Jean-Pierre Chevènement était l'invité de France Bleu Belfort, lundi 3 mai 2016.
France Bleue (4.46 Mo)
Je pense que supprimer le service militaire en 1995 était une erreur. Je l’ai dit à l’époque au président Chirac, qui était venu à Besançon, et je lui ai expliqué que cela serait très mauvais pour la cohésion nationale et qu’on ne pouvait pas tout subordonner aux OPEX (les opérations extérieures). De toute façon, il était très facile d’avoir des formules de volontariat de service long qui permettraient de conserver pendant 18 mois, 24 mois, voire au-delà dans des formules d’engagement des jeunes que le métier des armes tenterait. Par conséquent, il y avait une diversification du service national qui était possible, une réduction du service militaire et la création d’options qui existaient d’ailleurs (volontariat et service long) mais qui auraient pu être développées encore parce que l’armée a aussi besoin d’informaticiens, de chauffeurs, de cuisiniers et tout cela ne se trouve pas facilement, en tout cas cela coûte cher.
Le service militaire permettait à des gens de toutes conditions, de toutes classes sociales de se rencontrer, cela fortifiait la cohésion civique de notre peuple qui en a bien besoin. Cela permettait aussi à des jeunes d’acquérir un savoir faire, d’obtenir un permis de conduire, et j’ajoute aujourd’hui qu’un service militaire court serait envisageable- il faut quatre mois pour former un fantassin - et au-delà on peut recourir à des formules de volontariat de service long (de un an, deux ans, ou cinq ans). Ce serait praticable, évidemment d’une autre manière que cela a été fait autre fois, avec des camps de toile, avec trois incorporations par an. C’est une nouvelle manière de penser qu’il faudrait apprendre. Cela correspondrait au défi auquel la France doit faire face. Nous avons aujourd’hui le défi du terrorisme. C’est un défi qui va se présenter pendant longtemps et nous aurions besoin d’une jeunesse rassemblée, d’une jeunesse qui serait capable de faire face. Le service militaire pourrait être réintroduit à condition de bien l’expliquer et de faire preuve de beaucoup de pédagogie. En 1995, il y avait encore 70% des Français qui y étaient favorables en 1996 quand M. Chirac l’a supprimé. Je pense qu’une formule légère, nomadisante, sous toile, serait acceptée par la jeunesse qui y trouverait un moyen d’élargir ses horizons, et déjà sur ce qu’est la France aujourd’hui.
le 30 Mai 2016 à 23:18
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Commentaires (2)
Agenda et médias
La part de l’industrie dans notre produit national ne cesse de décroître : elle représentait 29% en 1982 ; elle est ramenée aujourd’hui à 12%.
Il n’y aura pas de redressement de la France sans redressement de notre base productive. Quelles en sont les voies ? Quels en sont les outils ? La Rencontre du 25 mai 2016 « Comment réindustrialiser la France ? » réunira des personnalités fortement engagées dans ce combat. « Comment réindustrialiser la France ? » Mercredi 25 mai 2016 De 17h00 à 21h00 A l’Assemblée nationale, salle Colbert Modèle entrepreneurial, recherche, innovation, patriotisme économique, choix du « made in France », rôle de l’Éducation, de la monnaie, de la fiscalité, politique de l’offre et de la concurrence : autant d’enjeux décisifs pour une politique industrielle républicaine. Ils interviendront lors de cette rencontre : Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA Arnaud Montebourg, ancien ministre Thierry Breton, ancien ministre Jean-François Dehecq, co-fondateur de Sanofi, vice-président du Conseil national de l’industrie Jean-Louis Beffa, président d’honneur de Saint-Gobain Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique Marie-Françoise Bechtel, députée de l’Aisne, vice-présidente de République Moderne Jean-Pierre Chevènement, président de République moderne. Inscription préalable indispensable avant le jeudi 19 mai à 16h00. Compte tenu du dispositif de sécurité de l’Assemblée nationale, il est impératif de renvoyer l’ensemble des informations mentionnées ci-dessous à l’adresse suivante : repmoderne@gmail.com jusqu'au jeudi 19/05/2016 (vous recevrez un mail de confirmation). La présentation d’une pièce d’identité à l’accueil de l’Assemblée nationale sera impérative. Nous insistons bien sur l’obligation de nous envoyer ces informations avant la date limite, aucune dérogation ne sera accordée de la part du service de sécurité de l’Assemblée nationale. Nom : …………………………………………………………………… Prénom : ……………….………………………………………………. Date de naissance : ……………………………………………………. Lieu de naissance : ……………………………………………………. Jean-Pierre Chevènement était l'invité de François Durpaire dans l'émission "Avant j'aimais pas la politique" sur FDM TV.Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Preuves par 3 sur Public Sénat, mardi 5 avril 2016. Il répondait aux questions de Michel Grossiord et Michael Szames.Dépêche AFP, mardi 5 avril 2016, 21h.
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a estimé mardi que le scandale des "Panama papers" n'aurait pas pu éclater sans la collecte de "11 millions et demi de documents" par "des services spécialisés" qui ont selon lui en outre "choisi leurs cibles".
"Je suis un peu circonspect sur l'origine de ces fuites massives: 11 millions et demi de documents, ce n'est pas à la portée d'un vulgaire hacker, il faut que des services spécialisés se soient mis au travail", a déclaré M. Chevènement dans l'émission "Preuve par trois" AFP-Public-Sénat. "Il fallait des services spécialisés pour opérer la collecte de données qui pourraient remplir 700 fois la Bible", a insisté le président du club politique République moderne. Selon lui en outre, il y a eu dans ces révélations "une certaine sélection des cibles" car, a-t-il analysé "il faut des mots clés pour faire travailler les ordinateurs et pour procéder à un certain nombre de recoupements". "Ces cibles n'ont évidemment pas été choisies par hasard", a-t-il avancé, affirmant que la Maison Blanche avait ainsi désigné la banque Rossia comme "la tirelire de tous les oligarques russes, les principaux dirigeants de la Russie". Pour M. Chevènement en outre, "vous n'êtes pas lanceur d'alerte par hasard". "Il faut avoir accès à des données extrêmement vastes", a-t-il relevé, voyant "beaucoup d'approximations" dans les articles publiés par Le Monde, un des participants du Consortium international de journalistes d'investigation (ICIJ) qui a travaillé sur ces documents. "J'ajoute que ce sont des proches, ce ne sont pas les dirigeants qui sont nommément mis en cause, ce sont des proches", a encore déclaré l'ancien ministre. Entretien au Bien public, mardi 5 avril 2016, propos recueillis par Bertrand Lhote.
Vous êtes originaire de Belfort. Pensez-vous que la fusion entre la Bourgogne et la Franche-Comté était naturelle ?
Jean-Pierre Chevènement: Cette fusion était l’une des hypothèses envisageables. Mais elle n’était pas la seule. Nous aurions pu envisager une alliance de l’Alsace, de la Lorraine et de la Franche-Comté. Cela aurait mis Belfort dans une position plus centrale. Mais le gouvernement a décidé de fusionner la Bourgogne et la Franche-Comté. La crainte que j’exprime, c’est que la région dont j’ai été l’élu pendant plus de quarante ans se trouve quelque peu marginalisée. Donc j’attire l’attention des nouveaux responsables sur le fait qu’il y a dans le nord-est de la Franche-Comté un pôle démographique important, un pôle industriel et universitaire, avec plus de 7 000 étudiants. Et naturellement, l’équilibre de la région veut qu’on en tienne compte. Vous pensez donc que l’axe Belfort-Montbéliard est aujourd’hui en marge de cette nouvelle région ? Il se trouve qu’on parle beaucoup de la rivalité entre Dijon et Besançon, mais qu’on ne parle pas du tout de la partie la plus industrielle de la grande région. Même si je n’oublie pas Chalon, Le Creusot et Montceau-les-Mines. Mais je pense surtout que l’inconvénient de ces fusions, c’est d’avoir dispersés les administrations de l’Etat. Notamment les directions régionales qui sont aujourd’hui éclatées sur plusieurs sites. Je pense que le modèle français a une certaine cohérence et je regrette l’effet de la fusion sur cette structure de l’Etat. Après, l’équilibre doit être respecté entre toutes les parties de la nouvelle région. Pas uniquement entre Dijon et Besançon. Il y a une logique qui consiste à tenir compte du fait qu’il y a une capitale. Après, on peut quand même maintenir le rectorat à Besançon et la préfecture de région à Dijon. Mais il ne faut pas que l’Etat soit démantelé. Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité du Talk du Figaro, vendredi 1er avril 2016. Il répondait aux questions d'Yves Thréard.
Verbatim express :
Je ne comprends pas le recul de François Hollande sur la révision constitutionnelle. Une erreur de formulation sur la déchéance de nationalité en spécifiant que cela s’appliquait aux binationaux avait été corrigée. Par exemple Abdelslam n’est pas un binational, mais il aurait pu être déchu de sa nationalité. Personnellement, cela ne me gênait pas. Je ne comprends pas comment on s’est fait tout un monde de l’aptridie. Le statut d’apatride est très bien protégé, par conséquent cela ne posait aucun problème. Il fallait une réponse unie après l’agression terrifiante dont la France a été victime le 13 novembre. Il fallait une grande fermeté. La gauche libérale libertaire n’a eu de cesse que de décrédibiliser la proposition du président de la République et la droite n’a pas résisté à la tentation de mettre à profit son erreur initiale, de sorte que des forces d’émiettement, de désagrégation se sont conjuguées pour contraindre le président de la République à reculer. Personnellement, cela ne me gêne pas qu’une poignée de criminels puissent être déchus de la nationalité française. C’était une erreur de cibler les bi-nationaux. Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité politique de Laurence Ferrarri sur iTélé dans Tirs croisés, jeudi 31 mars 2016.
Verbatim sélectif :
Je me suis exprimé avec bcp de modération car on comprend que dans une économie ouverte, il faille se battre à armes égales. On nous vante le modèle allemand de flexi-sécurité mais en même temps, ce projet de loi n’est pas équilibré car si on regarde le modèle allemand, il y a aussi la cogestion, or il n’y a rien pour associer les salariés à la vie de l’entreprise. Or une bonne chose aurait été d’aller dans le sens d’une réforme du statut de l’entreprise pour que cela ne soit pas seulement la loi des actionnaires qui soit prise en compte mais aussi l’avis des salariés, l’avis du management. A partir de là, on aurait peut être pu négocier une certaine flexibilité, mais on a pris le problème par le mauvais bout. Je suis sensible à la difficulté dans laquelle se trouve le gouvernement et par conséquent je les comprends. La jeunesse ne voit pas très clairement s’ouvrir devant elle les portes de l’avenir, c’est le moins qu’on puisse dire ! Les politiques publiques ont un peu oublié la jeunesse, or c’était le programme du candidat Hollande… Le vrai problème, c’est le chômage de masse qu’on a laissé s’installer depuis longtemps. Je vous rappelle qu’en 1983 j’avais prédit ce qui se passe aujourd’hui, j’avais indiqué que le choix d’une monnaie forte aboutirait à la désindustrialisation du pays et à l’installation d’un chômage de masse. Malheureusement c’est ce qui s’est passé. Il faudrait revoir la monnaie unique, penser à quelque chose de plus souple, de plus flexible, une monnaie commune qui permettrait une croissance plus élevée et qui permettrait de résorber ce cancer du chômage. Une monnaie commune qui pourrait s’appeler l’euro mais qui permettrait la fluctuation de devises nationales utilisables en internes, l’euro restant la monnaie de transaction internationale. |
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