Avril 2009 à 18h - Lieu : Musée d’histoire / Citadelle - Entrée libre

-Public scolaire : Visites commentées et Circuits pédagogiques* (pour les écoles, collèges, lycées et universités)

-Ouvert tous les jours sauf le mardi
Du 20 au 31 mars de 10h à 12h et de 14h à 17h
Du 1er avril au 31 mai 2009 de 10h à 12h et de 14h à 18h

*Renseignements et inscriptions
Tél. 03 84 54 26 42 /jmarche@mairie-belfort.fr

Le catalogue de l'exposition est disponible ci-dessous au format PDF.

Rédigé par Chevenement.fr le 23 Mars 2009 à 11:53 | Permalien | Commentaires (0)

Résolution adoptée par le Conseil National du Mouvement Républicain et Citoyen, dimanche 22 mars 2009.


Elections européennes : la position du Conseil national du Mouvement Républicain et Citoyen
La gauche, toute la gauche, a aujourd’hui la responsabilité historique d’apporter une réponse à la crise sans précédent qui frappe et frappera demain encore plus fort, crise historique du capitalisme, résultant elle-même d’une déréglementation généralisée engagée sous l’impulsion des Etats-Unis et dont l’Europe libérale a été depuis vingt-cinq ans le relais.

Le Mouvement Républicain et Citoyen a recherché loyalement un accord avec l’ensemble des forces de gauche pour redresser la construction européenne sur une base de projets, répondant aux besoins et aux aspirations des peuples à partir des nations, cadres premiers de la démocratie, d’une puissance publique réhabilitée, adossée à une citoyenneté relevée, dans la perspective d’un monde multipolaire régi par le Droit.

Le Parti socialiste s’est montré d’abord préoccupé de surmonter ses propres divisions intérieures. Quant aux organisations politiques regroupées au sein du « Front de gauche », elles n’ont pas voulu d’un accord acceptable par le Mouvement Républicain et Citoyen.

Le Conseil National réuni le 22 mars au Kremlin Bicêtre a constaté que les négociations engagées avec ces organisations achoppent sur une divergence de fond quant à la manière de redresser la construction européenne.

Poursuite du cycle de colloques de la Fondation Res Publica lundi 30 mars 2009 à 18h à l’Assemblée Nationale (126 rue de l’Université, 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.


Colloque de la Fondation Res Publica :  Sécurité européenne : OTAN, OSCE, Pacte de Sécurité
Avec la participation de :
  • Alain Dejammet, ambassadeur de France
  • Benoît d’Aboville, ancien ambassadeur, conseiller-maître à la Cour des comptes
  • Marc Perrin de Brichambaut, secrétaire générale de l’OSCE
  • Youri Roubinski, de l’Institut de l’Europe de l’Académie des Sciences de Russie
  • Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica

    Inscrivez-vous préalablement à l'adresse électronique res-publica@wanadoo.fr (Merci de préciser vos nom et coordonnées complètes, en raison des consignes de sécurité pour accéder à l’Assemblée nationale). Pour consulter les travaux de la Fondation Res Publica, fondation reconnue d'utilité publique par décret du 30 décembre 2005, une seule adresse : www.fondation-res-publica.org.

Rédigé par Chevenement.fr le 21 Mars 2009 à 08:02 | Permalien | Commentaires (5)

Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénar pendant le débat sur la réforme des collectivités territoriales, mercredi 18 mars 2009.


Sur le rapport Balladur et la réforme des collectivités territoriales
La République avait fondé son organisation territoriale sur les départements et sur les communes. Le rapport au Président de la République du Comité Balladur privilégie clairement, je le cite, « la bipolarisation des institutions locales au profit de la région et de l’intercommunalité ». Cette rupture avec le modèle républicain correspond au projet d’une « Europe des régions », plus ou moins inspiré du modèle des Länder allemands.


I – Commençons par les communes

Dans la forme, la compétence générale de nos 36.600 communes sera certes préservée mais, pour les investissements les plus significatifs, elles ne pourront guère l’exercer : en effet, les régions et les départements cantonnés dans des compétences spéciales, définies par la loi, pourront plus difficilement les aider.

1. Le système des financements croisés a été désigné par le Président de la République et par le Comité Balladur comme « le pelé, le galeux d’où vient tout le mal ». Je voudrais dénoncer cette idée reçue. D’abord les financements croisés ont été voulus par l’Etat à travers les contrats de plan. On ne peut vouloir une chose et son contraire. L’Etat continue d’ailleurs à solliciter les différents niveaux des collectivités pour le financement des lignes TGV nouvelles. Sans financements croisés, il n’y aurait pas eu de plan « Universités 2000 » et de modernisation de nos locaux universitaires. Et je connais beaucoup de projets de gymnases et de salles polyvalentes dans nos communes qui n’auraient pu aboutir sans les « financements croisés ». L’abolition de la compétence générale des régions et des départements bridera inévitablement l’élan de la décentralisation. Tel est d’ailleurs bien l’objectif affirmé par le Président de la République, le 5 mars dernier, je le cite : « faire des économies sur les dépenses ». Mais est-il bien raisonnable, au moment où on parle de « relance », de vouloir casser l’investissement des collectivités locales qui représente les trois-quarts de l’investissement public ? Cette réforme de notre organisation territoriale dont l’esprit contrarie celui de la décentralisation est inopportune en période de crise.

(l'intégralité de l'intervention de Jean-Pierre Chevènement en vidéo)

Il était l'invité de France Inter mardi 17 mars 2009. Voici l'entretien ci-dessous en deux vidéos : dans la première, Jean-Pierre Chevènement répond aux questions de Nicolas Demorand, Thomas Legrand et Bernard Guetta ; dans la seconde il répond aux questions des auditeurs. Au menu : Otan et élections européennes.


(La première partie : 10 minutes)

Il répondra aux questions de Nicolas Demorand en particulier sur l'OTAN, la crise, la politique de Sarkozy et les élections européennes.


Jean-Pierre Chevènement invité de France Inter mardi 17 mars à 8h20
L'émission peut être écoutée sur le site de France Inter (87.8 FM).
Elle est également podcastée ci-dessous en deux parties : dans la première, Jean-Pierre Chevènement répond aux questions de Nicolas Demorand, Thomas Legrand et Bernard Guetta ; dans la seconde il répond aux questions des auditeurs.

Article paru dans Le Figaro, mardi 17 mars 2009. L'ancien ministre de la Défense de Mitterrand était l'invité du « Talk Orange-Le Figaro ».


Chevènement déplore la France dans l'Otan
Jean-Pierre Chevènement déplore le retour de la France dans l'Otan. L'ancien ministre de la défense de François Mitterrand s'en est expliqué hier lors du « Talk Orange-Le Figaro ». Pour lui, cette décision de Nicolas Sarkozy « a une portée politique et symbolique très forte. Elle revient sur la décision prise par le général de Gaulle en mars 1966. Elle abolit la distance que nous avions conservée avec l'organisation militaire intégrée de l'Otan ». Une distance qui, selon Jean-Pierre Chevènement, permettait à la France de s'opposer à des décisions prises « à la Maison-Blanche ». Or, « quand vous êtes à l'intérieur, quand vous êtes autour de la table, on peut dire non une fois. Mais c'est un fusil à un coup. On ne peut pas dire non tout le temps quand on est intégré », a-t-il assuré.

« Que le PS se mette à la page »
Chevènement redoute que ce retour place la France en situation de dépendance vis-à-vis des États-Unis. « Nous sommes de plus en plus tributaires d'une alliance qui obéit aux tropismes de la politique américaine », a-t-il regretté avant d'assurer ne pas avoir eu connaissance de discussions entamées par François Mitterrand pour réintégrer l'Otan. « Cela n'est jamais venu à mes oreilles. Si ces discussions ont eu lieu, c'est tout à fait à mon insu », a-t-il dit. Et puis, pour lui, « il faut cesser de se réclamer de François Mitterrand ou de Jacques Chirac parce que ni l'un ni l'autre n'ont franchi le pas que vient de franchir Nicolas Sarkozy ».
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