Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Monsieur le Président de la République,

Seul le rachat massif des titres et dettes espagnols et italiens peut aujourd’hui permettre de sauvegarder la cohésion de la zone euro.

Je prends la liberté de vous suggérer d’agir auprès de la Chancelière allemande pour que la décision prise à une majorité écrasante par le Conseil des Gouverneurs de la BCE le 4 août soit publiquement soutenue par l’Allemagne et la France dans les prochains jours. L’action de la BCE pourrait se faire par le canal du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Seule une telle « arme nucléaire » peut aujourd’hui faire reculer la spéculation.

Vous remerciant de bien vouloir porter la plus grande attention à ma suggestion, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’assurance de ma haute considération.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 8 Août 2011 à 19:00 | Permalien | Commentaires (1)

Les actes du colloque du 4 avril 2011 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


Actes du colloque de la Fondation Res Publica: "Radiographie des entreprises françaises"
  • Accueil de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica
  • Conclusion de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica

Rédigé par Chevenement.fr le 30 Juillet 2011 à 11:51 | Permalien | Commentaires (1)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Lors du sommet de Bruxelles, les 17 se sont entendus sur le fait que ce sont les contribuables allemands et français qui devront payer. Les banques ont réussi à échapper à la taxation. Une boîte à outil leur est offerte dans laquelle elles devront puiser pour s’acquitter d’ici 2020 d’une modeste contribution de 135 milliards d’euros. C’est très peu, eu égard aux montagnes de dette qu’il faudra résorber et, de surcroit, c’est aléatoire.

Les missions du Fonds européen de stabilité financière ont été considérablement étendues par le sommet de Bruxelles, mais à ce jour ses moyens restent inchangés. Les fonds mobilisables ne sont pas à la hauteur.

Au total le cap de l’austérité budgétaire est maintenu pour toutes les économies européennes. Les 17 se sont bien gardés de toucher aux prérogatives de la BCE. Celles-ci auraient pu être étendues au rachat partiel de la dette.

Les 17 ont préféré ne pas évoquer la réforme de la Banque centrale, ils ont choisi la voie d’une récession généralisée. Celle-ci ne résoudra pas le problème de l’euro, les décisions du 21 juillet ne permettront que de reculer un peu les échéances inévitables : soit une extension des missions de la Banque centrale, soit l’éclatement de la zone euro.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 22 Juillet 2011 à 12:05 | Permalien | Commentaires (3)

Dépêche AFP, samedi 16 juillet 2011, 10h36.


Chevènement à propos de Joly: "La nature de la France lui échappe sans doute"
Jean-Pierre Chevènement estime samedi que "la nature de la France échappe sans doute" à Eva Joly qui a proposé de supprimer le défilé militaire du 14 juillet, en ajoutant: "peut-être lui faut-il encore un peu d'accoutumance".

Dans une interview au Parisien, le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) affirme être "formellement opposé" à la proposition de la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle.

"La France et la Grande-Bretagne sont les deux seuls pays d'Europe membres du conseil de sécurité de l'ONU. Sa voix porte au-delà d'elle-même", poursuit M. Chevènement, estimant qui "ce type de défilé le rappelle".

"Ceux qui n'ont pas ce réflexe patriotique élémentaire me laissent sans voix", dit-il.

Comme on lui demande si le fait que Mme Joly soit Franco-Norvégienne la rend moins légitime, il répond: "Je ne veux pas lui faire un mauvais procès. La nature de la France lui échappe sans doute. Peut-être lui faut-il encore un peu d'accoutumance".

"Elle vient du Nord. Il faut accepter que la France soit une grande nation politique", ajoute l'ancien ministre de la Défense.

S'agissant du lien entre l'armée et la nation, il relève que "ça va, ça vient". "Aragon lui-même dans les années 20 disait +je conchie l'armée française+. Et puis en 1944, il a chanté le patriotisme français mieux que tout autre", souligne M. Chevènement.
Mots-clés : 14 juillet eva joly

Rédigé par Chevenement.fr le 16 Juillet 2011 à 10:48 | Permalien | Commentaires (15)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Parisien, 16 juillet 2011.


Entretien au Parisien: "Un réflexe patriotique élémentaire"
Le Parisien: Faut-il supprimer le défilé militaire du 14 juillet?
Jean-Pierre Chevènement:
J'y suis formellement opposé. L'histoire de la France est très liée à son histoire militaire. La France et la Grande-Bretagne sont les deux seuls pays d'Europe membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Sa voix porte au-delà d'elle-même. Ce type de défilé le rappelle. Ceux qui n'ont pas ce réflexe patriotique élémentaire me laissent sans voix.

En quoi ce défilé constitue-t-il un motif d'attachement à la patrie?
La patriotisme change d'âge en âge. Mais un pays est fait de traditions, de rites, de cérémonies, qui lui donnent le sentiment d'exister collectivement. Le défilé militaire du 14 juillet en fait partie. Voilà pourquoi il faut le conserver.

Même si des pays comme la Corée du Nord pratiquent de même?
Cette comparaison est ridicule. C'est la IIIè République qui a instauré cette tradition.

Le fait qu'Eva Joly est franco-norvégienne de nationalité la rend-elle moins légitime ?
Je ne veux pas lui faire de mauvais procès. La nature de la France lui échappe sans doute. Peut-être lui faut-il encore un peu d'accoutumance. Elle vient du nord. Il faut accepter que la France soit une grande nation politique.

Mais certains estiment que c'est d'un autre âge...
Ca va, ça vient. Aragon lui-même dans les années 1920 disait: "je conchie l'armée française". Et puis, en 1944, il a chanté le patriotisme français mieux que tout autre. Et le fait de chanter "la Marseillaise" dans les écoles ne me choque pas, bien au contraire. Ce sont des manifestations d'identité républicaine.

Propos recueillis par Eric Haquemand

Rédigé par Chevenement.fr le 16 Juillet 2011 à 10:45 | Permalien | Commentaires (0)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Plusieurs personnes s’inquiètent de mon absence de réponse aux allégations reprises dans la presse en juin dernier concernant mes conditions de logement à Paris. En l’absence, à la mi-juillet, de toute réponse du Président de la RIVP à la lettre que je lui ai adressée le 29 juin, j’ai décidé de publier celle-ci. En voici le texte.


Lettre à M. Pierre Aidenbaum en date du 29 juin 2011 :
"Monsieur le Président,

Comment peut-on qualifier le comportement d’un bailleur qui, en 2009, propose une augmentation de loyer de 50 % à son locataire, qui l’accepte sans discuter, et qui, deux ans plus tard, en 2011, alimente une campagne médiatique contre ce même locataire, sur la base d’informations fausses, au prétexte que, parlementaire, il manquerait à son « devoir d’exemplarité » ? Hypocrite est le premier mot qui vient à l’esprit.

Vous invoquez « la transparence, l’équité, le respect du droit ».

Transparence ? Mon loyer doit être porté à 1 942 euros par mois charges non comprises, selon votre proposition du 28 décembre 2009. Je n’acquitte pas 1 271 euros, comme vous l’indiquez faussement dans les colonnes « du Parisien » du 22 juin 2011.

Equité ? Vous me mettez en cause en tant que parlementaire. Vous n’êtes pas sans savoir que l’indemnité parlementaire (5 700 euros par mois) a été instituée pour mettre les élus de la nation à l’abri des pressions de l’Argent. Vous devriez donc laisser ce genre de campagne antiparlementaire à l’extrême droite.

Respect du droit ? Vous savez fort bien que, locataire depuis août 1983 d’un logement ILN (immeuble à loyer normal), et non pas HLM, dont le loyer est donc fixé par le bailleur, je me trouve, comme je l’ai toujours été, dans une situation parfaitement légale. Et c’est bien parce que la loi ne vous donne aucun droit contre moi que vous utilisez la rumeur, au nom d’une mission de « nettoyage » que vous vous êtes donnée à vous-même. Cette politique à mon égard est une diversion. Elle est d’autant plus inacceptable qu’elle est menée par des responsables dont la mission devrait être de résoudre les graves problèmes de logement qui se posent à nos concitoyens.
Mots-clés : logement

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 15 Juillet 2011 à 15:49 | Permalien

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de RTL jeudi 14 juillet à 7h50. Il répondait aux questions de Philippe Corbé.


Verbatim express :

A propos de l'Afghanistan :
  • Nous sommes dans une situation difficile.
  • Un auteur russe du siècle précédent disait que l'Afghanistan était un pays qui ne pouvait pas être conquis, et, ajoutait-il, qui ne mérite d'ailleurs pas de l'être
  • La démocratie ne s'exporte pas. Il y a certainement dans la population afghane des gens qui ne veulent pas de la dure loi des Talibans.
  • Il y a les conditions réunies aujourd'hui pour une rupture entre les populations afghanes dans leur diversité, dont l'élément pachtoune, et le terrorisme international, Al-Quaida. C'était le but de guerre initial.
  • Aujourd'hui nous devons agir comme une grande nation responsable.
[…] Nous sommes amenés à suivre le mouvement par l'enchaînement même des décisions prises [par les Etats-Unis]
  • Il faut laisser aux Afghans la possibilité de créer eux-mêmes leur propre gouvernement. Ne nous donnons pas d'objectifs inaccessibles !
  • On n'imposera pas un modèle de démocratie à l'occidentale à un pays dont on voit bien que le fonctionnement repose sur des assemblées de notables.
  • Nous sommes à la remorque des impulsions successives de l'administration américaine.
  • Nous devons faciliter la transition afghane, permettre à un gouvernement afghan de se maintenir. De ce point de vue-là, je pense que même après 2014, il faudra pouvoir apporter des soutiens à un tel gouvernement, y compris par des fournitures d'armes mais pourquoi pas en maintenant quelques bases avec un appui aérien.
  • Des grandes puissances responsables doivent faire en sorte que leur retrait ne se transforme pas en débâcle.
  • Croyez-le, je compatis à la douleur des soldats et de leurs familles, j'ai beaucoup d'émotion.

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



La faillite de l’euro procède d’un vice fondamental : le traité de Maastricht a voulu ignorer les nations. La réalité aujourd’hui se venge.

Les lilliputiens qui nous gouvernent sont incapables de proposer des solutions à la hauteur du problème: soit changer les missions de la Banque Centrale pour mutualiser les dettes tout en relançant la croissance, soit penser à l’avance la mutation de l’euro, monnaie unique en monnaie commune.

Evidemment ces perspectives sont révolutionnaires. Mais la situation l’est : On attend un homme d’Etat. Nous n’en avons pas: Mme Merkel, soumise à la pression du Bild, ne veut pas que l’Allemagne paye. Quant à Nicolas Sarkozy, il se bat sur la crête du triple A comme jadis Pierre Mauroy sur la crête des 2 millions de chômeurs. Heureusement, nous avons M. Juncker.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 14 Juillet 2011 à 10:12 | Permalien | Commentaires (2)
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