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Jean-Pierre Chevènement : «Les socialistes ont oublié le débat d'idées»


Encadré paru dans Le Figaro Magazine, samedi 29 novembre 2008.


Jean-Pierre Chevènement : «Les socialistes ont oublié le débat d'idées»
« Il y a trop d'intérêts électoraux et financiers la subvention publique dépasse 20 millions pour que les socialistes disparaissent, quelles que soient leurs divergences, lesquelles ne sont, au reste, pas si nombreuses. La perspective est donc celle d'un immobilisme qui, naturellement, favorise le pouvoir établi. Tant que le Parti socialiste n'aura pas redécouvert ce qu'est un véritable débat d'idées et qu'il n'aura pas donné son plein sens au courage qui, selon Jaurès, consiste à chercher la vérité et à la dire, rien ne se passera. Le Parti socialiste n'a pas de projet sérieux et solide. Il est en contradiction complète avec les tabous européens, à l'origine desquels il se trouve largement, et qu'il a reçus en héritage... »

Voir l'ensemble du dossier du Figaro Magazine.


Rédigé par Chevenement.fr le Samedi 29 Novembre 2008 à 10:51 | Lu 3602 fois



1.Posté par furaxauboulot le 29/11/2008 12:00
Le PS est-il amendable ? La crise financière récente est-elle susceptible de le faire évoluer ? Sa position sur l'Europe va-t'elle changer ? La réponse est non pour l'instant et encore pour longtemps. Seule la création d'un cartel électoral anti NS justifie à ce jour une alliance objective. C'est le strict minimum mais en cas de victoire improbable , quelle politique mener ? Les mêmes questions reviendront sur le tapis. Le caractère psycho-rigide de Martine Aubry ne peut que conforter cette analyse.Les carcans partisans doivent éclater pour une nouvelle distribution du paysage politique. Je ne parle pas des conflits de personnes au PS qui y aideront à terme. Une confédération n'est pas pour l'instant susceptible de se créer car les avis sont trop éloignés.Nous sommes partis pour au moins une génération dans l'opposition.

2.Posté par furaxauboulot le 29/11/2008 12:44
Je rebondis sur les termes "débat d'idées" mais dans un registre assez éloigné du contenu dont JPC fait état. Il y a un pataquès actuellement sur les propos d'Eric Zemmour qui distingue notamment la race blanche et la race noire. On lui fait un procès en sorcellerie assez ridicule.Que la couleur de peau ne soit pas la même permet à EZ de considérer qu'il s'agit de deux races. D'ici à le traiter de raciste , c'est quand même un peu fort. L'égalité des races ; oui , l'inexistence au cas particulier ( dans le langage commun ) , c'est idiot. Qu'en penseraient les black panthers !

3.Posté par hélène le 29/11/2008 16:09

Une rente de 20 bâtons...

Je suis preneuse dans les mêmes conditions ....

4.Posté par furaxauboulot le 29/11/2008 21:17
Des biologistes et des races

Les déclarations de J.-M. Le Pen sur l'inégalité des races et The Bell Curve de R.J. Herrnstein et C. Murray nous ont valu, de la part de grands biologistes et autres intellectuels, quelques considérations que l'on peut classer en deux groupes : I'un caractérisé par la réunion d'octobre 1996 au musée de l'Homme où F. Jacob et al. ont déclaré que la race était un « faux concept »(1), l'autre par l'article de N. Block dans La Recherche (2) , qui s'efforce de déficeler les arguments attribuant aux Noirs une intelligence héréditairement inférieure.

Tout d'abord, combattre le racisme en laissant entendre que les races n'existent pas est une ineptie. Tout un chacun sait d'expérience courante qu'il existe des Blancs, des Noirs, des Jaunes, et que l'on peut même faire quelques distinctions à l'intérieur de ces groupes ; et tout un chacun sait que ces groupes sont appelés « races ». L'existence même des métis, souvent utilisée pour conforter l'unicité de l'espèce humaine, implique la diversité de races. Sans races, pas de métis ; et sans possibilité de métissage, pas de races, mais des espèces différentes.

Les titres prestigieux des généticiens rassemblés au musée de l'Homme peuvent impressionner, et l'on trouvera bien présomptueux le modeste historien des sciences qui prétend que cet aréopage raconle des bêtises. L'historien a cependant le grand avantage d'avoir lu ce qu'ont écrit les illustres prédécesseurs de nos gloires actuelles. C'est une lecture souvent affligeante, mais un excellent remède contre le scientisme, et cela permet de décrypter les discours des scientifiques contemporains.

Si, sous l'influence de la génétique moléculaire, on laisse entendre que les races n'existent pas, c'est simplement parce que cette notion, taxonomique, n'a ni sens ni utilité dans cette discipline ; on ne risque donc pas de l'y trouver. Inversement, au début du siècle, biométriciens et généticiens des populations ont exalté les races et proclamé leur inégalité, simplement parce que c'était une notion-clé dans leurs théories. La génétique des populations était alors dominante et imposait ses vues ; aujourd'hui la génétique moléculaire l'a éclipsée, et c'est son discours qui prévaut (y compris en génétique des populations).

L'acceptation sociale de ces théories est un problème différent. En son temps, la thèse des généticiens des populations avait plus de chances d'être acceptée que n'en a aujourd'hui celle des généticiens moléculaires, pourtant mieux intentionnés, mais, hélas, pleins de contradictions. Qu'au musée de l'Homme nos scientifiques se soient faits les contempteurs du pangénétisme et que, dans le même élan, ils aient argué des gènes pour nier la diversité des races, voilà qui ne manque pas de piquant. Nous ne vivons pas dans un monde de gènes, mais dans un monde d'hommes, et celui-ci est irréductible à celui-là. Que la notion de race (ou d'espèce, de genre, etc.) ne se laisse pas saisir par la génétique moléculaire, c'est une chose ; qu'il y ait des races en taxonomie, en anthropologie, ou dans le monde humain où nous vivons, c'en est une autre ; et en ce domaine la vérité n'appartient pas au réductionnisme moléculaire.

Ce qui est en question dans le racisme, ce n'est pas la diversité des races humaines, c'est l'égalité des droits des individus, quelle que soit leur race. Il ne s'agit donc pas de nier les différences individuelles ou raciales par une quelconque pantalonnade génétique, mais de montrer que l'égalité des droits les transcende.

Prétendre combattre le racisme en affirmant, au nom de la génétique et contre le sens commun, que les races n'existent pas, c'est implicitement fonder l'égalité des droits sur la relative unicité génétique de l'espèce humaine. C'est-à-dire retourner la thèse raciste qui prétend fonder l'inégalité sur des différences anatomiques, et justifier ce retournement par un préjugé réductionniste voulant que les gènes aient une dignité supérieure à celles-ci (ce qui n'est vrai qu'en génétique, pas en anatomie ni dans les rapports sociaux, où la couleur de la peau importe plus que le gène de la mélanine). La fragilité du procédé est d'autant plus flagrante que les mêmes biologistes ont maintes fois fait l'éloge de la diversité génétique pour justifier le droit à la différence.

Dans les deux cas, unicité ou diversité génétique, c'est une absurdité. L'égalité des droits ne doit rien à la biologie, et l'opinion des généticiens sur la question n'a aucune importance ; elle a d'ailleurs été éminemment changeante, et il serait cruel de rappeler ce qu'ont écrit à ce sujet les grands maîtres de la discipline (notons simplement que Weismann, l'inventeur des principaux concepts de la génétique, était membre du Comité d'honneur de la Société allemande d'hygiène raciale).

Les biologistes parlent un peu plus juste quand ils affirment qu'il n'a jamais été possible (et ce n'est pas faute d'avoir cherché) de relier races et capacités intellectuelles, ni même d'attribuer une origine génétique à ces capacités. C'est effectivement ce dont il s'agit, de manière explicite, dans The Bell Curve et, de manière implicite, dans l'affirmation LePenesque de l'inégalité des races (les Noirs courent plus vite que les Blancs, donc ils ont un plus petit cerveau). Et, si une supposée inégalité intellectuelle est ainsi avancée, c'est pour promouvoir une inégalité de droits.

On peut cependant trouver quelque peu contournée la méthode employée par l'article de N. Block pour invalider ce racisme pseudo-biologique. Il est infiniment plus simple de souligner que la notion de quotient intellectuel n'a qu'un intérêt relatif. Certains tests permettent, à la rigueur, d'apprécier l'aptitude d'un individu à remplir une tâche déterminée, mais certainement pas de « mesurer son intelligence » (à supposer que cela ait un sens). Dans les tests généraux, questions et réponses représentent d'ailleurs deux choses différentes : les questions traduisent l'intelligence des concepteurs du test (ou l'idée qu'ils se font de l'intelligence), et les réponses quantifient la capacité qu'a le questionné à se plier aux fantasmes desdits concepteurs.

Une fois cela posé, on peut, si l'on a du temps à perdre, s'intéresser aux méthodes utilisées par la soi-disant « génétique des comportements ». Mais, il est, à mon avis, plus rapide et plus juste de voir les choses de la manière suivante. Premièrement, les approches statistiques ne valent pas tripette lorsqu'elles ne s'appuient pas sur un modèle physiologique Ñ ne serait-ce qu'esquissé . Dans la première moitié du siècle, elles démontraient, dur comme fer, I'inéluctable dégénérescence physique et intellectuelle de l'humanité, faute de sélection naturelle ; aujourd'hui, on note une réelle amélioration de la santé et de la durée de vie dans les pays où il n'y a plus de « sélection naturelle », et même Ñ selon N. Block et quoi que cela signifie Ñ une élévation générale du quotient intellectuel. Deuxièmement, l'hérédité scientifique ne dépasse guère la séquence primaire des protéines ; tout ce qui vient après, en physiologie et a fortiori en psychologie, est pratiquement une terra incognita où, malgré ses prétentions impérialistes, la génétique n'est qu'une demi-science (en étant généreux). La conclusion s'impose d'elle-même sur la valeur des démonstrations statistiques de l'hérédité de l'intelligence.

Ces démonstrations (et leur réfutation) sont d'ailleurs inutiles pour ce qui nous intéresse ici, car l'égalité des droits ne se fonde pas plus sur les capacités intellectuelles que sur la couleur de la peau ou le génome. En démocratie, les innombrables imbéciles ont les mêmes droits que les génies (au moins aussi nombreux), et peu importe que l'imbécillité et le génie soient dus à l'hérédité, à l'éducation ou à l'alcool.

Ceux qui s'en désolent pourront toujours méditer sur la nocivité respective des imbéciles et des demi-savants : dans la première moitié du siècle, et dans la louable intention d'améliorer l'humanité et son précieux patrimoine génétique Ñ dont les imbéciles se souciaient comme d'une guigne Ñ, c'est la fine fleur de la biologie qui crut bon de justifier « scientifiquement » la ségrégation des races « inférieures », et poussa de nombreux gouvernements à adopter les lois eugénistes grâce auxquelles furent stérilisés quelques centaines de milliers de malades, de délinquants, d'inconvenants et de pas rentables ; ce qui n'a évidemment eu aucun effet sur la santé et la moralité publiques, mais a inspiré à Hitler son programme politique (lequel, contrairement à une légende bien commode, doit beaucoup plus au panthéon de la biologie qu'au pauvre Gobineau, l'habituelle tête de Turc en la matière)(3).

Tout cela avait été enterré sous une bonne couche de molécularisme tartiné de grandes déclarations humanistes et bien pensantes, mais aujourd'hui les cadavres ressortent du placard, et le weismanno-darwinisme idéologique ressuscite : leurs vieux schémas prenant l'eau de toutes parts, généticiens et évolutionnistes sombrent dans la génétomanie et, comme par hasard, le biologisme refait surface à l'extrême droite où le racisme et l'eugénisme « scientifiques » retrouvent une nouvelle jeunesse.

Dans cette affaire, le dernier mot revient aux philosophes du droit. Comme ils gardent le silence et abandonnent le terrain aux biologistes (ce qu'il ne faut surtout pas faire), je tenterai, tant bien que mal, de me substituer à eux, en avançant que, si les qualités objectives (physiques et intellectuelles) des hommes peuvent être différentes, de manière héréditaire ou de manière acquise, cela n'atteint pas ces hommes dans leur être même, parce que lesdits hommes ne se réduisent pas à un ensemble de qualités objectives ; ce ne sont pas des objets, des « ressources humaines » dont on évalue la rentabilité ou la contribution au progrès. En cela, ils ne sont ni inégaux ni différents, ils sont incomparables. Et c'est parce qu'ils sont incomparables, qu'ils sont égaux, mais d'une égalité qui ne se fonde ni sur la mesure ni sur la comparaison : l'égalité en dignité, et en droits. Les critères biologiques n'ont ici aucun intérêt, les généticiens non plus (sauf à servir de faire valoir à des politiciens douteux, dans un ping-pong idéologique dont il ne peut rien sortir de bon).

5.Posté par BA le 30/11/2008 10:02
En 1985-1986, les Restos du Cœur ont distribué 8,5 millions de repas.
En 1987-1988, les Restos du Cœur ont distribué 22 000 000 de repas.
En 1991-1992, les Restos du Cœur ont distribué 29 000 000 de repas.
En 1994-1995, les Restos du Cœur ont distribué 50 000 000 de repas.
En 1996-1997, les Restos du Cœur ont distribué 61 000 000 de repas
En 2005-2006, les Restos du Cœur ont distribué 70 000 000 de repas.
En 2006-2007, les Restos du Coeur ont distribué 81 700 000 repas.
En 2007-2008, les Restos du Cœur ont distribué 91 000 000 repas.

Le président des Restos du Cœur, Olivier Berthe, vient d’annoncer :

« Avant même le démarrage de la campagne 2008-2009, les inscriptions sont en hausse de 5 à 10 % par rapport à 2007, avec beaucoup de nouveaux venus : des retraités, des travailleurs pauvres, des jeunes, des familles monoparentales, mais aussi des agriculteurs qu’on ne voyait qu’exceptionnellement d’habitude. »

(Sud-Ouest Dimanche, 30 novembre 2008, page 14)

En 1992, les OUIstes nous avaient juré qu’avec la monnaie unique, l’euro, ce serait davantage de prospérité pour le peuple français.

En 1992, les OUIstes nous avaient promis qu’avec le traité de Maastricht, ce serait le progrès social.

Dans la réalité, nous vivons l’appauvrissement généralisé.

Nous avons été trahis.

Il faut sortir de l’Union Européenne.

6.Posté par Paton le 30/11/2008 14:27
Cher Jean-Pierre Chevènement,

après un bref passage au PS, j'ai vite compris que ce parti avait délaissé tout à la fois la résistance aux vents dominants (voir par exemple la molesse de la défense des services pulics) et la réflexion théorique (l'esprit de Bad Godesberg a définitivement remplacé celui d'Epinay). Je crois que vous partagez beaucoup d'idées communes avec Mélenchon et qu'il est nécessaire que vous coordoniez vos initiatives. Il faut à tout prix éviter la division. Je m'inquiète de voir qu'il existe désormais le "parti de gauche" (Mélenchon) et l'appel au "parti de la gauche" (Chevènement & Lieneman) avec des ambitions proches de rassemblement des forces de gauche sur des bases républicaines. Je crois qu'il faut reconnaître que Mélenchon fait bouger les lignes et vous devriez vous en réjouir. J'espère que vous n'êtes pas bloquer par l'appel de Mélenchon à Besancenot. Même s'il n'a pas exactement le même discours ni les mêmes bases électorales, le NPA de Besancenot occupe la même position sur l'échiquier politique que le PC des années 80. S'agissant du discours de Besancenot sur les revenus du capital et sur la nécessité d'un pôle public banquaire, vous devriez y voir une signe important d'accord pour un front de gauche, plutôt que des dicours naïfs ou irresponsables d'un "gauchiste". Bref, osez Besancenot plutôt que DSK dans le grand parti de la gauche.

Vous trouvez les élection européennes bidon ? D'accord (un peu) avec vous. Mais si un front de gauche transformait ces élections en un référendum sur le traité de Lisbonne ? Vraiment, vous ne voulez pas en entendre parler ?

La gauche a besoin de votre compétence et de votre approche rationnelle et distanciée des choses. Aidez Mélenchon comme vous avez aidé Royal. c'est un meilleur cheval.

7.Posté par Claire Strime le 30/11/2008 16:40
Et le PSE va sortir 1 document pour les élections européennes les 1 et 2 décembre...Je doute fort qu'1 fois de plus JPC, le MRC et la gauche qui critique le libéralisme y retrouvent leurs petits.

Quel exploit pour le PS français de voter 1 nouvelle déclaration de principes qui encense le capitalisme, 10 mois après la crise des subprimes (ils ne pourront pas dire qu'is ne savaient pas) et 2 mois AVANT la mégacrise systémique qui vit les gouvernements libéraux de droite(dont Sarkozy) revenir en partie à certains fondamentaux keynésiens!!!!

8.Posté par Domul le 30/11/2008 20:01
Bonjour,
Jean-Pierre, j'ai été au Mouvement des citoyens et reçois toujours vos informations. Je ne trouve rien sur le Parti de gauche. Est-ce de l'ignorance, du boycott ? J'étais hier à St Ouen. Il y avait des représentants des forces politiques du Non de gauche. Manquait le MRC ! Je trouve pourtant qu'il est nécessaire de travailler au rapprochement des forces politiques anticapitalistes et je souhaite que le MRC s'y associe. Qu'en penses-tu ?

9.Posté par jctoussaint le 03/12/2008 19:39
Je suis tout à fait d'accord avec Domul. Le MRC a sa place parmi les partis de gauche républicains et anticapitalistes. Il n'est pas facile d'y faire sa place et, d'ailleurs, le parti de gauche de Mélenchon va, bientôt, s'en rendre compte. Il faut travailler au rapprochement.
Mais, surtout, parce que je ne crois pas en l'avenir du PdG, il faut que le MRC (qui reprendrait son nom de CERES) travaille à être le grande parti de gauche républicain, socialiste et patriote (un peu comme Die Linke). Mais, où sont les militants? Ils faut qu'ils retrouvent le chemin des usines, des manifs, des distributions de tracts le matin... En clair, le grand parti de gauche à construire, il existe déjà.
D'ailleurs, il faudrait que Marie-Noëlle Lienemann rejoigne le MRC.

10.Posté par furaxauboulot le 10/12/2008 22:21
Depuis que l'on dit que le PS esr à côté de ses pompes , et pour un sacré bout de temps , ne serait-il pas judicieux d'aller chercher nos alliés ailleurs ?

11.Posté par lenormand le 11/12/2008 10:10
Des accords pour les europeennes avec le parti de gauche pourquoi pas ! Mais il faut savoir que l'idée de nation n'est pas du tout la même entre ces 2 mouvements.. Et je ne parle pas seulement du sujet de la défense nationale,de la politique d'immigration, d'accords avec le NPA , etc ...
Symboliquement ... ce n'est pas un oubli si, à St Ouen, c'est l'internationale qui a été chantée et si la Marseillaise est passée à la trappe !
Le besoin de rassemblement des francais (de gauche et d'autres) ne pourrait commencer que par un accord avec d'autres partis (par ex D.L.R) sur un programme commun: non au traite de Lisbonne, laicité, opposition a toute sorte de communautarisme,
role de l'état, aménagement du territoire, opposition au modèle libéral actuel, au sarkozysme ........
Sans une présence active aux prochaines elections MRC , hélas, disparaitra.
Les débats d' idées ..c'est bien mais une action politique claire c'est encore mieux.

12.Posté par Claire Strime le 11/12/2008 11:35
Sur le communautarisme en tout cas les positions du PG et du MRC me paraissent très proches, ce qui est rare à gauche.

13.Posté par furaxauboulot le 11/12/2008 15:42
Je partage le point de vue de lenormand. Je pense que le divorce avec le PS est consommé et que le rabibochage n'est ni pour demain ni après-demain. Quant aux Européennes , JPC n'en fait pas un enjeu. Il a été clair là-dessus. Il ne reste plus grand monde. DLR ? 1%, le PRG ? pas de convergences sur l'Europe hormis avec sa minorité. Le PCF ? Il est en pleine fragmentation. Il faudrait un séisme pour redistribuer les cartes ? Quand ? Comment ?

14.Posté par Claire Strime le 11/12/2008 16:51
Au mois de janvier, quand, sorti de sa torpeur et moins obnubilé par les prud'homales, le mouvement syndical arrêtera de laisser à Besancenot le monopole de la contestation sociale.

15.Posté par furaxauboulot le 11/12/2008 21:43
Je vous trouve optimiste Claire Strime. Avec le faible niveau de syndicalisation en France , je n'y crois pas trop , surtout avec l'individualisme ambiant. Je pense plutôt à un vaste mouvement de la jeunesse qui revient de tout et surtout du peu de crédibilité de la classe politque.La Grèce nous montre peut-être la voie actuellement.En tous cas , il faut que ça change mais le mouvement sera spontané plutôt qu'encadré.

16.Posté par furaxauboulot le 13/12/2008 18:16
Les socialistes ont oublié le débat d'idée mais pas l'augmentation des impôts locaux ( voir intervention dans l'article relatif à l'aménagement du territoire ). Certes l'Etat se désengage et contraint les collectivités à financer ce qui relevait par le passé de son domaine. Pour autant , on peut toujours compter sur les socialistes pour augmenter les prélèvements obligatoires. Les classes moyennes et les classes populaires ne croient plus dans le PS. Les classes moyennes sont réputées voter massivement. Elles ont voté NS ( malheureusement ). SR s'est avérée incapable de fidéliser le Tiers-Etat. Quant à Aubry , ce sera pire encore. Il faudrait que nos petits marquis socialistes reviennent sur terre. JPC dont la grille de lecture de notre société est de loin la plus pertinente devrait envoyer un signe fort à ceux qui sont écoeurés par cette gauche caviar qui n'accepte le Peuple que lorsque celui-ci sert ses intérêts électoraux. Travailleurs manuels et intellectuels épris de Justice sociale , unis dans une commune Fraternité nationale , libérons-nous de l'UMPS pour retrouver notre Dignité et envoyer aux oubliettes les bonimenteurs .

17.Posté par furaxauboulot le 29/12/2008 19:26
Dieudonné atteint des sommets dans l'abomination. Ce garçon est en train de se suicider par son comportement provocateur , totalement inacceptable et éminemment condamnable. Mais que s'est-il donc passé chez lui pour en arriver à ce stade ? Ma première réaction est de me dire :" de type est un salaud". Ma seconde réaction relève de la pitié. Je pense que cet homme est un malade sans l'assumer mais en est-il conscient ? Je ne pense pas qu'il surfe sur une vague antisioniste qui a bon dos. C'est un cas pathologique. Dieudonné est certainement un type sympathique dans l'échange informel. En revanche totalement irresponsable dans la sphère sociétale, Il entretient une culture mortifère et j'ose espérer qu'il sortira un jour de l'enfer qu'il s'est créé lui-même.
Je n'ai pas vis-à-vis de lui une quelconque haine mais tout au plus l'espoir qu'il se libère de ses démons.
L'humoriste a remis, vendredi, au négationniste Robert Faurisson un «prix de l'infréquentabilité et de l'insolence». L'enquête devra déterminer si ce geste s'apparente à une contestation de crime contre l'humanité.

La dernière provocation de Dieudonné va-t-elle allonger son casier judiciaire ? L'humoriste controversé a invité, vendredi dernier, sur la scène du Zénith de Paris le négationniste Robert Faurisson, qui conteste depuis plus de 30 ans la réalité de l'Holocauste, pour lui décerner un «prix de l'infréquentabilité et de l'insolence». Un geste qui a indigné les associations et le ministère de la culture. Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire afin de vérifier si cette récompense peut s'apparenter aux délits de contestation de crime contre l'humanité ou d'injures antisémites.

Aucune plainte n'a pour le moment été déposée contre le comique mais sa dernière frasque lui a valu une pluie de condamnations. La ministre de la Culture , Christine Albanel, s'est dite «consternée». L''Union des étudiants juifs de France (UEJF) a qualifié Dieudonné de «nouveau leader de l'extrême droite». Serge Klarsfeld, fondateur de l'association des fils et filles des déportés juifs de France a, lui, déploré les «dérapages contrôlés» du comique. «Je vis douloureusement cette provocation destinée à «renforcer le public de Dieudonné», affirmait Serge Klarsfeld. Pessimiste, ce dernier «doutait» que des poursuites puissent être engagées contre l'humoriste. «Je ne pense pas qu'il y ait eu des propos négationnistes au Zénith», soulignait-il.


Dieudonné : «c'est la plus grosse connerie que j'ai faite»

Dieudonné, qui se produisait au Zénith dans le cadre de son one-man-show «J'ai fait l'con», a déclenché vendredi une ovation en l'honneur de Robert Faurisson, accueilli sur scène par une accolade. Puis, un technicien, déguisé en déporté juif, remet à l'universitaire de 80 ans son prix.



«Vos applaudissements vont retentir assez loin. Votre présence ici et notre poignée de main sont déjà un scandale en soi», ironise Dieudonné. «Je n'ai pas du tout l'habitude de cet accueil. Je suis supposé être un gangster de l'histoire. Tu nous dis «J'ai fait le con». C'est sûr, mais ce soir tu es vraiment en train de faire le con!», lui répond Robert Faurisson. «C'est même la plus grosse connerie que j'ai faite mais la vie est trop courte. Déconnons et désobéissons le plus vite possible!», répond l'humoriste.

Dieudonné partage-t-il les idées du professeur de littérature, qui a été maintes fois condamné pour ses thèses négationnistes ? Le comique, un habitué des provocations et des prétoires, s'en défend. «Je ne suis pas d'accord avec toutes ses idées. Il nie par exemple la traite des esclaves organisée depuis l'île de Gorée». «Mais pour moi, c'est la liberté d'expression qui compte», affirme au Journal du Dimanche le comique dont les propos sur la mémoire de la Shoah qualifiée de «pornographie mémorielle» lui avaient valu une condamnation à 7.000 euros d'amende pour diffamation.


«Les journalistes ne réagissent que lorsque je fais scandale»

Dieudonné n'en était pas à son premier «dérapage verbal» sur la Shoah et la communauté juive. En 2004, il avait par exemple comparé les juifs à des négriers et, en 2003, avait assimilé le judaïsme à une secte. Sans oublier son sketch sur le plateau d'«On ne peut pas plaire à tout le monde», où grimé en juif orthodoxe, il avait fait le salut nazi aux cris de «IsraHeil !». Mais le comique assume son art de la provocation : «Les journalistes ne viennent plus voir mes spectacles. Ils ne réagissent que lorsque je fais scandale», a-t-il confié au JDD. D'ailleurs une enquête du Post suggère que la venue sur scène de Robert Faurisson avait été minutieusement préparée.

Au Zénith, vendredi, ont assisté à la scène Jean-Marie Le Pen, son épouse Jany et sa fille Marie-Caroline, qui assistaient au spectacle, ainsi que la militante propalestinienne Ginette Skandrani et le leader radical noir Kémi Seba, responsable du mouvement Tribu Ka dissous en 2006 par le ministère de l'Intérieur. Autrefois candidat aux législatives de 1997 contre l'élue frontiste Marie-France Stirbois, Dieudonné s'est rapproché du leader du FN. Fin 2006, le comique s'était rendu à la convention du parti.

L'humoriste avait, plus récemment, fait courir la rumeur, qu'il a démentie par la suite, selon laquelle Jean-Marie Le Pen avait été choisi pour être le parrain de sa fille. «Ce n'était pas vrai mais l'audience que cette information m'a donné m'aurait coûté plusieurs millions de publicité sur TF1», s'est justifié Dieudonné.

18.Posté par furaxauboulot le 29/12/2008 20:18
Le comportement de Dieudonné m'angoisse en bon judéo-chrétien qui veut s'échapper de sa gangue au profit d'un humanisme Républicain laïque qui n'a pas à palir de son message empreint d'une certaine façon du même message , toutefois exempt de tout dogme. Je n'irai pas jusqu'à revendiquer la dichotomie entre ésotérisme et exotérisme , christianisme et message ( notamment ) essenien , querelle d'école certes réservée aux initiés , pourtant mythe fondateur et néanmoins fédérateur chez les hommes de bonne volonté chers à Jules Romain.
En quoi une intelligence dévoyée avec en trame de fond une revendication victimaire est-elle susceptible d'établir a priori une hiérarchie du malheur négatrice ?
Là où nous pouvions attendre une certaine solidarité de la souffrance , nous ne découvrons qu'une graduation et une hiérarchisation du drame.
Le débat est en Réalité beaucoup plus complexe : Dans la hiérarchie du malheur et de l'abomination , s'est instauré en catimini la rapport complexe entre le résistant déporté et le juif déporté. En d'autres termes : celui qui a choisi son destin rebelle et doit par la force des choses l'assumer et celui qui n'a pas d'autre choix . Evidemment , la conjonction de ces deux constats est personnalisée quand il s'agit de l'immense Marc Bloch.
Puisse ce message qui n'engage que moi raffermisse notre combat Républicain. Que ceux qui n'y trouvent qu'un certain lyrisme soient convaincus que là est le seul et unique chemin.

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