Selon la presse, Madame Alliot-Marie prévoit de relancer une forme de police de proximité « proche des gens » dans les quartiers les plus difficiles ». Je me réjouis de voir que, comme bien souvent, on rend hommage à mon action longtemps après que je l’aie entreprise. Il faut toutefois rappeler que la police de proximité ce n’est pas seulement une politique de territorialisation, c’est une police qui est à la fois préventive, dissuasive et répressive. A cet égard, elle exerce pleinement ses prérogatives de police judiciaire, participe aux renseignements, met en œuvre les techniques de la police scientifique technique. Enfin, une dimension importante est le suivi et l’aide aux victimes.
Cette police de proximité n’est pas tombée du ciel : cinq circonscriptions expérimentales avaient été désignées en 1998 et 62 en 1999. La « polprox » a été lancée en juin 2000 pour ces 62 grandes circonscriptions ; la seconde vague a été lancée en 2001 et la troisième pour les plus petites circonscriptions en 2002. Dans celles-ci on aurait peut-être pu faire l’économie de la police de proximité. Madame Alliot-Marie ferait bien de ne pas recourir à des expérimentations dans la seule Seine-St-Denis mais d’étendre son action à d’autres circonscriptions de police : en région parisienne, dans le Rhône, les Bouches du Rhône, le Bas-Rhin, etc. Au total, je me réjouis de cette inflexion mais je jugerai aux actes.
Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 14 Janvier 2008 à 17:38
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Police de proximité: "cette mesure va dans le bon sens", lundi 14 janvier 2008.Dépêche AFP, lundi 14 janvier 2008, 14h17
Jean-Pierre Chevènement a salué lundi l'annonce par Michèle Alliot-Marie de la création d'"une police proche des gens" en Seine-Saint-Denis tout en rappelant que c'est lui qui avait créé la police de proximité "il y a huit ans", lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
"Je salue" cette annonce "à condition que vous vouliez bien saluer aussi l'initiative que j'avais prise il y a huit ans et qui allait dans le bon sens", a déclaré M. Chevènement sur RTL. Il a aussi invité le gouvernement à "dépasser le cadre de la Seine-Saint-Denis" rappelant que pour sa part il avait "expérimenté la police de proximité dans 62 circonscriptions, y compris dans la région parisienne". Il a estimé qu'"au-delà des mots", le projet de la ministre de l'Intérieur "ressemble beaucoup" au sien soulignant que la police de proximité telle qu'il l'avait conçue "avait pour but de mettre davantage les policiers au contact de la population". Cette police avait "un rôle pas seulement de prévention comme Nicolas Sarkozy a voulu le faire dire à un certain moment", a souligné le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). Elle avait "aussi un rôle de répression, mais simplement il était important que les policiers connaissent les gens auxquels ils avaient affaire et que ceux-ci se sentent dissuadés" d'agir. "Cela créait un autre rapport que celui que l'on voit dans le film de (Mathieu) Kassovitz, 'La Haine'" où l'on voit s'affronter "les beurs et les keufs", a-t-il dit. Agenda et médiasIl réagissait à l'annonce du plan de sécurité pour la Seine-Saint-Denis présentée par le Ministre de l'Intérieur, Mme Alliot-Marie.Etienne Butzbach, actuel maire de Belfort, se présentera aux prochaines élections municipales les 9 et 16 mars 2008.Agenda et médiasPoursuite du cycle de colloques de la Fondation Res Publica lundi 14 janvier 2008 à 18h à la Maison de la Chimie (28 rue Saint Dominique - 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.
Les invités :
Communiqué de Jean-Pierre Chevènement, mardi 8 janvier 2008.
M. Sarkozy, dans sa conférence de presse, m’est apparu très défensif, invoquant la « longue durée » pour juger d’une « politique de civilisation », concept assez flou qu’il a emprunté au sociologue Edgar Morin, contre le gré de celui-ci d’ailleurs.
En réalité, M. Sarkozy est coincé entre son volontarisme affiché et les contraintes qu’il a acceptées notamment en signant le traité de Lisbonne. Il prône une Europe agissante mais il a accepté dès le départ qu’elle soit ficelée dans les bandelettes d’une politique monétaire, budgétaire, commerciale, industrielle, marquée au coin de l’orthodoxie libérale et de la pensée unique. Il y a un moyen de revaloriser le Parlement et de restaurer le débat public, c’est pour les parlementaires de refuser la révision constitutionnelle préalable à la ratification du traité de Lisbonne. Les actes du colloque du 17 octobre sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica
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