La société des rédacteurs du Monde mène un combat exemplaire pour la liberté de l’esprit. Dans un univers médiatique de plus en plus verrouillé par les forces de l’Argent, il faut que tous les républicains se mobilisent pour soutenir l’effort de la SRM qui lutte contre une recapitalisation qui ferait de Lagardère et du groupe espagnol Prisa les véritables patrons d’un journal qui fut jadis le symbole de l’indépendance et de l’objectivité (au moins tendancielle). Il faut à tout prix préserver les prérogatives de la SRM.
Je l’écris d’autant plus librement que les choses s’étaient beaucoup dégradées il y a quelques années, quand MM. Colombani et Plenel étaient venus m’expliquer, le samedi 13 février 1999, dans mon bureau de ministre de l’Intérieur, comment Le Monde entendait imposer sa politique et son ton au gouvernement lui-même (1) . Je ne tire pas de cette conjonction ponctuelle de la bienpensance et du capital plus de conséquences qu’il n’est nécessaire. MM. Plenel et Colombani ont passé la main. Le Capital, lui, n’entend pas relâcher son étreinte. Il veut devenir le seul maître à bord. La gauche française serait bien inspirée de se mobiliser pour sauvegarder ce qui reste de la liberté de la presse. ------ 1) Défis Républicains, annexe V, p. 521, Editions Fayard, sept.2004 Communiqué de presse de Jean-Pierre Chevènement, jeudi 24 janvier 2007.
Le rapport Attali aurait pu être écrit il y a 50 ans. Il se serait alors appelé le « rapport Rueff-Armand », rapport d’inspiration libérale qui, depuis un demi-siècle, dort au fond des tiroirs.
Curieusement, dans ce rapport censé « libérer la croissance », il n’y a rien sur la monnaie, rien sur l’Europe, rien sur la mondialisation et sur la nécessité d’une protection sélective de nos industries. C’est un rapport déconnecté du réel. Il convient à tout le monde à droite et à gauche, du moins au sein de ce qu’Alain Minc appelait le « cercle de la raison » : ceux qui ont tellement intériorisé les contraintes de l’existant qu’ils prennent les chauffeurs de taxi pour bouc émissaire de la crise qui nous vient d’Amérique.... On chercherait en vain dans le rapport Attali un mot sur la crise financière et la récession en marche et sur les moyens de l’enrayer. Dommage : Tant de frilosité étonne chez un esprit réputé si inventif. Christian Hutin est député Apparenté Socialiste, radical, citoyen et divers gauche (12è circonscription du Nord), membre du MRC.
Séance du mardi 15 janvier 2008
Modification de l'article 15 de la Constitution en vue de la ratification du Traité de Lisbonne M. le Président La parole est à Monsieur Christian Hutin M. Christian Hutin Permettez moi d’abord, Monsieur le Président, Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, de recourir nuitamment à une citation latine, comme l’a fait cet après-midi un de nos collègues, certes plus éminent, plus ancien et plus expérimenté. « Primum non nocere », d’abord ne pas nuire, nous recommande le serment d’Hippocrate. A l’examen, ce texte révèle un certain nombre de nuisances, qu’un parlementaire a l’obligation morale et politique d’éviter, par respect de la démocratie, et même de la République. Personnellement, je ne me reconnais pas le droit, ni même la légitimité, de revenir sur ce que le peuple souverain a décidé. Quelle «politique de civilisation» ?, Sami Naïr, Libération, vendredi 18 janvier 2008.
Une politique de civilisation digne de ce nom est d'abord une politique de citoyenneté juste. Elle implique de grandes politiques publiques.
Lire la tribune sur le site de LIbération Dépêche AFP, mercredi 16 janvier 2008, 20h35.
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement (MRC) a salué mercredi les "braves" qui ont "sauvé l'honneur de la démocratie" en approuvant mardi la proposition de loi visant à un référendum pour la ratification du traité de Lisbonne.
"Ils ont été 140 députés à soutenir la proposition communiste d'un référendum sur le traité de Lisbonne. 140 contre 176. C'est dire que ces 140 ont fait mieux que 'les 80', qui, le 10 juillet 1940, ont refusé de voter les pleins pouvoirs à Pétain", déclare M. Chevènement dans un communiqué. "Ils ont sauvé l'honneur de la démocratie et, soit dit en passant, l'honneur de la gauche. Gloire à ces braves!", lance-t-il. "Si les principaux dirigeants du PS ne s'étaient pas résignés à l'adoption parlementaire du traité de Lisbonne, il eût été possible d'imposer le référendum et d'infliger un désaveu mérité à Nicolas Sarkozy", juge-t-il. "Ne voit-on pas en effet" la chancelière allemande Angela Merkel "se déclarer très sceptique quant à une réunion, cet été, des pays de l'euroland à propos de l'euro? Ces réticences allemandes mettent d'autant plus en valeur la faute commise par le président de la République en ne s'appuyant pas sur le non français du 29 mai 2005 pour renégocier la politique monétaire européenne", selon lui. L'Assemblée nationale a rejeté mardi la voie du référendum pour la ratification du traité de Lisbonne, en repoussant une proposition de loi constitutionnelle PCF visant à consulter directement le peuple sur ce traité simplifié après le non français du 29 mai 2005. L'Assemblée a adopté mercredi la révision de la Constitution, préalable à la ratification du traité européen, par 304 voix pour, 77 contre et 95 abstentions, principalement les socialistes.
Ils ont été 140 députés à soutenir la proposition communiste d'un référendum sur le traité de Lisbonne. 140 contre 176. C'est dire que ces 140 ont fait mieux que «les 80», qui, le 10 juilet 1940, ont refusé de voter les pleins pouvoirs à Pétain. Ils ont sauvé l'honneur de la démocratie et, soit dit en passant, l'honneur de la gauche. Gloire à ses braves !
Si les principaux dirigeants du PS ne s'étaient pas résignés à l'adoption parlementaire du traité de Lisbonne, il eut été possible d'imposer le référendum et d'infliger un désaveu mérité à Nicolas Sarkozy. Ne voit-on pas en effet Mme Merkel se déclarer très sceptique quant à une réunion, cet été, des pays de l'euroland à propos de l'euro ? Ces réticences allemandes mettent d'autant plus en valeur la faute commise par le président de la République en ne s'appuyant pas sur le Non français du 29 mai 205 pour renégocier la politique monétaire européenne. Carnet de Jean-Pierre Chevènement
Deux amendements, l'un d'origine PS, l'autre UMP, visaient à introduire dans le texte du traité de Lisbonne la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. On voit bien où ses parlementaires veulent nous conduire : vers la co-officialité du français et de telle ou telle langue régionale ou minoritaire.
Délié du traité de Lisbonne, l'examen de l'adhésion de la France à la Charte européenne des langues régionales et minoritaires a finalement été renvoyé à après les municipales, mais ce sont toujours les mêmes forces que l'on voit à l'oeuvre en faveur de la fragmentation de l'espace républicain et de la dissolution de la nation française.
Mots-clés :
langues régionales
Le colloque s'est tenu lundi 14 janvier devant un auditoire de 100 personnes à la Maison de la Chimie.
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