Une tribune de Jean-Pierre Chevènement, parue dans l'hebdomadaire Marianne, le vendredi 6 septembre 2019.
Au plan international le G7 de Biarritz, précédé de la visite de Vladimir Poutine à Brégançon, a permis à Emmanuel Macron de prendre une stature nouvelle. Au-delà de la floraison des initiatives, le président de la République a affirmé une grille de lecture du monde originale et qui répond à l’intérêt national. C’est clair et c’est nouveau.
Je résume : nous vivons la fin de l’hégémonie occidentale sur le monde. L’inspiration politique est clairement du côté des puissances dites « émergentes » : Chine, Russie, Inde. (À cette liste, j’ajouterai la Turquie et l’Iran). Dans ce contexte, les vieilles nations européennes sont-elles condamnées à être « les alliées minoritaires » des États-Unis ou de la Chine ? Ou bien se ressourçant dans ce qu’elles ont apporté de meilleur, l’idéologie des Lumières, peuvent-elles encore peser et avoir leur part du jeu ? C’est bien évidemment cet objectif qu’affirme le président de la République, et à juste raison, car le peuple français ne peut se définir que dans son « rapport au monde ». La France, nation suprêmement politique, a besoin d’un projet à l’échelle du monde, pour fonder une identité heureuse et qui lui corresponde.
Rédigé par Chevenement.fr le 8 Septembre 2019 à 15:09
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Agenda et médiasEntretien de Jean-Pierre Chevènement à RT France, dimanche 28 août 2019.
ActualitésLes actes du colloque du 6 mai 2019 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
ActualitésLes actes du colloque du 16 avril 2019 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Hommage à Pierre Péan, journaliste d’investigation et essayiste, par Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre
Avec Pierre Péan nous perdons l’un des grands éclaireurs de notre temps. Il était l'un des plus remarquables journaliste d’investigation et un essayiste d’un immense talent dont chaque ouvrage, fruit de ses recherches exigeantes, était attendu avec impatience. Chacune de ses œuvres a marqué un moment de la conscience de la vie politique française suscitant des débats passionnés. C’était un homme de gauche assurément mais avant tout, pour lui, il y avait l’exigence de la vérité.
Noires fureurs, blancs menteurs a éclairé d’une vive lueur le drame du Rwanda, ébranlant les vérités toutes faites. Une jeunesse française, qu’il a complétée et partiellement corrigée par un second ouvrage, reste une pièce majeure pour comprendre le parcours de François Mitterrand. La face cachée du Monde, véritable bible co-écrite avec le regretté Philippe Cohen, autre plume rebelle à toutes les formes de la bien-pensance, n’a pas peu contribué à remodeler le visage de la presse française. Partout Pierre Péan a jeté un regard décapant sur les forteresses de l’ordre établi, jetant bas les nouveaux conformismes, il a été sur ce point de vue un grand républicain. Nous devons beaucoup à l’acuité de son esprit et à la puissance de son travail. Nous devons beaucoup à son courage, il a été une conscience civique qui a balisé notre route. À titre personnel, je perds un ami très cher qui me manquera toujours. J’adresse à sa femme Odile, à son fils Grégory, à sa fille Raphaëlle, à ses six petits enfants et à tous ses amis, l’expression de mon grand chagrin et de ma profonde sympathie. Il manquera à tous, il manquera à la République.
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Hommage au Président tunisien Béji Caïd Essebsi, par Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre
Le Président Béji Caïd Essebsi que j’avais rencontré le 22 février dernier restera comme la figure tutélaire de la jeune démocratie tunisienne refondée en 2014.
Il a été le trait d’union entre la Tunisie indépendante de Bourguiba et le Printemps arabe réussi de la Tunisie. Je m’incline devant sa disparition et exprime ma peine et ma profonde sympathie à son fils et à sa famille, ainsi qu’à Monsieur le Premier ministre, Youssef Chahed et à l’ensemble du peuple tunisien. Je forme des vœux ardents pour que les prochaines élections permettent de consolider les acquis démocratiques de la Tunisie afin que celle-ci reste le phare de la démocratie dans le monde arabe. Éloge funèbre de Gilberte Marin-Moskovitz, première femme députée du Territoire de Belfort (1988-1991, 1997-2000), en l'église Saint-Joseph de Belfort, le 1er juillet 2019, par Jean-Pierre Chevènement
Cher Jean-Paul, chère famille de Gilberte, chères familles Ilana et Benedetti, chère tribu beaucoup plus large encore de celles et ceux qui aimaient Gilberte, Monsieur le Maire,
Quand j'ai rencontré Gilberte, elle avait trente-cinq ans. C'était une jeune femme chrétienne. Elle était le vivant témoignage de l'investissement que l’Église avait fait dans le monde ouvrier après la Seconde Guerre mondiale, le levain dans la pâte. Son regard exprimait toute la confiance dans les valeurs de fraternité et de solidarité qui sont les nôtres, à vrai dire des valeurs chrétiennes laïcisées qui font que, quelles que soient nos croyances, nous partageons la même sensibilité, chrétienne cela va sans dire dans cette église Saint-Joseph, l'église des Alsthommes, là où Gilberte a été baptisée et là où aujourd'hui nous l'accompagnons vers sa dernière demeure. Oui nous savons que les pierres ont une âme dans laquelle tous nous nous retrouvons. Les actes du séminaire du 2 avril 2019 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
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