Jean-Pierre Chevènement était l'invité de YouTube Elections 2012, en partenariat avec le CFJ, l'AFP et Twitter, mercredi 18 janvier 2012. Il répondait aux questions d'étudiants du CFJ.


Verbatim express

  • Si on peut me reprocher une chose pour 2002, c'est d'avoir eu des positions à bien des égards prémonitoires dont d'autres, qui s'exonèrent trop facilement de leurs responsabilités, auraient pu s'inspirer.
  • Si je me suis porté candidat, ce n'est pas pour négocier. Il n'y avait que des coups à prendre. Je l'ai fait par patriotisme. J'ai eu le sentiment que la France entrait dans une passe extrêmement dangereuse et que ce que j'avais dit depuis 20 ans allait se confirmer, c'est à dire que la crise de la monnaie unique allait se précipiter.
  • Jean-Luc Mélenchon s'est bonifié depuis le traité de Maastricht. Malheureusement, il n'a pas une stratégie de rassemblement, celle qui, seule, pourrait offrir une perspective de redressement de notre pays. Il faudrait qu'il s’appuie sur la souveraineté nationale, c'est à dire sur le peuple français tout entier, pour relever les défis qui sont à l'horizon.

Agenda et médias



Entretien de Jean-Pierre Chevènement aux Dernières Nouvelles d'Alsace, 19 janvier 2012.


Candidat pédagogue
Dernières Nouvelles d'Alsace : Pourquoi Lohr ?
Jean-Pierre Chevènement: C’est une entreprise très représentative du savoir-faire industriel français, avec une avance technologique remarquable. Je connais les difficultés qu’elle rencontre, mais elles ne sont pas insolubles et il est de la responsabilité des banques et de l’État de fournir à Lohr les moyens de son développement. Au moment où beaucoup de candidats parlent de réindustrialiser la France, voilà un exemple concret de ce qui pourrait être fait s’il y avait un ministère de l’industrie dans ce pays… Lohr souffre aussi d’une monnaie trop forte, surévaluée. C’est une caractéristique de toutes les entreprises que je visite.

Néanmoins, vous ne préconisez pas une sortie de l’euro...
Je privilégie le maintien de la monnaie unique, même si elle procède d’une erreur au départ, d’un vice initial contre lequel on ne pourra rien faire. Il faut que la Banque centrale européenne intervienne à la hauteur voulue pour casser la spéculation contre des pays comme l’Italie.

Les Allemands sont contre...
Nous sommes face à une psychorigidité allemande qui vient de la confiscation de l’épargne allemande au moment de la création du deutschmark en 1948. La banque centrale allemande n’a qu’une seule mission, la lutte contre l’inflation. On a recopié les statuts de la Bundesbank pour la monnaie unique, dont on a fait une sorte de Mark bis.

Rédigé par Chevenement.fr le 19 Janvier 2012 à 14:00 | Permalien | Commentaires (1)
Jean-Pierre Chevènement organisait lundi 16 janvier à la Maison de l’Amérique latine un débat avec des économistes sur le thème "Un plan B pour sortir de l'euro: comment s'y prendre?".
Étaient présents:
-Jean-Luc Gréau, économiste, auteur de "La trahison des économistes" (Gallimard, 2008)
-Jean-Paul Fitoussi, économiste, directeur de recherche OFCE
-Philippe Murer, financier
-Jean-Claude Werrebrouck, économiste, ancien professeur à l’Université de Lille 2

Revivez la conférence grâce au Live Tweet de Julien Landfried, porte-parole de Jean-Pierre Chevènement et responsable de la campagne en ligne:

Rédigé par Chevenement.fr le 17 Janvier 2012 à 12:16 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité des 4 Vérités sur France 2, lundi 16 janvier 2012. Il répondait aux questions de Gilles Bornstein.


  • Je constate que notre politique se fait "à la corbeille" selon l'expression du Général de Gaulle. Nous sommes soumis aux marchés financiers. Mais il faut bien rappeler que, dans cette histoire, c'est l'arroseur arrosé: c'est M.Sarkozy qui avait fait de la conservation du triple A l'enjeu emblématique de la campagne présidentielle
  • Il faut bien apprécier les conséquences de cette perte: au delà du renchérissement du taux des emprunts que nous allons devoir contracter, c'est la contribution de la France au FESF, le seul mécanisme de sauvetage de la monnaie unique, qui va être menacée.
  • La monnaie unique, cette construction erronée selon moi et qui a été le projet commun de toutes nos élites depuis au moins 2 ou 3 décennies, pose problème.
  • Ou bien l'Allemagne accepte que la BCE intervienne massivement pour remettre à flot la monnaie unique et casser la spéculation, ou bien il faudra s'orienter vers la mutation de la monnaie unique en monnaie commune.
  • J'organiserai cette après-midi, à la maison de l’Amérique latine, une réunion d'économistes pour réfléchir à ce que pourrait être une monnaie commune.
  • Les agences de notation ont beaucoup de pouvoir, mais en même temps je ne veux pas casser le thermomètre. Elles ne disent pas que des bêtises. Par exemple, Standard & Poor's explique que ce n'est pas simplement la prodigalité budgétaire qui est en cause mais également les écarts de compétitivité, les déficits extérieurs.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 16 Janvier 2012 à 12:32 | Permalien | Commentaires (2)
Si les taux d'intérêt auxquels la France emprunte doivent s'élever ne serait-ce que d'un point, la France ne pourra plus contribuer à un niveau significatif au Fonds européen de stabilité financière. Le maintien de la monnaie unique tendra donc inutilement les relations franco-allemandes.

Le passage de l'euro de monnaie unique à une monnaie commune devient un scénario de plus en plus réaliste. Ce sera l'objet d'un débat ouvert à la presse auquel j'ai convié des économistes (Jean-Paul Fitoussi, Jean-Luc Gréau, Philippe Murer et Jean-Claude Werrebrouck) ce lundi 16 janvier à 18h.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 14 Janvier 2012 à 19:44 | Permalien | Commentaires (0)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



La perte du triple A par la France illustre la toute-puissance des marchés financiers et le fait que notre politique se fait désormais à la corbeille, contrairement aux assertions du Président de la république. Elle sanctionne surtout la cécité de nos élites, dont la monnaie unique a été depuis des décennies le projet commun.

La perte du triple A va fragiliser la zone euro. Il n'est pas sûr que la France puisse contribuer encore longtemps au Fonds européen de stabilité financière. L'Allemagne ne pourra pas demeurer le seul contributeur d'une zone euro transformée en tonneau des Danaïdes. Ou bien elle acceptera que la BCE puisse recourir à la création monétaire, ou bien il sera temps alors d'organiser la mutation de l'euro, de monnaie unique en monnaie commune.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 14 Janvier 2012 à 09:53 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était invité, avec Jacques Attali, des "Débats de la presidentielle" sur France Inter et Public Sénat, vendredi 13 janvier 2012. Ils répondaient aux questions de Matthieu Aron et Mathieu Sarda.


  • A propos d'une éventuelle sortie de l'euro : le risque est plutôt que l'euro nous quitte. Il n'est pas du tout impossible qu'à la suite d'un défaut de l'Italie, par exemple, le système s'enraye.
  • J'ai proposé dans " Sortir la France de l'impasse " que nous amenions les Allemands à considérer que la BCE devait intervenir sur les marchés de la dette de manière à casser la spéculation et à promouvoir une politique de change plus favorable pour notre industrie, c'est à dire un euro moins surévalué qu'il ne l'est.
  • Dans l'hypothèse où nous n'arriverions pas à faire bouger la psychorigidité allemande (…) il faudrait bien aller quelque part. Il serait intelligent alors de revenir un peu en arrière pour repartir de l'avant ensuite, c'est à dire revenir à une monnaie commune. Ce serait un panier de monnaie qui servirait dans les transactions internationales avec des éléments de souplesse et de flexibilité qui seraient les monnaies nationales.
  • La BCE agit en fonction de la mission qui lui a été confiée par les traités. Certes, elle a pris quelques libertés mais trop tard et insuffisamment.
  • On confond le problème de la monnaie unique et celui du fédéralisme. Le problème du fédéralisme est beaucoup plus vaste. Pour faire une fédération, il faut avoir un projet qui soude les différentes composantes. En Europe aujourd’hui, il n'y a évidemment pas de projet commun. L’Allemagne a une politique de cavalier seul.

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de la matinale de Radio Nova, jeudi 12 janvier 2012.


"C'est parce que je suis constant que j'estime avoir une légitimité pour être candidat"
nova.mp3 Radio Nova- l'invité de la matinale  (10.88 Mo)

  • J'ai exercé la plupart de mes fonctions successivement et non simultanément, sauf peut être celle de maire de Belfort. C'est d'ailleurs celle qui m'a d'ailleurs donné le plus de satisfaction. Je l'ai exercé dans la durée, plus de 20 ans, et dès 1985 je me suis attaché au projet TGV Rhin-Rhone que j'ai eu la satisfaction de voir aboutir.
  • Je ne suis pas un homme politique tout à fait comme les autres. Je ne fais pas de coups de communication en permanence et j'inscris mon action dans un dessein presque continu depuis 40 ans et le congrès d'Epinay. Je conçois que ce soit mal accordé avec le rythme des médias, qui se renouvellent en permanence, mais moi je suis constant. C'est parce que je suis constant que j'estime avoir une légitimité pour être candidat au moins égale à celle des autres candidats de gauche.
  • Nous sommes dans une crise énorme, comme la France n'en a pas connu depuis 1945. La monnaie unique est le projet auquel nos élites, de droite comme de gauche, ont tout sacrifié. Ce projet est en train de se casser la figure : la monnaie unique prend l'eau.
  • Je pense avoir un titre à dire « voilà comment on peut s'en sortir à moindre frais » « voilà comment on peut faire évoluer ce système ». J'ai une crédibilité pour cela que n'ont pas ceux qui nous ont fourvoyés.

Rédigé par Chevenement.fr le 13 Janvier 2012 à 12:56 | Permalien | Commentaires (0)
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