Jean-Michel Aphatie, qui me reçoit ce matin sur RTL, est l’un des meilleurs de la presse parlée, si du moins l’excellence se juge à l’art de « déconstruire » le discours de l’interviewé. « C’est un titre, Président d’Honneur ? C’est honorifique ! », le ton est tout de suite donné.
Dans le blog qui suit, toujours fort intéressant à lire, Jean-Michel Aphatie veut absolument réduire ma candidature à une démarche tacticienne. Il ne me croira pas si je lui dis qu’à la petite tactique, j’ai toujours préféré la grande stratégie : mon adhésion au parti socialiste –alors la SFIO – en 1964 n’avait rien de tactique : sept ans après, à Epinay, le parti socialiste était refondé grâce à l’appui que le Ceres a alors apporté à François Mitterrand. Dix ans plus tard, c’était l’alternance et la victoire de l’union de la gauche sur la base des deux programmes dont François Mitterrand m’avait successivement confié la charge. Peut-on assimiler un effort persévérant de dix-sept ans et l’« irrépressible goût pour la tactique » que Jean-Michel Aphatie me prête dans son blog ? De même croit-il que j’aie été ou que je sois candidat aujourd’hui à l’élection présidentielle pour le plaisir ?
Dans le blog qui suit, toujours fort intéressant à lire, Jean-Michel Aphatie veut absolument réduire ma candidature à une démarche tacticienne. Il ne me croira pas si je lui dis qu’à la petite tactique, j’ai toujours préféré la grande stratégie : mon adhésion au parti socialiste –alors la SFIO – en 1964 n’avait rien de tactique : sept ans après, à Epinay, le parti socialiste était refondé grâce à l’appui que le Ceres a alors apporté à François Mitterrand. Dix ans plus tard, c’était l’alternance et la victoire de l’union de la gauche sur la base des deux programmes dont François Mitterrand m’avait successivement confié la charge. Peut-on assimiler un effort persévérant de dix-sept ans et l’« irrépressible goût pour la tactique » que Jean-Michel Aphatie me prête dans son blog ? De même croit-il que j’aie été ou que je sois candidat aujourd’hui à l’élection présidentielle pour le plaisir ?
Non, Jean-Michel, tant que vous persisterez à « me lire entre les lignes » ou plutôt comme vous dites, « entre les mots », vous ne parviendrez pas à comprendre que je me bats d’abord pour faire avancer des idées que je crois justes.
D’abord la refondation républicaine de la gauche qui conditionne le redressement de l’Europe tel que les Français ont manifesté le 29 mai 2005 qu’ils la souhaitaient, au service de l’emploi et du progrès social. C’est ainsi que je conquerrai mon espace, petit à petit. Qui croyait fin 2004 que la Constitution européenne serait rejetée ? Et pourtant, j’étais bien seul en juin 2000 à contester un projet porté simultanément par le Président de la République et par le Premier Ministre. De même, ai-je été bien seul à me dresser à la même époque contre le processus de Matignon appliqué à la Corse. Avec le recul de six ans, je constate que mon combat n’a pas été vain.
Les idées que je porte rejoignent ce que les gens affrontés aux difficultés -ainsi aux délocalisations industrielles dont j’ai fait un des thèmes privilégiés de ma campagne- ressentent de plus en plus fort. C’est pourquoi je suis optimiste : Nos concitoyens ont déjà montré, le 29 mai 2005, qu’ils s’affranchissent de plus en plus des grilles de lecture qu’on veut leur imposer. Et en effet, je ne rejette pas dans les limbes les électeurs de Le Pen. En votant pour moi, ils peuvent voter utile !
Certes, je suis un pragmatique mais toujours au service d’une vision de longue durée. J’ai conscience que ce n’est pas un atout pour moi que d’avoir eu raison si souvent avant les autres sur l’Irak, l’Europe, la Corse, la délinquance, l’Ecole, les délocalisations industrielles, etc.
C’est un solide boulet d’inimitiés que je me suis attaché à la cheville en prétendant, comme on me l’avait appris sur les bancs de l’école publique, « penser par moi-même » ! Quel dommage que mes parents ne m’aient pas envoyé chez les jésuites...
D’abord la refondation républicaine de la gauche qui conditionne le redressement de l’Europe tel que les Français ont manifesté le 29 mai 2005 qu’ils la souhaitaient, au service de l’emploi et du progrès social. C’est ainsi que je conquerrai mon espace, petit à petit. Qui croyait fin 2004 que la Constitution européenne serait rejetée ? Et pourtant, j’étais bien seul en juin 2000 à contester un projet porté simultanément par le Président de la République et par le Premier Ministre. De même, ai-je été bien seul à me dresser à la même époque contre le processus de Matignon appliqué à la Corse. Avec le recul de six ans, je constate que mon combat n’a pas été vain.
Les idées que je porte rejoignent ce que les gens affrontés aux difficultés -ainsi aux délocalisations industrielles dont j’ai fait un des thèmes privilégiés de ma campagne- ressentent de plus en plus fort. C’est pourquoi je suis optimiste : Nos concitoyens ont déjà montré, le 29 mai 2005, qu’ils s’affranchissent de plus en plus des grilles de lecture qu’on veut leur imposer. Et en effet, je ne rejette pas dans les limbes les électeurs de Le Pen. En votant pour moi, ils peuvent voter utile !
Certes, je suis un pragmatique mais toujours au service d’une vision de longue durée. J’ai conscience que ce n’est pas un atout pour moi que d’avoir eu raison si souvent avant les autres sur l’Irak, l’Europe, la Corse, la délinquance, l’Ecole, les délocalisations industrielles, etc.
C’est un solide boulet d’inimitiés que je me suis attaché à la cheville en prétendant, comme on me l’avait appris sur les bancs de l’école publique, « penser par moi-même » ! Quel dommage que mes parents ne m’aient pas envoyé chez les jésuites...