Il n’est évidemment par malvenu de parler d’identité nationale dans une campagne présidentielle.


La nôtre s’identifie largement à l’identité républicaine, laquelle plonge ses racines dans ce qui lui préexistait : la langue française par exemple. Ségolène Royal l’a fort bien exprimé à la Halle Carpentier et à Villepinte.

Ce qui est malvenu chez M. Sarkozy c’est de vouloir créer un ministère de l’immigration et de l’identité nationale.

Déjà l’idée de créer un ministère de l’immigration n’est pas, selon moi, une bonne idée : l’immigration est en effet une question transversale qui concerne un grand nombre de ministères. Vouloir créer un ministère-ghetto pour les immigrés est loin d’être une idée géniale mais c’est la conjonction de coordination « et » qui fait le plus problème : la question de l’identité nationale de la France à notre époque est, comme le relève justement Max Gallo, une question décisive. Mais elle n’intéresse pas que les immigrés. Elle concerne tout le pays et d’abord ses élites. C’est parce que celles-ci, depuis longtemps, ont cessé de croire en la France que l’intégration des immigrés est rendue plus difficile*. L’amalgame fait par M. Sarkozy entre l’identité nationale et les immigrés n’est pas innocent. Ce petit « et » est un clin d’œil adressé à une conception de la France qui n’a rien de républicaine. Un petit « et » qui fait mal à tous les républicains.

*Cf. à cet égard, l’excellent Cahier de « Res Publica » « La République au défi des banlieues »

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 12 Mars 2007 à 12:27 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Ségolène Royal a justement indiqué que le vote des couches populaires fera la décision dans cette élection présidentielle.


Ce n’est pas la course au centre qui peut rassembler cet électorat populaire, dont il convient de rappeler à ceux qui l’ont oublié qu’il a voté à plus des deux tiers contre le projet de Constitution européenne. La course au centre ne peut que gommer les différences.

La montée de François Bayrou dans les sondages ne manifeste en aucune manière une adhésion à un programme. Elle traduit paradoxalement le rejet des alternances sans alternative, le dégoût du système du pareil au même. Les Français voient leur tissu industriel se défaire. Il faut répondre à cette seule question qui les taraude : peut-on encore l’empêcher ? Et comment ? Ségolène Royal avait articulé à Villepinte des propositions claires sur le redressement de la construction européenne.

C’est en creusant son sillon pour « une Europe qui protège », pour un Etat puissant, et pour une politique industrielle active que Ségolène Royal fera la différence.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 12 Mars 2007 à 12:19 | Permalien

Le Mouvement républicain et citoyen, le Parti socialiste et le Parti radical de gauche du Territoire de Belfort organisent une réunion publique de soutien à Ségolène Royal autour de Vincent Peillon (député européen), Jean-Pierre Chevènement et Yves Ackermann (président du conseil général du Territoire de Belfort) mercredi 14 mars à 20h30 à la salle des fêtes de Belfort.


Mots-clés : ackermann vincent peillon

Rédigé par Chevenement.fr le 11 Mars 2007 à 10:13 | Permalien

Querelle sur l'héritage des pères de l'Europe, débat entre entre Jean-Pierre Chevènement et Sylvie Goulard, L'Expansion, mars 2007, page 78


L'entretien est disponible en kiosques.
Sylvie Goulard est présidente du Mouvement européen - France.
Mots-clés : europe goulard tce

Rédigé par Chevenement.fr le 9 Mars 2007 à 11:46 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Un signe qui ne trompe pas. Les conjoncturistes révisent leurs prévisions de croissance à la baisse pour 2007 et 2008. Voilà qui ne facilite pas la tâche du prochain Président de la République mais qui rendra probablement beaucoup plus audibles des propositions comme une initiative de relance en Europe, une politique monétaire plus soucieuse de la croissance, un gouvernement économique de la zone euro.

En Allemagne, le DGB et le SPD vont se réveiller et la grande coalition à l’approche des échéances de 2009 risque de s’en trouver fragilisée. En France les thèses de Ségolène Royal s’en trouveront renforcées.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 6 Mars 2007 à 19:19 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Pékin, selon le Premier ministre chinois, M. Wen Ji Bao, veut rendre sa croissance plus sociale : une excellente nouvelle qui va au-devant des désirs exprimés par Ségolène Royal lors de son dernier voyage en Chine. Le développement de ce grand pays est légitime, s’il sait prendre davantage en compte les besoins de sa population (Sécurité sociale, droit du travail, lutte contre la pollution …).

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 6 Mars 2007 à 19:17 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Bayrou a trop de retard à combler sur Sarkozy pour devenir un nouveau Giscard, d’autant que Simone Veil et Jean-Louis Borloo, grandes références centristes, ont choisi leur camp en apportant à Nicolas Sarkozy leur soutien.
Autre grande référence centriste, Raymonde Barre dont on aimerait savoir, après ses récentes déclarations, si François Bayrou continue de se réclamer.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 6 Mars 2007 à 19:15 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



J’ai écouté attentivement l’allocution de Nicolas Sarkozy, consacrée à la politique extérieure et de sécurité.


Nicolas Sarkozy, en rendant hommage à la politique de Jacques Chirac, a bien essayé de se dédouaner de l’erreur monumentale qu’il avait commise en septembre 2006 quand il était allé, à Washington, s’excuser de « l’arrogance » de la France face à l’invasion de l’Irak par M. Bush. C’est en vain qu’il a cherché à se rattraper, le 28 février 2007, en saluant la politique extérieure de Jacques Chirac et en parlant d’« aventure » à propos de l’intervention américaine en Irak.

Une journaliste libanaise s’en étonnait : « Vous avez changé sur l’Irak ? ». A quoi Sarkozy répondait en la défiant de trouver une trace écrite de son adhésion à la guerre américaine. En effet, il n’y a aucune trace écrite de son approbation, mais il y a des traces orales de ses propos et des déclarations publiques d’hommes politiques favorables à l’intervention et connus pour leur étroite proximité avec lui : MM. Pierre Lellouche, Axel Poniatowski, Patrick Devedjian, etc.
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