Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat, sur le budget de la Défense, 1er décembre 2008.
Monsieur le Ministre,
I – L’annuité 2009 Ce budget est le premier budget d’application d’une loi de programmation 2009-2014 dont le Parlement n’a pas encore eu à connaître. Cela est regrettable. A) Des présentations flatteuses comme l’augmentation très forte des autorisations d’engagement en matière d’équipement occultent la réduction globale de l’effort de défense du pays que met bien en lumière l’excellent rapport de MM. Trucy, Masseret et Guené : si, en effet, on défalque du budget de votre ministère, conformément à la norme OTAN, et sauf pour 5 % ; la gendarmerie, la part des dépenses de défense dans le PIB n’est plus que de 1,6 % aujourd’hui. Elle sera voisine de 1,5 % en 2012 et tendra, selon les rapporteurs spéciaux, à 1,4 % en 2020. Nous sommes loin de l’effort britannique de 2 % du PIB, en norme OTAN, et nous sommes surtout loin des engagements pris par Nicolas Sarkozy, alors qu’il était candidat à la Présidence de la République, de maintenir à 2 % du PIB, l’effort de défense de la France.
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Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 2 Décembre 2008 à 11:14
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Encadré paru dans Le Figaro Magazine, samedi 29 novembre 2008.
« Il y a trop d'intérêts électoraux et financiers la subvention publique dépasse 20 millions pour que les socialistes disparaissent, quelles que soient leurs divergences, lesquelles ne sont, au reste, pas si nombreuses. La perspective est donc celle d'un immobilisme qui, naturellement, favorise le pouvoir établi. Tant que le Parti socialiste n'aura pas redécouvert ce qu'est un véritable débat d'idées et qu'il n'aura pas donné son plein sens au courage qui, selon Jaurès, consiste à chercher la vérité et à la dire, rien ne se passera. Le Parti socialiste n'a pas de projet sérieux et solide. Il est en contradiction complète avec les tabous européens, à l'origine desquels il se trouve largement, et qu'il a reçus en héritage... »
Voir l'ensemble du dossier du Figaro Magazine. Jean-Pierre Chevènement a interpellé le Ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, Mme Christine Lagarde, lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat, jeudi 27 novembre. Mme Lagarde a, à cette occasion, réaffirmé le credo libre-échangiste du gouvernement.
Ma question s’adresse à Madame Christine Lagarde, ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi.
Madame la Ministre, le sauvetage de notre industrie automobile doit devenir une priorité nationale pour le Gouvernement. L’enjeu est de taille puisque notre industrie automobile emploie directement et indirectement plus de 3 millions de personnes. De plus elle représente 10% de notre PIB si on inclut les activités de commerce et de réparation. La baisse de plus de 7 % des ventes aux particuliers en octobre 2008 par rapport aux ventes d’octobre 2007 rend la situation des salariés de ce secteur très préoccupante. De longues périodes de chômage technique sont programmées par les constructeurs et par les sous-traitants. Dans ma région, nombre d’entreprises sont en difficulté et ont ou sont sur le point de déposer leur bilan, comme par exemple l’entreprise Sonas dont le siège est à la Souterraine dans la Creuse mais dont l’usine de Beaucourt est menacée d’une fermeture comme c’est le cas pour l’usine KeyPlastics à Voujeaucourt dans le pays de Montbéliard. Agenda et médiasJ-P. Chevènement participe le jeudi 27 novembre 2008 à 18 heures à une table ronde sur “La laïcité en question” à l’amphithéâtre Gestion de la Sorbonne (14 rue Cujas, Paris 5ème).
Avec :
-François Bayrou, président du Modem -Rémi Brague, philosophe, professeur à l’université Paris IV -Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement Républicain et Citoyen -Marcel Gauchet, philosophe, rédacteur en chef de la revue Le Débat -Axel Kahn, président de l’université Paris Descartes Tous les détails sur le site de l'Institut Pierre Mendès-France et l'audio du débat ici. Intervention de Jean-Pierre Chevènement sur la dette au Sénat, mercredi 26 novembre 2008.
Le gouvernement nous a fait une présentation quelque peu lénifiante du projet de loi de finances pour 2009. Selon M. Woerth, si le déficit budgétaire va dépasser le seuil de 3 % du PIB en 2009, il ne s’agit que d’une « évolution conjoncturelle », je le cite. Le gouvernement aurait simplement choisi de laisser jouer les « stabilisateurs automatiques » : en d’autres termes, il ne change rien aux dépenses en dehors des hypothèses révisées sur la charge d’intérêt et les dépenses indexées. Il prend acte par avance de la baisse anticipée des recettes (7 Milliards) et nous présente un déficit budgétaire à hauteur de 57,6 Milliards d’euros. Dans ces conditions, la dette publique qui atteignait 1.269,3 Milliards d’euros au 30 juin 2008 devrait dépasser 66% du PIB dès 2009. Le gouvernement prétend faire rapidement diminuer la dette pour la ramener à 61,8 % du PIB en 2012. Objectif parfaitement irréaliste !
En fait vous réussissez ce miracle, M. le Ministre, de nous présenter un budget déflationniste et laxiste à la fois. C’est le contraire d’un budget volontariste face à la crise. Un seul exemple : le gouvernement en affichant une haute priorité pour l’université et la recherche supprime 900 emplois dans l’enseignement supérieur ! Vous êtes pris à contrepied. Certes, vous renoncez à comprimer davantage les dépenses ou à recourir à des impôts nouveaux et de ce point de vue je ne saurais que vous approuver : il ne faut pas ajouter la crise à la crise. Les actes du colloque du 8 septembre sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Poursuite du cycle de colloques de la Fondation Res Publica lundi 24 novembre 2008 à 18h à la Maison de la Chimie (28, rue Saint Dominique 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.
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