Radio Nova- l'invité de la matinale (10.88 Mo)
- J'ai exercé la plupart de mes fonctions successivement et non simultanément, sauf peut être celle de maire de Belfort. C'est d'ailleurs celle qui m'a d'ailleurs donné le plus de satisfaction. Je l'ai exercé dans la durée, plus de 20 ans, et dès 1985 je me suis attaché au projet TGV Rhin-Rhone que j'ai eu la satisfaction de voir aboutir.
- Je ne suis pas un homme politique tout à fait comme les autres. Je ne fais pas de coups de communication en permanence et j'inscris mon action dans un dessein presque continu depuis 40 ans et le congrès d'Epinay. Je conçois que ce soit mal accordé avec le rythme des médias, qui se renouvellent en permanence, mais moi je suis constant. C'est parce que je suis constant que j'estime avoir une légitimité pour être candidat au moins égale à celle des autres candidats de gauche.
- Nous sommes dans une crise énorme, comme la France n'en a pas connu depuis 1945. La monnaie unique est le projet auquel nos élites, de droite comme de gauche, ont tout sacrifié. Ce projet est en train de se casser la figure : la monnaie unique prend l'eau.
- Je pense avoir un titre à dire « voilà comment on peut s'en sortir à moindre frais » « voilà comment on peut faire évoluer ce système ». J'ai une crédibilité pour cela que n'ont pas ceux qui nous ont fourvoyés.
- Concernant les parrainages : Je pense que les consignes extrêmement strictes données par les partis et le point du conformisme, qui fait que beaucoup d'élus hésitent à s'engager, aboutissent à une raréfaction des parrainages. Cela rend le travail plus difficile pour les candidats, comme moi, qui ne bénéficient pas du soutien d'un grand parti.
- J'ai quitté le gouvernement en 1983 pour m'opposer au tournant libéral (…) Nous sommes loin aujourd'hui du « changer la vie » et de ce qui était la ligne politique du Parti socialiste dans les années 70 et au début des années 80. C'est ce changement de cap qui a laissé en déshérence les classes populaires qui, pour certaines d'entre elles, se tournent vers des solutions simplistes et peuvent apporter leur soutien au Front national. Je m'en désole.
- J'observe que dans les très jeunes générations, il y a un repolitisation. Il y a des jeunes qui, sans revenir aux valeurs collectives qui nous portaient, savent trouver un équilibre entre l'individualisme de la génération précédente et l'engagement politique. Je trouve des jeunes générations très futées, très politisées. Peut-être est-ce l'effet du Net.
- A propos de la légalisation du cannabis : Nous avons déjà une drogue : l'alcool. Faut-il en rajouter beaucoup d'autres ?
- J'espère que François Hollande saura redresser sa perception de l'Europe. Cependant, je remarque que son entourage est très monocolore.