Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Europe 1, dimanche 22 novembre 2015. Il répondait aux questions de Sonia Mabrouk et Patrick Roger, et échangeait avec l'historien Benjamin Stora.
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le 23 Novembre 2015 à 19:32
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Jean-Pierre Chevènement était l'invité de France Inter, lundi 23 novembre 2015. Il répondait aux questions de Léa Salamé.
ActualitésDépêche AFP, lundi 23 novembre 2015, 11h00.
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a plaidé lundi pour l'établissement, comme but politique de la coalition contre l'Etat islamique, d'un "Irak fédéral" et "un gouvernement représentatif en Syrie", appelant à écarter "dans un premier temps" la question de Bachar al-Assad.
"L'initiative de François Hollande a rencontré le succès à l'Onu, il y a un consensus apparent, maintenant il faut passer aux travaux pratiques. Pour moi, l'essentiel n'est pas dans l'utilisation de la force militaire. Il faut savoir l'utiliser mais à bon escient. L'essentiel est toujours politique: pourquoi va-t-on l'utiliser ? Or ma thèse est qu'il faut restaurer l'Irak et la Syrie comme des Etats vivables pour leurs populations", a-t-il déclaré sur France Inter. "Il faut pour cela que chacun agisse sur ses clients car cette guerre est une guerre par procuration, principalement entre l'Iran et les monarchies du Golfe, mais aussi la Turquie. Par conséquent il faut exercer toutes les pesées pour aller, un, vers un Irak fédéral, car c'est là qu'est né Daech, il ne faut pas l'oublier; et deux, vers un gouvernement syrien représentatif. Qu'on y aille par étapes me paraît inévitable", a poursuivi l'ancien ministre de François Mitterrand, puis de Lionel Jospin sous la présidence de Jacques Chirac. Jean-Pierre Chevènement était l'invité du "blog politique" (France 3 Franche-Comté). Il répondait aux questions de Jérémy Chevreuil.
Jérémy Chevreuil : Quelle a été votre première réaction quand vous avez appris les attentats à Paris ?
Jean-Pierre Chevènement : J’ai été consterné par le nombre de victimes qui allait sans cesse croissant. Ma pensée va bien sûr aux victimes et à leurs familles. Cela a été une surprise pour vous ? Non, je ne peux pas dire ça. Ces attentats ne sont pas les premiers, ils ne seront malheureusement pas les derniers. Nous sommes engagés dans une guerre d’un type particulier, une guerre asymétrique. Apparemment, les moyens de la force sont dans les mains de la République, en réalité l’adversaire est quasiment insaisissable. Il peut utiliser des armes légères mais néanmoins faire des dégâts considérables. Il faut voir les choses dans la longue durée, montrer unité, cohésion, sang-froid, détermination au long cours, et s’il le faut bravoure, parce que cela peut durer des dizaines d’années. Nous ne sommes pas en présence de phénomènes limités et circonscris comme au temps d’Action Directe par exemple qui n’avait pas de base, dans aucune fraction de la population. C’est la République, c’est la France qui sont attaquées, et la réponse, c’est la France, c’est la République, c’est l’unité du peuple français, comme communauté de citoyens, dans leur ensemble, qui doit permettre d’isoler ces fanatiques criminels et, un jour, de les éradiquer. Carnet de Jean-Pierre Chevènement
Cette vague d’attentats terroristes n’est pas la première et ne sera pas non plus, hélas, la dernière. Ma pensée va d’abord aux victimes et à leurs familles ».
C’est la guerre qui nous est faite mais une guerre asymétrique. Nous n’avons pas les moyens de la gagner rapidement. Mais nous devons la gagner, d’abord en manifestant notre unité nationale derrière les mesures prises par le Président de la République et par le Gouvernement, ensuite en montrant sang froid, détermination au long cours et, s’il le faut, bravoure. Les défis se situent à l’intersection des conflits du monde arabo-musulman et des tensions internes de notre société. La menace vise la France et la République. La réponse c’est la France et c’est la République. C’est en appliquant nos principes et nos lois dans toute leur rigueur que nous préserverons la cohésion nationale. Nous finirons par isoler une poignée de criminels fanatiques semeurs de haine. Le patriotisme et le civisme du peuple français tout entier, c’est-à-dire de la communauté des citoyens dans leur ensemble, permettront de les éradiquer. Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Sud Radio et Public Sénat mercredi 11 novembre 2015. Il répondait aux questions de Cyril Viguier, Véronique Jacquier et Gilles Leclerc.
Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Radio Classique et LCI, mercredi 11 novembre 2015. Il répondait aux questions de Guillaume Durand.
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Lettre de Jean-Pierre Chevènement à l'hebdomadaire Marianne, le 6 novembre 2015.
Cher Jean-François Kahn, chers amis,
J’avais été choqué et attristé par la parution, le mardi 15 septembre dernier, il y a donc plus d’un mois, de cinq pages du journal « Libération » clouant au pilori Michel Onfray sur le thème : « Comment Michel Onfray fait le jeu du Front National ». Cette « reductio ad Le Penum », pour parler comme Pierre-André Taguieff qui évoquait, jadis, la « reductio ad Hitlerum », comme moyen de disqualifier a priori l’adversaire, me peinait d’autant plus qu’elle touchait un homme dont la générosité m’a toujours paru évidente. Elle venait de surcroît de l’ancien Rédacteur en chef du « Crayon entre les Dents », « périodique jeunes » du Ceres dans les années 1970 que j’apréciais particulièrement, Laurent Joffrin, aujourd’hui directeur de « Libération ». La reprise d’une interview donnée à un autre journal pour y répondre point par point, en l’absence de l’intéressé, est une forme de dialogue qui restait à inventer. |
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