Dépêche AFP, lundi 3 mars 2008, 17h52.
Jean-Pierre Chevènement a affirmé lundi que le candidat "dissident" PS à Belfort, qui se présente contre le maire sortant MRC, a pris le "risque" de casser la dynamique à gauche et a appelé à "un rassemblement" au second tour pour éviter que la ville bascule à droite.
Le socialiste Bruno Kern s'est présenté aux municipales à Belfort- malgré l'avis défavorable de la direction nationale du PS- contre Etienne Butzbach, successeur de M. Chevènement. Après sa lourde défaite aux législatives de juin, l'ancien ministre, maire de Belfort depuis 1983, avait démissionné de son mandat, laissant la place à son adjoint. "C'est un risque que les socialistes locaux ont pris, le risque que la dynamique ne soit pas au rendez-vous", a affirmé à l'AFP le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). Se disant toutefois "optimiste" sur les chances de son successeur, M. Chevènement propose "un rassemblement des deux listes de gauche au second tour, autour de M. Butzbach, pour battre Damien Meslot", député et tête de liste UMP. Deux conseillers sortants PS et une vice-présidente socialiste de la communauté d'agglomération ont rejoint la liste que conduit M. Butzbach (qui comprend le PCF, des écologistes indépendants et Lutte ouvrière). Bruno Le Roux, responsable national PS aux élections, a déclaré lundi à l'AFP que "ce n'est pas la ville où on pouvait se permettre la division". Les derniers scrutins dans le territoire de Belfort étaient favorables à la droite: à la présidentielle Nicolas Sarkozy était arrivé en tête avec 54,84%, contre 45,16% pour Ségolène Royal. Aux législatives, l'UMP a conservé ses deux sièges: Damien Meslot (58,6% des voix) et Michel Zumkeller qui avec 54,4%, avait battu pour la seconde fois M. Chevènement. M. Kern (à la tête d'une liste qui comprend outre des socialistes, des Verts et le PRG) a souligné lundi auprès de l'AFP que au PS national, on le lui avait "pas demandé" de se retirer. Le PS soutient officiellement le maire sortant, mais n'a pas exclu son challenger pour dissidence. M. Kern qui a reçu le soutien du député socialiste du Doubs Pierre Moscovici, assure: "de toute façon, il y aura fusion des listes au second tour, ce n'est pas la peine d'entrer dans une sanction". Dans une lettre adressée mi-février à M. Chevènement, le Premier secrétaire du PS François Hollande s'était dit "prêt à venir à Belfort entre les deux tours pour permettre le rassemblement de la gauche". A droite aussi, deux listes sont en présence: celle de Damien Meslot et une autre conduite par Christophe Grudler (divers-droite) soutenue par le MoDem.
Rédigé par Chevenement.fr le 3 Mars 2008 à 20:06
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Dépêche AFP, jeudi 28 février 2008, 17h43.
Le président d'honneur du MRC Jean-Pierre Chevènement a qualifié jeudi de "menace tout à fait inacceptable" la recommandation d'indépendantistes corses "aux Français" inscrits sur les listes électorales locales de ne pas se rendre aux urnes aux municipales.
"C'est une menace tout à fait inacceptable. Le FLNC est fidèle à lui-même, c'est-à-dire à l'ethnicisme qui est, je dirais, sa définition même. C'est le refus de la République et ce sont des pressions inadmissibles exercées sur nos concitoyens", a déclaré l'ancien ministre de l'Intérieur de Lionel Jospin, interrogé par l'AFP. Le FLNC-Union des combattants, l'une des principales organisations indépendantistes clandestines en Corse, a lancé mercredi un avertissement aux "Français étrangers aux intérêts vitaux de notre terre de ne pas se rendre aux urnes", dans un communiqué à France 3 Corse. En outre, M. Chevènement "s'étonne de l'absence de réaction des autorités qui, trop souvent, négocient en sous-main avec les indépendantistes corses et cultivent une ambiguïté regrettable". Aucun commentaire n'a été fait par l'exécutif après la publication du communiqué indépendantiste. Par Jean-Pierre Chevènement ancien ministre, président d’honneur du MRC, tribune parue dans Libération, jeudi 28 février 2008
Un malentendu historique originel pèse sur l’actuelle politique économique de la zone euro. La France a cru s’approprier avec l’euro la puissance du mark allemand, mais, en fait, c’est l’Allemagne - en l’occurrence Helmut Kohl et le président de la Bundesbank de 1988 à 1991, Karl Otto Pöhl - qui a imposé ses conditions à la France : indépendance de la Banque centrale, critères de convergence astreignants, prolongés par le pacte de stabilité conclu à Amsterdam en 1997.
Le modèle allemand - lutte exclusive contre l’inflation, indifférence au taux de change - a mis la croissance européenne en berne depuis 1991 et a fait de l’Europe le spectateur impuissant de son déclin économique. Certes l’Allemagne peut aujourd’hui se targuer d’un excédent commercial de 200 milliards d’euros en 2007, mais celui-ci est la contrepartie d’une compression des coûts salariaux et de la demande interne depuis sept ans, qui entraîne chez elle une croissance encore plus faible que chez ses partenaires de la zone euro. La politique économique allemande n’offre pas seulement l’exemple d’une stratégie non coopérative en Europe. Elle constitue pour l’Allemagne même un choix malthusien, privilégiant les intérêts des rentiers et du capital financier sur ceux du monde du travail et sur la croissance. L'émission La matinale de Canal+ a suivi Christian Hutin, député MRC du Nord, et candidat aux élections municipales de Saint Pol sur Mer.
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christian hutin
Agenda et médiasL'émission était diffusée à 7h15. Elle est podcastée ci-dessous.Tribune de Jean-Pierre Chevènement, parue dans Le Figaro, vendredi 22 février 2008.
M. Thaci a déclaré l’indépendance du Kosovo et derechef nos médias s’illuminent devant la profusion des drapeaux agités à Pristina. On peine un peu à nous expliquer la signification du nouveau drapeau kosovar, vu la difficulté à justifier que les étoiles censées représenter les « minorités ethniques » sont précisément rejetées à l’extérieur du dessin du pays.
Reconnaître « l’Etat du Kosovo », c’est une triple faute. Une faute contre l’Histoire Celle-ci, contrairement à ce qui s’est passé pour les pays baltes, n’a jamais connu de Kosovo indépendant. Longtemps soumis au pouvoir turc (comme le fut aussi la Serbie), le Kosovo était, depuis plusieurs décennies, partie intégrante d’un Etat né par accord international : la Yougoslavie. Au sein de cet Etat fédéral il faisait partie de la Serbie qui, comme il a été mille fois rappelé, plaçait dans le Kosovo l’origine même de son identité. Que la démographie ait changé assurément. Belgrade elle-même favorisa cette évolution en accueillant généreusement dans sa province du Kosovo les Albanais qui fuyaient la dictature d’Enver Hodja. Il y avait là matière à imaginer un régime d’autonomie. Cela fut fait. On sait que Milosevic supprima ce régime. Certains, qui auront la curiosité de lire les chroniques, découvriront que l’une des raisons de cette décision fût la plainte des Serbes qui étaient fort mal traités dans un Kosovo « autonome ». Milosevic abolit l’autonomie. Il fit mal. Mais la réponse n’est certes pas d’aller à l’excès inverse, créer un Etat là où il n’y en eût jamais un. Ou alors allons jusqu’au bout. Bafouons l’Histoire : Reconnaissons la République Turque de Chypre, intéressons-nous au Cachemire, découpons un peu en Espagne, au Mali, au Tchad, etc. et en France, pourquoi pas ? Les Français ne veulent plus rien savoir de l’Histoire. Mais ce qui est tout récent devrait quand même rester en mémoire et faire réfléchir. La Serbie, objet aujourd’hui de tant de critiques, n’a pas fait la moindre difficulté pour reconnaître l’indépendance du Monténégro, preuve qu’il ne s’agit pas de la part de Belgrade d’attitude obtuse maniaque. Rencontre de la Fondation Res Publica lundi 25 février 2008 à 18h à la Maison de la Chimie (28 rue Saint Dominique - 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.
A quelques jours de l’élection présidentielle du 2 mars, cette rencontre permettra de traiter de l’organisation des élections, de la démocratie et de l’évolution des institutions russes.
Avec : -Igor Borissov, vice président de la commission électorale centrale de la Fédération de Russie -M. Michel Lesage, professeur émérite à l’Université de Paris 1, ancien directeur de l’Institut de recherches comparatives sur les institutions et le droit, auteur de Les institutions de la Russie -M. Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica Inscription préalable indispensable : Tél. 01 45 50 39 50 / Fax : 01 45 55 68 73 Courriel : res-publica@wanadoo.fr Pour consulter les travaux de la Fondation Res Publica, fondation reconnue d'utilité publique par décret du 30 décembre 2005, une seule adresse : www.fondation-res-publica.org. Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Olivier Mazerolle sur BFM TV entre 20h30 et 21h. L'émission est podcastée ci-dessous. |
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