Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité des Voix de l'Info sur CNews, une émission animée par Sonia Mabrouk, jeudi 8 février 2018.
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Rédigé par Chevenement.fr le 9 Février 2018 à 10:38
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Jean-Pierre Chevènement était l'invité de RTL soir, 6 février 2018.
RTL Soir 06022018 (5.89 Mo)
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corse
Jean-Pierre Chevènement était l'invité de "Sénat 360" sur Public Sénat, lundi 5 février 2018.
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Agenda et médiasEntretien de Jean-Pierre Chevènement au Monde, propos recueillis par Gaïdz Minassian et Frédéric Lemaître, 5 février 2018.
Le Monde : Qu’attendez-vous de la visite sur l’île d’Emmanuel Macron, les 6 et 7 février ?
Jean-Pierre Chevènement : La visite en Corse du président de la République répond d’abord, me semble-t-il, au souci justifié de rendre hommage à la mémoire du préfet Erignac, lâchement assassiné par un commando nationaliste dans la nuit du 6 février 1998. Assassinat dont nul n’a perdu le souvenir, perpétré contre un homme qui refusait toute protection, alors qu’il symbolisait l’Etat dans l’île. A l’époque, une majorité de Corses avaient désapprouvé ce crime. Aujourd’hui, les nationalistes appellent à manifester dans la rue à l’occasion de la venue du président de la République en Corse. Cet appel, particulièrement déplacé eu égard aux circonstances, est révélateur d’une méthode qui, depuis le début, c’est-à-dire depuis la fin des années 1970, n’a pas changé : exercer la pression maximale sur les autorités de la République pour les amener à reculer. Que vous inspire la victoire des nationalistes en décembre 2017 et comment jugez-vous leur attitude depuis lors ? La victoire des nationalistes en décembre 2017 couronne quatre décennies de reculades de la droite et de la gauche, des élus locaux (tels José Rossi et Paul Giacobbi, qui n’ont jamais hésité à s’allier aux nationalistes pour se faire élire), mais aussi des gouvernements. Ainsi, le statut de collectivité unique, faisant disparaître les deux départements, véritable statut de territoire d’outre-mer bis, a-t-il été rejeté par les électeurs corses consultés par référendum en juillet 2003. Douze ans après, le gouvernement l’a imposé par la loi NOTRe (2015) et par ordonnance (novembre 2016). Qu’en déduire donc sinon l’efficacité, dans la durée, de la méthode de la « mise sous pression » permanente des pouvoirs publics concédant un nouveau statut avant même que le précédent ait pu s’appliquer. Les nationalistes masquent ainsi par une surenchère permanente leur incapacité à gérer.
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corse
Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Parisien, propos recueillis par Myriam Encaoua et Henri Vernet, 31 janvier 2018.
Le Parisien : Quel est le bilan de la Fondation pour l’Islam de France que vous présidez, à l’heure où Emmanuel Macron rouvre le chantier de l’organisation de l’Islam ?
Jean-Pierre Chevènement : Le président de la République souhaite accélérer l’organisation de l’Islam de France. Ce chantier, je l’ai ouvert il y a 20 ans lorsque j’étais ministre de l’Intérieur. Il est, en effet, temps d’accélérer. Nous souhaitons y contribuer, à notre place, au sein de la Fondation de l’Islam de France. Notre but est de combattre l’idéologie salafiste, terreau du terrorisme islamiste, en ouvrant des chemins d’élévation intellectuelle, morale, spirituelle et en contribuant notamment à une meilleure connaissance de l’Islam et de ce que sont aujourd’hui les musulmans de France. La Fondation s’adresse à tous les Français. Elle n’est pas une autorité religieuse. L’instance représentative du culte, que j’ai contribué à mettre en place de 1997 à 2000, c’est le Conseil français du culte musulman. Les actes du colloque du 21 novembre 2017 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
ActualitésLes actes du colloque du 18 septembre 2017 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Message de Jean-Pierre Chevènement au colloque de l’Institut Pierre Mauroy, "Pierre Mauroy ou la passion du Parti Socialiste", le 7 décembre 2017.
I. Comment j’ai rencontré Pierre Mauroy, sept ans avant le congrès d’Epinay.
J’ai adhéré au Parti Socialiste qui s’appelait alors la SFIO, en décembre 1964, à la 14ème section de Paris. Si quelqu’un me l’eût prédit, dans les années de la guerre d’Algérie, «guerre imbécile et sans issue», comme l’avait qualifiée Guy Mollet lui-même, en 1955, pendant la campagne du Front Républicain, cette prédiction m’aurait laissé abasourdi. Que dis-je ? Je lui aurais ri au nez ! Je revois, en effet, mes parents, alors instituteurs à Besançon et qui votaient socialiste, pester contre Guy Mollet, au soir du 6 février 1956, où, Président du Conseil en visite à Alger, il avait reculé devant quelques jets de tomates, pour démettre le général Catroux et appeler Robert Lacoste à la tête du gouvernement général. Je me revois surtout crapahutant dans les djebels, en 1961-62, pour conduire cette guerre, en effet imbécile, à sa seule issue logique : l’indépendance de l’Algérie, à laquelle ensuite, quand les SAS auxquelles j’appartenais furent dissoutes, je m’efforçai de contribuer de mon mieux, pour qu’elle se fît, selon le mot du Général de Gaulle, avec la France plutôt que contre elle. N’empêche, la période avait été éprouvante pour ceux qui l’avaient traversée et il était difficile de ne pas en vouloir à Guy Mollet d’avoir aggravé les choses en envoyant le contingent en Algérie, en 1956. Par méconnaissance des réalités, celles de l’Algérie, et celles surtout de son temps, il avait sûrement prolongé la guerre de quelques années. Quand je revins d’Algérie, en 1963, la SFIO paraissait un bateau à la dérive. Le Général de Gaulle avait imposé, en septembre 1962, l’élection du Président de la République au suffrage universel. Les élections législatives lui avaient donné une majorité à l’Assemblée nationale. La SFIO, discréditée par les guerres coloniales, apparaissait comme un vestige du passé. Cependant un vent de contestation sociale soufflait sur le pays, avec la grève des mineurs de 1963 notamment. L’ «après de Gaulle» était déjà dans les esprits. Et il nous apparut à quelques camarades et à moi-même qu’en faisant l’union de la gauche avec le Parti Communiste, la «Vieille Maison», comme l’appelait Léon Blum, pouvait retrouver son lustre d’antan. Mais à cette condition là seulement. |
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