Verbatim express :
Je ne comprends pas le recul de François Hollande sur la révision constitutionnelle.
Une erreur de formulation sur la déchéance de nationalité en spécifiant que cela s’appliquait aux binationaux avait été corrigée. Par exemple Abdelslam n’est pas un binational, mais il aurait pu être déchu de sa nationalité. Personnellement, cela ne me gênait pas.
Je ne comprends pas comment on s’est fait tout un monde de l’aptridie. Le statut d’apatride est très bien protégé, par conséquent cela ne posait aucun problème.
Il fallait une réponse unie après l’agression terrifiante dont la France a été victime le 13 novembre. Il fallait une grande fermeté. La gauche libérale libertaire n’a eu de cesse que de décrédibiliser la proposition du président de la République et la droite n’a pas résisté à la tentation de mettre à profit son erreur initiale, de sorte que des forces d’émiettement, de désagrégation se sont conjuguées pour contraindre le président de la République à reculer.
Personnellement, cela ne me gêne pas qu’une poignée de criminels puissent être déchus de la nationalité française. C’était une erreur de cibler les bi-nationaux.
Je ne comprends pas le recul de François Hollande sur la révision constitutionnelle.
Une erreur de formulation sur la déchéance de nationalité en spécifiant que cela s’appliquait aux binationaux avait été corrigée. Par exemple Abdelslam n’est pas un binational, mais il aurait pu être déchu de sa nationalité. Personnellement, cela ne me gênait pas.
Je ne comprends pas comment on s’est fait tout un monde de l’aptridie. Le statut d’apatride est très bien protégé, par conséquent cela ne posait aucun problème.
Il fallait une réponse unie après l’agression terrifiante dont la France a été victime le 13 novembre. Il fallait une grande fermeté. La gauche libérale libertaire n’a eu de cesse que de décrédibiliser la proposition du président de la République et la droite n’a pas résisté à la tentation de mettre à profit son erreur initiale, de sorte que des forces d’émiettement, de désagrégation se sont conjuguées pour contraindre le président de la République à reculer.
Personnellement, cela ne me gêne pas qu’une poignée de criminels puissent être déchus de la nationalité française. C’était une erreur de cibler les bi-nationaux.
La réforme du marché du travail n’est pas équilibrée. On nous parle toujours du modèle allemand, mais c’est aussi la cogestion c’est-à-dire l’introduction des salariés dans le mécanisme de décision. Or il aurait fallu le faire à la mode française. On aurait pu penser que l’entreprise, ce n’est pas tout pour les actionnaires. Ce projet ne met l’accent que sur la flexibilité. Alors on me dira, il faut bien l’être puisque les autres le sont et nous le sommes peut-être un peu moins qu’eux. Cela demande quand même à être vérifié puisque 85% des embauches se font en contrat à durée déterminée, il y a donc une certaine flexibilité. Il y avait matière à réformer. Je souhaite que cette réforme puisse être discutée par le parlement et améliorée, mais je critique ceux qui ne veulent pas de cette réforme mais ne remettent pas en cause les choix qui nous conduisent à cette situation économique dramatique.
Le choix de la monnaie unique nous a conduit à une stagnation de longue durée. Nos coûts sont trop élevés par rapport à ceux de l’Allemagne et en s’accrochant d’abord au Mark puis à la monnaie unique, on s’interdit les marges de flexibilité que nous avions traditionnellement. L’Allemagne a creusé l’écart très tôt à la fin du XIXème siècle. Elle a développé des concentrations et une industrie moderne que nous n’avons pas été capables de promouvoir avant 1945.
Je souhaite que le gouvernement puisse gouverner. Le Président de la République a été élu pour cinq ans. Je suis légitimiste. Je considère qu’il doit aller au terme de son mandat. Je serai inquiet qu’aujourdhui la capacité du gouvernement à gouverner disparaisse. Naturellement ce qui se passe ne me surprend pas du tout. Il y a très longtemps que j’ai multiplié les mises en garde, à propos de l’accrochage à la monnaie forte et de la désindustrialisation qui s’en est ensuivie. Mais voilà, nous sommes au résultat, et moi je n’aime pas appuyer encore sur un homme qui se noie, ce n’est pas mon genre.
Le quinquennat était une erreur. Le Président de la République doit être l’homme de la nation, il doit rassembler et puis il y a un parlement qui reflète les aspirations populaires. C’était une erreur, je l’ai commise moi-même d’ailleurs que de penser qu’il fallait revenir à un rythme plus banal dans la démocratie.
Le président sortant ne doit pas se soumettre à une primaire s’il décide de se représenter, il le décide lui-même.
A propos de la candidature de Bastien Faudot (MRC) à l’élection présidentielle de 2017 :
Je ne suis plus membre du MRC et je l’ai quitté pour ne pas avoir à commenter ce genre d’initiative. Je ne veux pas commenter ce genre d’initiatives, c’est la preuve que je ne l’approuve pas vraiment…
Il y a deux manières de remédier à l’actuel émiettement politique : ou bien on change de logiciel, mais cela je ne l’attends plus de l’actuel gouvernement, ou bien on passe par une formule qui est celle des primaires. Cela ne vaut que ce que ça vaut, mais c’est une manière de créer un minimum de discipline.
Par rapport à la référence à 1958 :
Il faut rebattre complètement les cartes. La France est affrontée à d’immenses défis gravissimes. On sous-estime le risque du terrorisme djihadiste, il y aura à nouveau des attentats et le carburant est là. Je suis inquiet parce que le but de Daesh c’est de nous conduire à la guerre civile. Il y a un parti d’extrême droite qui est puissant, il y a beaucoup de gens dans les associations à gauche qui n’ont pas pris la mesure des enjeux. Tout est réuni pour créer les conditions d’un immense malentendu, de la désunion et par conséquent de la fragmentation.
Les institutions de la Vème république donnent une solidité à la France, il ne faut pas lui enlever.
Je ne veux pas revenir au régime d’assemblée qui a perdu la IIIème et la IVième République. Si la VIème République, c’est le retour au régime d’assemblée, je suis contre. Mais par contre, je suis favorable à un changement de logiciel, je pense que c’est la vérité de la politique qui manque. Quand on aura redonné de la lisibilité à l’action politique, la confiance reviendra. Par exemple, je souhaite qu’on utilise davantage le référendum. Un nouveau président pourrait utiliser le référendum afin de redéfinir notre relation à la construction européenne, qu’il faut réorienter.
Je considère que le combat d’idées est toujours nécessaire. Si je peux permettre, aider au redressement politique, j’aurais accompli ma tâche.
A gauche, je vois trois personnalités qui émergent : Valls, qui cherche une réponse républicaine à la crise, Macron, une réponse libérale mais humaniste, et puis Arnaud Montebourg qui est resté fidèle à son sillon, produire français, la réindustrialisation.
Le choix de la monnaie unique nous a conduit à une stagnation de longue durée. Nos coûts sont trop élevés par rapport à ceux de l’Allemagne et en s’accrochant d’abord au Mark puis à la monnaie unique, on s’interdit les marges de flexibilité que nous avions traditionnellement. L’Allemagne a creusé l’écart très tôt à la fin du XIXème siècle. Elle a développé des concentrations et une industrie moderne que nous n’avons pas été capables de promouvoir avant 1945.
Je souhaite que le gouvernement puisse gouverner. Le Président de la République a été élu pour cinq ans. Je suis légitimiste. Je considère qu’il doit aller au terme de son mandat. Je serai inquiet qu’aujourdhui la capacité du gouvernement à gouverner disparaisse. Naturellement ce qui se passe ne me surprend pas du tout. Il y a très longtemps que j’ai multiplié les mises en garde, à propos de l’accrochage à la monnaie forte et de la désindustrialisation qui s’en est ensuivie. Mais voilà, nous sommes au résultat, et moi je n’aime pas appuyer encore sur un homme qui se noie, ce n’est pas mon genre.
Le quinquennat était une erreur. Le Président de la République doit être l’homme de la nation, il doit rassembler et puis il y a un parlement qui reflète les aspirations populaires. C’était une erreur, je l’ai commise moi-même d’ailleurs que de penser qu’il fallait revenir à un rythme plus banal dans la démocratie.
Le président sortant ne doit pas se soumettre à une primaire s’il décide de se représenter, il le décide lui-même.
A propos de la candidature de Bastien Faudot (MRC) à l’élection présidentielle de 2017 :
Je ne suis plus membre du MRC et je l’ai quitté pour ne pas avoir à commenter ce genre d’initiative. Je ne veux pas commenter ce genre d’initiatives, c’est la preuve que je ne l’approuve pas vraiment…
Il y a deux manières de remédier à l’actuel émiettement politique : ou bien on change de logiciel, mais cela je ne l’attends plus de l’actuel gouvernement, ou bien on passe par une formule qui est celle des primaires. Cela ne vaut que ce que ça vaut, mais c’est une manière de créer un minimum de discipline.
Par rapport à la référence à 1958 :
Il faut rebattre complètement les cartes. La France est affrontée à d’immenses défis gravissimes. On sous-estime le risque du terrorisme djihadiste, il y aura à nouveau des attentats et le carburant est là. Je suis inquiet parce que le but de Daesh c’est de nous conduire à la guerre civile. Il y a un parti d’extrême droite qui est puissant, il y a beaucoup de gens dans les associations à gauche qui n’ont pas pris la mesure des enjeux. Tout est réuni pour créer les conditions d’un immense malentendu, de la désunion et par conséquent de la fragmentation.
Les institutions de la Vème république donnent une solidité à la France, il ne faut pas lui enlever.
Je ne veux pas revenir au régime d’assemblée qui a perdu la IIIème et la IVième République. Si la VIème République, c’est le retour au régime d’assemblée, je suis contre. Mais par contre, je suis favorable à un changement de logiciel, je pense que c’est la vérité de la politique qui manque. Quand on aura redonné de la lisibilité à l’action politique, la confiance reviendra. Par exemple, je souhaite qu’on utilise davantage le référendum. Un nouveau président pourrait utiliser le référendum afin de redéfinir notre relation à la construction européenne, qu’il faut réorienter.
Je considère que le combat d’idées est toujours nécessaire. Si je peux permettre, aider au redressement politique, j’aurais accompli ma tâche.
A gauche, je vois trois personnalités qui émergent : Valls, qui cherche une réponse républicaine à la crise, Macron, une réponse libérale mais humaniste, et puis Arnaud Montebourg qui est resté fidèle à son sillon, produire français, la réindustrialisation.