Jean-Pierre Chevènement déplore le retour de la France dans l'Otan. L'ancien ministre de la défense de François Mitterrand s'en est expliqué hier lors du « Talk Orange-Le Figaro ». Pour lui, cette décision de Nicolas Sarkozy « a une portée politique et symbolique très forte. Elle revient sur la décision prise par le général de Gaulle en mars 1966. Elle abolit la distance que nous avions conservée avec l'organisation militaire intégrée de l'Otan ». Une distance qui, selon Jean-Pierre Chevènement, permettait à la France de s'opposer à des décisions prises « à la Maison-Blanche ». Or, « quand vous êtes à l'intérieur, quand vous êtes autour de la table, on peut dire non une fois. Mais c'est un fusil à un coup. On ne peut pas dire non tout le temps quand on est intégré », a-t-il assuré.
« Que le PS se mette à la page »
Chevènement redoute que ce retour place la France en situation de dépendance vis-à-vis des États-Unis. « Nous sommes de plus en plus tributaires d'une alliance qui obéit aux tropismes de la politique américaine », a-t-il regretté avant d'assurer ne pas avoir eu connaissance de discussions entamées par François Mitterrand pour réintégrer l'Otan. « Cela n'est jamais venu à mes oreilles. Si ces discussions ont eu lieu, c'est tout à fait à mon insu », a-t-il dit. Et puis, pour lui, « il faut cesser de se réclamer de François Mitterrand ou de Jacques Chirac parce que ni l'un ni l'autre n'ont franchi le pas que vient de franchir Nicolas Sarkozy ».
« Que le PS se mette à la page »
Chevènement redoute que ce retour place la France en situation de dépendance vis-à-vis des États-Unis. « Nous sommes de plus en plus tributaires d'une alliance qui obéit aux tropismes de la politique américaine », a-t-il regretté avant d'assurer ne pas avoir eu connaissance de discussions entamées par François Mitterrand pour réintégrer l'Otan. « Cela n'est jamais venu à mes oreilles. Si ces discussions ont eu lieu, c'est tout à fait à mon insu », a-t-il dit. Et puis, pour lui, « il faut cesser de se réclamer de François Mitterrand ou de Jacques Chirac parce que ni l'un ni l'autre n'ont franchi le pas que vient de franchir Nicolas Sarkozy ».
Aujourd'hui président du MRC, Jean-Pierre Chevènement discute avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et ses alliés du PS pour tenter de s'allier à l'occasion des élections européennes de juin. « Nous en avons discuté et on discute toujours. Mais nos discussions achoppent sur la souveraineté nationale », a-t-il dit. « Notre but est de réorienter la construction européenne, de lui donner un horizon moral, social », a assuré Jean-Pierre Chevènement qui garde un oeil sur son ancien parti : le PS.
« Depuis 2005, le PS est divisé entre partisans et adversaires de la Constitution européenne. Il faut que ce débat aille à son terme, car il traverse en réalité le PS depuis une trentaine d'années (...). Il faudrait que les socialistes se mettent à la page », a-t-il indiqué. Confiant en aparté avoir rencontré Martine Aubry, Jean-Pierre Chevènement assure l'avoir trouvée « dynamique » mais n'envisage pas de réintégrer le PS.
« Depuis 2005, le PS est divisé entre partisans et adversaires de la Constitution européenne. Il faut que ce débat aille à son terme, car il traverse en réalité le PS depuis une trentaine d'années (...). Il faudrait que les socialistes se mettent à la page », a-t-il indiqué. Confiant en aparté avoir rencontré Martine Aubry, Jean-Pierre Chevènement assure l'avoir trouvée « dynamique » mais n'envisage pas de réintégrer le PS.