Verbatim express
- Si on peut me reprocher une chose pour 2002, c'est d'avoir eu des positions à bien des égards prémonitoires dont d'autres, qui s'exonèrent trop facilement de leurs responsabilités, auraient pu s'inspirer.
- Si je me suis porté candidat, ce n'est pas pour négocier. Il n'y avait que des coups à prendre. Je l'ai fait par patriotisme. J'ai eu le sentiment que la France entrait dans une passe extrêmement dangereuse et que ce que j'avais dit depuis 20 ans allait se confirmer, c'est à dire que la crise de la monnaie unique allait se précipiter.
- Jean-Luc Mélenchon s'est bonifié depuis le traité de Maastricht. Malheureusement, il n'a pas une stratégie de rassemblement, celle qui, seule, pourrait offrir une perspective de redressement de notre pays. Il faudrait qu'il s’appuie sur la souveraineté nationale, c'est à dire sur le peuple français tout entier, pour relever les défis qui sont à l'horizon.
- A propos d'une VIe République: Je pense que la Ve République fixe clairement les responsabilités. D'ailleurs le programme commun et l'union de la gauche ont débouché sur sa pérennisation. Car, quand François Mitterrand a accédé au pouvoir en 1981, il s'est appuyé sur la Ve République.
- L'idée des emplois jeunes était bonne et a permis de mettre le pied à l'étrier de beaucoup de jeunes
- Pour favoriser l'emploi, il faut une monnaie moins chère, reconstituer une Ministère de l'industrie, mener une politique en faveur des PMI avec un small business act, responsabiliser les grands groupes.
- La seule protection efficace et rapide, c'est la protection monétaire.
- Il est scandaleux que l'Europe soit la seule zone du monde qui n'ait aucune croissance.
- Ce qui est la cause de la crise, c'est moins la dette que les déficits commerciaux de tous les pays européens, sauf l'Allemagne.
- Il faut concevoir au niveau européen un plan d'investissement sur emprunt européen. Il faut, là où c'est possible, procéder à des relances salariales. Par exemple, en Allemagne, cela s'est trop peu fait. Il faut, enfin, une baisse du niveau de l'euro.
- Avec la monnaie unique, on a cru mettre un terme à des décennies d'affrontement. A vrai dire, l'euro risque de favoriser les affrontements plutôt que des les éviter.
- On constate, pour ces 10 dernières années, que les pays européens qui étaient hors de la zone euro ont eu des taux de croissance légèrement supérieurs à ceux des pays de la zone euro.
- L’Union Européenne n'est pas démocratique : la plupart de ses instances ne sont pas élues.
- Je ne suis pas favorable à une intervention militaire en Syrie. C'est au peuple syrien, qui souffre terriblement, de trouver la solution. Ça n'empêche pas que des moyens de pression puissent s'exercer.
- On n'a jamais vu les faibles s'ingérer dans les affaires des forts. Le droit d'ingérence est hypocrite.
- A propos du conflit israélo-palestinien : Je suis profondément peiné par l'incapacité à trouver une solution à ce problème (…) Il faut le dire : la responsabilité des États-Unis est grande. M. Obama a reculé de manière spectaculaire. Cependant, je crois à son honnêteté. A long terme, il sait qu'on ne peut pas laisser puruler cet abcès au cœur du monde arabo-musulman.
- L'Afrique a des capacités de croissance qui ont été tout à faut sous-estimées. D'une certaine manière, le fait que la Chine et les Etats-Unis s'y intéressent, moi je ne le déplore pas. L'Afrique avait besoin d'avoir autre chose qu'un tête à tête avec la France et l'Europe.
- Le problème principal de l'Afrique est la construction d’États de droit, avec des fonctionnaires intègres, avec un appareil éducatif de qualité.
- Je souhaite pour l’École une autre pédagogie, plus directive, une autre formation des enseignants, plus d'enseignants en primaire, une réforme de la maternelle.
- On a détruit la police de proximité. M. Sarkozy l'a caricaturée. Je pense qu'il faut y revenir et faire travailler ensemble tous les acteurs de la sécurité.