Dépêche AFP, dimanche 27 juin 2010, 13h15.


Le MRC pour un "candidat républicain" en 2012, Chevènement en première ligne
Le Mouvement républicain et citoyen (MRC), regrettant la tournure qu'ont prise les primaires, a décidé de soutenir un "candidat républicain" pour la présidentielle de 2012 qui pourrait bien être Jean-Pierre Chevènement, désormais président d'honneur du parti.

Lors du 5e congrès du MRC ce week-end à Paris, à l'Auditorium George V (VIIIe arr.), les quelque 200 délégués ont voté à la quasi-unanimité pour "se préparer à présenter un candidat républicain" à cette "élection primordiale, la mère des batailles", selon les mots de l'ancien ministre de la Défense et de l'Intérieur.

"Nous avions répondu oui aux primaires de toute la gauche dès lors qu'un contenu politique précédait les primaires proprement dites", a expliqué à la tribune Jean-Luc Laurent élu, à 53 ans, nouveau président du MRC à 91,7%.

Un "score pas tout à fait biélorusse", s'est amusé son prédécesseur, M. Chevènement, élu, lui, à 71 ans et à l'unanimité, président d'honneur.

Rédigé par Chevenement.fr le 27 Juin 2010 à 14:01 | Permalien | Commentaires (4)

Discours de clôture de Jean-Pierre Chevènement au Congrès du Mouvement Républicain et Citoyen, Paris, dimanche 27 juin 2010.


La France à la reconquête de son destin
Dans moins de deux ans d’ici, l’élection présidentielle qui est, dans le système politique français, l’élection primordiale, « la mère des batailles » en quelque sorte, nous donnera, si nous le voulons, l’occasion de peser pour redonner à notre pays, non pas un futur comme aujourd’hui, mais un avenir.

Le MRC est avant tout une ligne politique, indissociablement au service du monde du travail et au service de la France, continue dans la durée, à la fois cohérente et exigeante, ambitieuse enfin pour la République et pour la nation. Je vous parlerai de la crise qui est devant nous, des perspectives qu’elle offre à notre projet et enfin des moyens que nous avons de peser d’ici 2012 et après.


I – La crise

Elle est fondamentalement celle du capitalisme financier dont nous avons combattu la mise en place en France et en Europe, dès 1983. Elle est aussi la crise de la monnaie unique, celle de l’euro que nous avions prévue depuis la création de celui-ci en 1992 par le traité de Maastricht. Il n’y avait pas besoin d’être grand clerc pour deviner que l’abandon de la souveraineté monétaire à une Banque Centrale européenne indépendante, copiée sur le modèle allemand de la Bundesbank, conduirait à des tensions insupportables dans une Europe faite de nations diverses, aux structures économiques et aux cultures différentes, et aux politiques économiques souvent divergentes.

A ce pari fou sur une convergence économique improbable des nations dans la zone euro, nous avons dès le départ manifesté une opposition solidement argumentée, non pas contre l’Europe mais pour une Europe des peuples avec leurs nations et non pas sans elles, voire contre elles. L’heure des comptes est arrivée. L’arrogance de nos élites bien-pensantes perd déjà de sa superbe.

(La vidéo intégrale du discours)

Le discours de Jean-Pierre Chevènement débute à 11h dimanche 27 juin (entrée libre). Jean-Pierre Chevènement dressera les perspectives de son action et de celles du MRC pour l'élection présidentielle de 2012.


Le Congrès a lieu à l'Auditorium George V, 28 avenue George V, 75008 Paris
Métro George V ou Alma Marceau

Voir le plan ci-dessous :
Mots-clés : mrc

Rédigé par Chevenement.fr le 26 Juin 2010 à 21:10 | Permalien | Commentaires (0)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Parisien / Aujourd'hui en France, samedi 26 juin 2010.


Entretien au Parisien / Aujourd'hui en France : Chevènement : «Pour 2012, je n'exclus rien»
A nouveau en froid avec le PS, Jean-Pierre Chevènement pourrait être candidat à l'élection présidentielle en 2012.

Quel est le principal enjeu du congrès de votre mouvement ce week-end ?
Nous allons actualiser notre ligne politique dans la perspective de la présidentielle. Notre souci est de faire bouger les lignes pour faire apparaître les véritables problèmes : la crise du capitalisme financier et celle de l'euro mettent l'Europe et la France en position d'extrème faiblesse face aux Etats-Unis et à la Chine. Dans ces conditions, comment rendre un avenir à notre pays ? C'est la question principale.

Votre candidature à la présidentielle de 2012 est-elle possible?
Je ne veux rien exclure. Un candidat républicain doit s’affirmer pour mettre la France à la hauteur des défis qu'elle a à relever. La ligne sociale-libérale suivie par le PS ne correspond pas à la situation actuelle. Le PS reste prisonnier d’une vision de l’Europe dépassée. La monnaie unique était un échec prévisible depuis Maastricht. Le concours de plans de rigueur mis en œuvre simultanément dans toute l’Europe est insupportable pour les peuples.

Le directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn pourrait-il être le candidat de la gauche?
Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry ont soutenu depuis l8 ans la politique conçue à Maastricht. Ils se sont gravement trompés. Doit-on confier à ceux qui se sont fourvoyés le soin de proposer des remèdes?

Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Journal du dimanche, samedi 26 juin 2010.


crédits : maxppp
crédits : maxppp
A la veille du congrès national du MRC (Mouvement républicain et citoyen), son président, Jean-Pierre Chevènement, en détaille les enjeux au JDD.fr. Pourfendeur de la "dictature de l'argent", l'ancien ministre de l'Intérieur veut replacer l'emploi au centre des priorités politiques. En rupture avec la logique "sociale-libérale" du PS, le "Che" confirme également la présence d'un candidat "républicain" à l'élection présidentielle de 2012.


Le Mouvement républicain et citoyen (MRC) que vous présidez tient congrès ce week-end. Quels en sont les enjeux?
Jean-Pierre Chevènement :

Notre congrès se situe clairement dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012. Nous voulons faire bouger les lignes, c'est-à-dire nous emparer des problèmes de fond: le capitalisme financier est en crise, la monnaie unique européenne est un échec évident. Et nous ne pouvons pas demander à ceux qui nous ont fourvoyés de nous offrir des remèdes.

Qui visez-vous?
Je vise tous ceux qui, solidairement et depuis des années, ont porté le projet de monnaie unique. Or, c'était un pari fou de transférer la souveraineté monétaire sans tenir compte de l'irréductible diversité des nations européennes.

Ce week-end vous présenterez un "programme de salut public". Quel en est l'esprit?
Nous faisons d'abord une analyse de l'Europe face à ce que l'on appelle la "Chinamérique". Nous voulons une autre Europe, une Europe des peuples, avec les nations - et non contre elles - une grande Europe allant jusqu'à la Russie et ouverte sur la Méditerranée et sur l'Afrique. Nous voulons aussi rassembler les Français autour d'un projet pour le pays, axé autour d'un nouveau modèle de développement. L'enjeu majeur est de ne pas laisser la France enfermée dans une zone euro réduite à quelques pays, avec une monnaie à ce point surévaluée qu'elle entraînerait la fin de l'industrie nationale. Il faut enfin cesser d'emboîter systématiquement le pas de Mme Merkel, qui impose aujourd'hui à l'Europe un concours de plans de rigueur massifs et simultanés. La catastrophe sociale est au bout.

Intervention du sénateur Jean-Pierre Chevènement lors du débat autour de la proposition de loi rétablissant une circonscription unique pour l'élection des représentants français au Parlement européen, présentée par M. Yvon Collin (RDSE - Tarn-et-Garonne) et plusieurs membres du groupe RDSE, mercredi 23 juin 2010.


Pour le rétablissement d’une circonscription unique pour l’élection des représentants français au Parlement européen
L’instauration par la loi du 11 avril 2003 de huit circonscriptions interrégionales en lieu et place de la circonscription unique pour l’élection des représentants français au Parlement européen qui avait prévalu depuis 1979, n’a pas atteint ses objectifs.

Les auteurs de cette loi critiquaient l’éloignement de leurs électeurs des députés européens et le désintérêt croissant des citoyens à l’égard de l’élection européenne. La critique est facile mais l’art est difficile. Les initiateurs de la loi ont joué les apprentis sorciers. Ils prétendaient ancrer territorialement les candidats aux élections européennes et lutter contre l’abstentionnisme qui concernait alors environ la moitié du corps électoral.

L’échec est manifeste puisque le taux de participation a chuté de 46,76 % en 1999 à 42,76 % en 2004, pour atteindre en 2009 le niveau historiquement bas de 40,63 %. En d’autres termes, l’abstention a atteint l’an dernier un niveau record de près de 60 % ! Faut-il tomber encore plus bas ?

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 24 Juin 2010 à 10:14 | Permalien | Commentaires (0)

Entretien dans Le Pays, samedi 19 juin 2010.


Chevènement et le gaullisme : « Il reste aujourd’hui un réflexe républicain »
70 ans après l’Appel du 18-Juin, quel est l’héritage du général de Gaulle ? La réponse de Jean-Pierre Chevènement, l’une des personnalités représentant le mieux le gaullisme selon un récent sondage.

Le Pays : Qu’est-ce que le gaullisme selon vous ?
Jean-Pierre Chevènement :
Je connais le général de Gaulle. Je ne connais pas le gaullisme. Le général de Gaulle a assumé la France dans la période la plus tragique de notre histoire.

Après un désastre militaire sans précédent sanctionnant la faillite de toutes les élites d’avant guerre (État-major des armées, Haute Banque, Comité des Forges), sans parler évidemment des hommes politiques qui ont préparé non pas la guerre de 1939-1945 mais la précédente.

En fait, les élites françaises ne voulaient pas d’une guerre avec l’Allemagne de Hitler. Elles souhaitaient par anticommunisme que celui-ci attaque l’URSS. Politique myope ! D’où Munich, l’abandon de la Tchécoslovaquie et de la Pologne, la drôle de guerre, et surtout l’esprit de capitulation présent dès les premiers jours de l’attaque allemande.

De Gaulle a pensé à l’avance la révolution stratégique des chars. Il a surtout eu d’emblée une vision mondiale du conflit.

Il a rendu un service éminent à la France en la maintenant dans le combat. Nous lui devons beaucoup.

Si l’on en croit un sondage Ifop, le gaullisme est pour une majorité de Français un courant d’idées périmé.

Le gaullisme est divers : il y a celui des Français libres, celui de la Libération, celui du RPF, celui de la Ve République à ses débuts. Il reste aujourd’hui un réflexe républicain qui allie étroitement le souci de la démocratie et celui de l’indépendance nationale. Ce réflexe n’a rien de périmé.

Si une majorité de Français considèrent que l’indépendance de la France et la démocratie sont périmées, je ne suis pas d’accord avec eux. Mais ce n’est pas ce que les Français pensent, ils l’ont montré le 29 mai 2005, en rejetant le projet de constitution européenne.

Toujours selon ce sondage, vous êtes l’un des hommes politiques actuels représentant le mieux les idées gaullistes. Devant Nicolas Sarkozy.

Il n’est pas douteux que j’incarne mieux que Nicolas Sarkozy et l’UMP le souci de l’indépendance nationale et de la démocratie, même si je ne me range pas parmi les « anti-sarkozystes primaires ». Bref je suis un républicain et j’admire le général de Gaulle qui, en juin 1940, a incarné la République, c’est-à-dire l’intérêt supérieur du pays.

Propos recueillis par Céline Mazeau

Rédigé par Chevenement.fr le 19 Juin 2010 à 11:01 | Permalien | Commentaires (1)

Intervention du sénateur Jean-Pierre Chevènement lors de la préparation du Conseil européen du 17 juin 2010 au Sénat, le 15 juin 2010.


Pour une Europe de la croissance et de la démocratie, avec les nations !
Le Monde paru ce jour prête à François Mitterrand une maxime : « On ne dit pas non au Chancelier de l’Allemagne » que je n’ai jamais entendu dans sa bouche. Ce qui doit guider les dirigeants de la France, c’est l’intérêt de la France inséparable de l’intérêt européen, avec bien sûr le souci des compromis notamment avec son grand voisin.

Or, hier à Berlin, le Président de la République a fait de Madame Merkel deux concessions majeures en acceptant :

1. que le droit de vote d’un pays au sein du Conseil européen puisse être suspendu pour laxisme, en contravention avec les traités existants ;
2. que la coordination économique et budgétaire s’opère au niveau de l’Union à vingt-sept, et pas au niveau des seize pays qui ont adopté la monnaie unique où se pose justement ce problème, les onze autres pays qui ont gardé leur monnaie pouvant procéder à des ajustements monétaires.

Certes la France est soumise à la pression des marchés financiers. Il est loin le temps où le général de Gaulle déclarait : « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille ».

Invité à une émission de télévision, en février 2009, le Président de la République déclarait : « J’observe tous les jours l’évolution de ce qu’on appelle les « spreads », les primes de risque sur un certain nombre de pays ».

Monnaie unique ou pas, la pression des marchés financiers recrée non plus entre les monnaies mais entre les Etats les tensions que reflétaient autrefois - avant 1999 – les parités monétaires affrontées à la spéculation. Quel échec !

L’erreur initiale de la monnaie unique conçue à Maastricht a été de faire comme si les nations n’existaient pas, avec leurs structures économiques différentes, leurs cultures spécifiques, et leurs politiques éventuellement divergentes. La souveraineté monétaire de chaque pays a été transférée à une instance déconnectée du suffrage universel, la Banque Centrale Européenne indépendante, sans qu’ait été mis en place un gouvernement économique de la zone euro dont le rôle eût été de ne pas laisser se creuser les écarts de compétitivité entre les différents pays et d’ouvrir un sentier de croissance partagé. Le mot « gouvernement économique » semble aujourd’hui accepté mais quel en est le contenu ?
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