14 novembre : J’ai souvent observé que les gens se rappellent plus souvent ce qu’ils ont dit que ce qu’on leur a dit. C’est dans la nature humaine.
La presse du 14 novembre revient sur un éventuel « retrait » que je n’ai même pas évoqué « au cas où Le Pen, etc. ». Le Pen dont l’apparition aux élections municipales de Dreux coïncide – avec six mois de retard – avec la « parenthèse libérale » de mars 1983, apparition confirmée aux Européennes de juin 1984 et depuis enracinée dans le paysage politique, est un formidable outil de manipulation pour maintenir le cap de la politique de résignation devant l’installation du capital financier mondialisé, celle-là même qui l’a fait naître. Le Pen est le bâtard de l’Establishment. Celui-ci, qui l’a créé, se sert de ce spectre pour resserrer autour de lui la solidarité des enfants soi-disant légitimes qui croient naïvement que le capital financier mondialisé leur laissera encore quelque chose en héritage. L’Establishment et Le Pen fonctionnent en étroite symbiose. L’un l’a produit. L’autre le sert, en contribuant à maintenir le statu-quo.
Jean-Michel Aphatie, qui me reçoit ce matin sur RTL, est l’un des meilleurs de la presse parlée, si du moins l’excellence se juge à l’art de « déconstruire » le discours de l’interviewé. « C’est un titre, Président d’Honneur ? C’est honorifique ! », le ton est tout de suite donné.
Dans le blog qui suit, toujours fort intéressant à lire, Jean-Michel Aphatie veut absolument réduire ma candidature à une démarche tacticienne. Il ne me croira pas si je lui dis qu’à la petite tactique, j’ai toujours préféré la grande stratégie : mon adhésion au parti socialiste –alors la SFIO – en 1964 n’avait rien de tactique : sept ans après, à Epinay, le parti socialiste était refondé grâce à l’appui que le Ceres a alors apporté à François Mitterrand. Dix ans plus tard, c’était l’alternance et la victoire de l’union de la gauche sur la base des deux programmes dont François Mitterrand m’avait successivement confié la charge. Peut-on assimiler un effort persévérant de dix-sept ans et l’« irrépressible goût pour la tactique » que Jean-Michel Aphatie me prête dans son blog ? De même croit-il que j’aie été ou que je sois candidat aujourd’hui à l’élection présidentielle pour le plaisir ? Jean-Pierre Chevènement est l'invité de Jean-Michel Apathie sur RTL à 7h50 mercredi 15 novembre.
Voir le verbatim de l'entretien sur www.rtl2007.fr
L'entretien peut-être écouté ci-dessous, en cliquant sur le bouton "play". Communiqué de Jean-Pierre Chevènement, Paris, le 15 novembre 2006
Déconnecté des peuples, le Parlement européen a validé aujourd’hui le projet de directive services. Ce projet de directive est, en ne posant pas notamment le principe du pays de destination, le même que celui de Fritz Bolkestein et n’est pas moins dangereux pour les 800 000 entreprises et pour les 11,5 millions d’emplois français concernés :
13 novembre – Théâtre Dejazet, où je développe « Trois priorités et vingt chantiers pour faire rebondir la France ». Nous sommes tout près de la Place de la République, mais comment le savoir : on ne voit pas la statue de la République ! N’importe ! Jean-Baptiste Thierrée, l’inventeur du « Cirque invisible », qui avait déjà mis en scène le rassemblement de Vincennes, le 9 septembre 2001, a eu l’idée de faire agrandir une belle photo de la statue que lui a procurée Jean-François Rollet, à la dimension d’un carré de trois mètres cinquante de côté. Le résultat est superbe. Je parle seul à côté du drapeau tricolore, pour montrer la nécessité d’offrir à la France un projet cohérent.
La presse est venue massivement au rendez-vous. Je m’attendais à ce que les sujets qui font problème avec le Parti socialiste (Constitution européenne, conditions d’une relance économique européenne avec l’Allemagne, poursuite du programme du réacteur de troisième génération EPR, suspension éventuelle, après référendum, de certaines clauses des traités européens sur la concurrence et les services publics, questions institutionnelles, signature ou non de la Charte du Conseil de l’Europe sur les langues régionales et minoritaires) soient au centre des questions. Point du tout. On m’interroge sur le sens de cette phrase : « Je tiens à redire que si Le Pen obtenait ses parrainages, ce qui ne serait pas souhaitable, et s’il paraissait en mesure d’empêcher la présence d’un candidat de gauche au deuxième tour, je préconiserais la réunion, dans cette hypothèse, de tous les candidats de gauche. Je prendrai mes responsabilités et j’attends que chacun prenne les siennes ». On a oublié la République. Celle-ci est débat ou elle n’est pas. Communiqué de Jean-Pierre Chevènement, Paris, le 14 novembre 2006
Les postiers sont, ce mardi 14 novembre, en grève à l’appel de la quasi totalité de leurs organisations syndicales, pour s’opposer au projet de libéralisation complète du secteur postal tel qu’il est prévu par la Commission européenne dans le projet de directive qu’elle a adopté le 18 octobre dernier.
Un tel projet menace la péréquation tarifaire, l’égalité de traitement et de prix applicables au courrier sur l’ensemble du territoire national. Il serait lourd de conséquences pour l’emploi. En Grande Bretagne et en Allemagne où cette libéralisation totale est déjà en place, des dizaines de milliers d’emplois ont été supprimés, les prix pour l’usager ont considérablement augmenté et la qualité de service s’est dégradée. Or parallèlement la Commission européenne conteste le statut public de La Poste française. Jean-Pierre Chevènement est l'invité de Ruth Elkrief sur BFM TV à 19h45 lundi 13 novembre. Rediffusion à 21h45.Déclaration de Jean-Pierre Chevènement, place de la République, lundi 13 novembre 2006.
J’ouvrirai dès le 1er janvier 2007 un local de campagne, 9, rue du Faubourg Poissonnière – Paris 9ème, à proximité du siège du MRC.
Mon mandataire financier a été désigné : il s’agit de M. Jean-Pierre Cossin. Mon directeur de campagne sera M. Jean-Marie Alexandre. Le groupe des experts sera confié à Mme Marie-Françoise Bechtel et à M. Patrick Quinqueton. M. Jean-Luc Laurent sera le responsable du comité national de soutien dont le Président sera M. Robert Chambeiron, ancien secrétaire général du Conseil National de la Résistance (CNR). N’est-ce pas d’ailleurs d’un nouveau programme du CNR dont nous avons besoin pour faire à nouveau rebondir ensemble la France et la République ? La précampagne sera marquée par un meeting de lancement à Paris le 28 novembre, salle Japy et par plusieurs sorties « sur le terrain » dont la première interviendra dès cette semaine, à Mandeure, dans le Doubs. J’y rencontrerai les salariés d’une entreprise de motocycles, dont la production est susceptible d’être délocalisée en Chine. |
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