Agenda et médiasEntretien de Jean-Pierre Chevènement au Journal du dimanche, samedi 26 juin 2010.
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A la veille du congrès national du MRC (Mouvement républicain et citoyen), son président, Jean-Pierre Chevènement, en détaille les enjeux au JDD.fr. Pourfendeur de la "dictature de l'argent", l'ancien ministre de l'Intérieur veut replacer l'emploi au centre des priorités politiques. En rupture avec la logique "sociale-libérale" du PS, le "Che" confirme également la présence d'un candidat "républicain" à l'élection présidentielle de 2012.
Le Mouvement républicain et citoyen (MRC) que vous présidez tient congrès ce week-end. Quels en sont les enjeux? Jean-Pierre Chevènement : Notre congrès se situe clairement dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012. Nous voulons faire bouger les lignes, c'est-à-dire nous emparer des problèmes de fond: le capitalisme financier est en crise, la monnaie unique européenne est un échec évident. Et nous ne pouvons pas demander à ceux qui nous ont fourvoyés de nous offrir des remèdes. Qui visez-vous? Je vise tous ceux qui, solidairement et depuis des années, ont porté le projet de monnaie unique. Or, c'était un pari fou de transférer la souveraineté monétaire sans tenir compte de l'irréductible diversité des nations européennes. Ce week-end vous présenterez un "programme de salut public". Quel en est l'esprit? Nous faisons d'abord une analyse de l'Europe face à ce que l'on appelle la "Chinamérique". Nous voulons une autre Europe, une Europe des peuples, avec les nations - et non contre elles - une grande Europe allant jusqu'à la Russie et ouverte sur la Méditerranée et sur l'Afrique. Nous voulons aussi rassembler les Français autour d'un projet pour le pays, axé autour d'un nouveau modèle de développement. L'enjeu majeur est de ne pas laisser la France enfermée dans une zone euro réduite à quelques pays, avec une monnaie à ce point surévaluée qu'elle entraînerait la fin de l'industrie nationale. Il faut enfin cesser d'emboîter systématiquement le pas de Mme Merkel, qui impose aujourd'hui à l'Europe un concours de plans de rigueur massifs et simultanés. La catastrophe sociale est au bout.
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Rédigé par Chevenement.fr le 26 Juin 2010 à 08:33
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Intervention du sénateur Jean-Pierre Chevènement lors du débat autour de la proposition de loi rétablissant une circonscription unique pour l'élection des représentants français au Parlement européen, présentée par M. Yvon Collin (RDSE - Tarn-et-Garonne) et plusieurs membres du groupe RDSE, mercredi 23 juin 2010.
L’instauration par la loi du 11 avril 2003 de huit circonscriptions interrégionales en lieu et place de la circonscription unique pour l’élection des représentants français au Parlement européen qui avait prévalu depuis 1979, n’a pas atteint ses objectifs.
Les auteurs de cette loi critiquaient l’éloignement de leurs électeurs des députés européens et le désintérêt croissant des citoyens à l’égard de l’élection européenne. La critique est facile mais l’art est difficile. Les initiateurs de la loi ont joué les apprentis sorciers. Ils prétendaient ancrer territorialement les candidats aux élections européennes et lutter contre l’abstentionnisme qui concernait alors environ la moitié du corps électoral. L’échec est manifeste puisque le taux de participation a chuté de 46,76 % en 1999 à 42,76 % en 2004, pour atteindre en 2009 le niveau historiquement bas de 40,63 %. En d’autres termes, l’abstention a atteint l’an dernier un niveau record de près de 60 % ! Faut-il tomber encore plus bas ? Entretien dans Le Pays, samedi 19 juin 2010.
70 ans après l’Appel du 18-Juin, quel est l’héritage du général de Gaulle ? La réponse de Jean-Pierre Chevènement, l’une des personnalités représentant le mieux le gaullisme selon un récent sondage.
Le Pays : Qu’est-ce que le gaullisme selon vous ? Jean-Pierre Chevènement : Je connais le général de Gaulle. Je ne connais pas le gaullisme. Le général de Gaulle a assumé la France dans la période la plus tragique de notre histoire. Après un désastre militaire sans précédent sanctionnant la faillite de toutes les élites d’avant guerre (État-major des armées, Haute Banque, Comité des Forges), sans parler évidemment des hommes politiques qui ont préparé non pas la guerre de 1939-1945 mais la précédente. En fait, les élites françaises ne voulaient pas d’une guerre avec l’Allemagne de Hitler. Elles souhaitaient par anticommunisme que celui-ci attaque l’URSS. Politique myope ! D’où Munich, l’abandon de la Tchécoslovaquie et de la Pologne, la drôle de guerre, et surtout l’esprit de capitulation présent dès les premiers jours de l’attaque allemande. De Gaulle a pensé à l’avance la révolution stratégique des chars. Il a surtout eu d’emblée une vision mondiale du conflit. Il a rendu un service éminent à la France en la maintenant dans le combat. Nous lui devons beaucoup. Si l’on en croit un sondage Ifop, le gaullisme est pour une majorité de Français un courant d’idées périmé. Le gaullisme est divers : il y a celui des Français libres, celui de la Libération, celui du RPF, celui de la Ve République à ses débuts. Il reste aujourd’hui un réflexe républicain qui allie étroitement le souci de la démocratie et celui de l’indépendance nationale. Ce réflexe n’a rien de périmé. Si une majorité de Français considèrent que l’indépendance de la France et la démocratie sont périmées, je ne suis pas d’accord avec eux. Mais ce n’est pas ce que les Français pensent, ils l’ont montré le 29 mai 2005, en rejetant le projet de constitution européenne. Toujours selon ce sondage, vous êtes l’un des hommes politiques actuels représentant le mieux les idées gaullistes. Devant Nicolas Sarkozy. Il n’est pas douteux que j’incarne mieux que Nicolas Sarkozy et l’UMP le souci de l’indépendance nationale et de la démocratie, même si je ne me range pas parmi les « anti-sarkozystes primaires ». Bref je suis un républicain et j’admire le général de Gaulle qui, en juin 1940, a incarné la République, c’est-à-dire l’intérêt supérieur du pays. Propos recueillis par Céline Mazeau Intervention du sénateur Jean-Pierre Chevènement lors de la préparation du Conseil européen du 17 juin 2010 au Sénat, le 15 juin 2010.
Le Monde paru ce jour prête à François Mitterrand une maxime : « On ne dit pas non au Chancelier de l’Allemagne » que je n’ai jamais entendu dans sa bouche. Ce qui doit guider les dirigeants de la France, c’est l’intérêt de la France inséparable de l’intérêt européen, avec bien sûr le souci des compromis notamment avec son grand voisin.
Or, hier à Berlin, le Président de la République a fait de Madame Merkel deux concessions majeures en acceptant : 1. que le droit de vote d’un pays au sein du Conseil européen puisse être suspendu pour laxisme, en contravention avec les traités existants ; 2. que la coordination économique et budgétaire s’opère au niveau de l’Union à vingt-sept, et pas au niveau des seize pays qui ont adopté la monnaie unique où se pose justement ce problème, les onze autres pays qui ont gardé leur monnaie pouvant procéder à des ajustements monétaires. Certes la France est soumise à la pression des marchés financiers. Il est loin le temps où le général de Gaulle déclarait : « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille ». Invité à une émission de télévision, en février 2009, le Président de la République déclarait : « J’observe tous les jours l’évolution de ce qu’on appelle les « spreads », les primes de risque sur un certain nombre de pays ». Monnaie unique ou pas, la pression des marchés financiers recrée non plus entre les monnaies mais entre les Etats les tensions que reflétaient autrefois - avant 1999 – les parités monétaires affrontées à la spéculation. Quel échec ! L’erreur initiale de la monnaie unique conçue à Maastricht a été de faire comme si les nations n’existaient pas, avec leurs structures économiques différentes, leurs cultures spécifiques, et leurs politiques éventuellement divergentes. La souveraineté monétaire de chaque pays a été transférée à une instance déconnectée du suffrage universel, la Banque Centrale Européenne indépendante, sans qu’ait été mis en place un gouvernement économique de la zone euro dont le rôle eût été de ne pas laisser se creuser les écarts de compétitivité entre les différents pays et d’ouvrir un sentier de croissance partagé. Le mot « gouvernement économique » semble aujourd’hui accepté mais quel en est le contenu ? Communiqué de presse, lundi 14 juin 2010.
La victoire des séparatistes flamands dont le chef, M. Bart de Wever prône « l’évaporation de la Belgique » ne doit pas mettre la communauté wallonne le dos au mur. Qu’il s’agisse des mécanismes de solidarité sociale, du statut de Bruxelles ou des droits légitimes des francophones habitant le district de Bruxelles-Hal-Vilvorde, il y a des valeurs d’égalité et des principes démocratiques que la Belgique peut faire respecter avec le soutien de l’opinion publique européenne.
Mais si le programme d’évaporation de M. Bart de Wever devait entrer en application, les Wallons doivent savoir qu’une majorité sans cesse croissante de Français accepterait, si bien sûr eux-mêmes le décidaient, de les accueillir au sein de la République française.
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Agenda et médiasPoursuite du programme de conférences et colloques de la Fondation Res Publica lundi 14 juin 2010 à 18h à la Maison de la Chimie (28, rue Saint Dominique 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.
Avec :
Les actes du séminaire du 22 mars 2010 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Les actes du séminaire du 22 février 2010 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Séminaire présidé par Jean-Pierre Chevènement avec:
entourés de :
Voir les actes du séminaire "Qu'est-ce que le communisme chinois ?" en ligne sur le site de la Fondation Res Publica. |
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