Texte de l'intervention de Christophe Guilluy (géographe-consultant (Cabinet Maps), co-auteur avec Christophe Noyé de Atlas des nouvelles fractures sociales en France (Autrement, 2006)) au colloque de la Fondation Res Publica du 14 janvier 2008, Territoires et classes sociales en France dans la mondialisation.
Christophe Guilluy pendant le colloque de la Fondation Res Publica
Bonsoir. Je vais essayer, en une vingtaine de minutes, de vous brosser la nouvelle géographie sociale qui structure aujourd’hui le pays. J’ai réalisé avec Christophe Noyé un atlas des nouvelles fractures sociales. Consultants l’un et l’autre, nous travaillons sur l’ensemble des territoires de la politique de la ville mais aussi sur les territoires périurbains et ruraux.
Un constat s’impose : les discours entendus ne reflètent pas la réalité des dynamiques en cours, notamment celle de la dynamique de recomposition sociale des territoires. La perception des territoires est le fruit de deux héritages historiques - celui de la révolution industrielle et celui de la période des Trente Glorieuses - mais aussi d’une construction médiatique (peut être plus puissante). La vision dix-neuvièmiste des territoires oppose les quartiers ouvriers et les régions industrielles aux quartiers bourgeois et aux régions plus tertiaires. Héritée de la révolution industrielle, cette géographie est en train de s’effacer. Une autre géographie est venue compléter ce dispositif. Il s’agit de la géographie sociale héritée des Trente glorieuses, la géographie de la moyennisation de la société française, celle de la France pavillonnaire, la France du périurbain devenant, au delà des villes, la France des classes moyennes en voie d’ascension sociale. Cette géographie, elle aussi, est en train d’évoluer, de se transformer et, dans une certaine mesure, de s’effacer. Qu’elles soient héritées de la révolution industrielle ou de la période des Trente glorieuses, ces perceptions de la géographie sociale ont un défaut : elles ne prennent pas en compte les effets considérables de la mondialisation sur la recomposition économique et sociale des territoires.
Rédigé par Chevenement.fr le 27 Janvier 2008 à 17:41
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Dépêche AFP, vendredi 25 janvier, 18h09.
Jean-Pierre Chevènement a affirmé vendredi, à propos des pertes de la Société Générale consécutives à une "fraude", qu'il ne fallait pas "s'en tirer en cherchant un bouc émissaire", estimant que la responsabilité est à rechercher dans "la logique d'une finance devenue folle".
Cette affaire montre que "c'est le règne de l'opacité la plus totale, c'est la logique d'une finance qui n'est pas seulement aveugle, mais qui est devenue folle", a déclaré le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), interrogé par l'AFP. "Aveugle parce que l'opacité règne, et folle parce qu'on est très loin de l'économie réelle. On est dans le virtuel pur", a-t-il ajouté. Selon M. Chevènement, "c'est la dure loi du profit à très court terme qui est en cause, beaucoup plus que ce trader désigné à la vindicte publique. Peut-être le mérite-t-il, mais je pense que l'arbre ne doit pas cacher la forêt". "Il est pas souhaitable qu'on s'en tire en cherchant un bouc émissaire. Il faut faire une analyse plus profonde et se méfier de la méthode Coué. C'est quand même le sixième des capitaux de la Société Générale qui part en fumée! On peut quand même s'interroger sur l'origine de ces pertes abyssales", a poursuivi l'ancien ministre, dont la fondation Res Publica vient de publier les actes d'un colloque sur "les crises financières à répétition".
La société des rédacteurs du Monde mène un combat exemplaire pour la liberté de l’esprit. Dans un univers médiatique de plus en plus verrouillé par les forces de l’Argent, il faut que tous les républicains se mobilisent pour soutenir l’effort de la SRM qui lutte contre une recapitalisation qui ferait de Lagardère et du groupe espagnol Prisa les véritables patrons d’un journal qui fut jadis le symbole de l’indépendance et de l’objectivité (au moins tendancielle). Il faut à tout prix préserver les prérogatives de la SRM.
Je l’écris d’autant plus librement que les choses s’étaient beaucoup dégradées il y a quelques années, quand MM. Colombani et Plenel étaient venus m’expliquer, le samedi 13 février 1999, dans mon bureau de ministre de l’Intérieur, comment Le Monde entendait imposer sa politique et son ton au gouvernement lui-même (1) . Je ne tire pas de cette conjonction ponctuelle de la bienpensance et du capital plus de conséquences qu’il n’est nécessaire. MM. Plenel et Colombani ont passé la main. Le Capital, lui, n’entend pas relâcher son étreinte. Il veut devenir le seul maître à bord. La gauche française serait bien inspirée de se mobiliser pour sauvegarder ce qui reste de la liberté de la presse. ------ 1) Défis Républicains, annexe V, p. 521, Editions Fayard, sept.2004 Communiqué de presse de Jean-Pierre Chevènement, jeudi 24 janvier 2007.
Le rapport Attali aurait pu être écrit il y a 50 ans. Il se serait alors appelé le « rapport Rueff-Armand », rapport d’inspiration libérale qui, depuis un demi-siècle, dort au fond des tiroirs.
Curieusement, dans ce rapport censé « libérer la croissance », il n’y a rien sur la monnaie, rien sur l’Europe, rien sur la mondialisation et sur la nécessité d’une protection sélective de nos industries. C’est un rapport déconnecté du réel. Il convient à tout le monde à droite et à gauche, du moins au sein de ce qu’Alain Minc appelait le « cercle de la raison » : ceux qui ont tellement intériorisé les contraintes de l’existant qu’ils prennent les chauffeurs de taxi pour bouc émissaire de la crise qui nous vient d’Amérique.... On chercherait en vain dans le rapport Attali un mot sur la crise financière et la récession en marche et sur les moyens de l’enrayer. Dommage : Tant de frilosité étonne chez un esprit réputé si inventif. Christian Hutin est député Apparenté Socialiste, radical, citoyen et divers gauche (12è circonscription du Nord), membre du MRC.
Séance du mardi 15 janvier 2008
Modification de l'article 15 de la Constitution en vue de la ratification du Traité de Lisbonne M. le Président La parole est à Monsieur Christian Hutin M. Christian Hutin Permettez moi d’abord, Monsieur le Président, Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, de recourir nuitamment à une citation latine, comme l’a fait cet après-midi un de nos collègues, certes plus éminent, plus ancien et plus expérimenté. « Primum non nocere », d’abord ne pas nuire, nous recommande le serment d’Hippocrate. A l’examen, ce texte révèle un certain nombre de nuisances, qu’un parlementaire a l’obligation morale et politique d’éviter, par respect de la démocratie, et même de la République. Personnellement, je ne me reconnais pas le droit, ni même la légitimité, de revenir sur ce que le peuple souverain a décidé. Quelle «politique de civilisation» ?, Sami Naïr, Libération, vendredi 18 janvier 2008.
Une politique de civilisation digne de ce nom est d'abord une politique de citoyenneté juste. Elle implique de grandes politiques publiques.
Lire la tribune sur le site de LIbération Dépêche AFP, mercredi 16 janvier 2008, 20h35.
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement (MRC) a salué mercredi les "braves" qui ont "sauvé l'honneur de la démocratie" en approuvant mardi la proposition de loi visant à un référendum pour la ratification du traité de Lisbonne.
"Ils ont été 140 députés à soutenir la proposition communiste d'un référendum sur le traité de Lisbonne. 140 contre 176. C'est dire que ces 140 ont fait mieux que 'les 80', qui, le 10 juillet 1940, ont refusé de voter les pleins pouvoirs à Pétain", déclare M. Chevènement dans un communiqué. "Ils ont sauvé l'honneur de la démocratie et, soit dit en passant, l'honneur de la gauche. Gloire à ces braves!", lance-t-il. "Si les principaux dirigeants du PS ne s'étaient pas résignés à l'adoption parlementaire du traité de Lisbonne, il eût été possible d'imposer le référendum et d'infliger un désaveu mérité à Nicolas Sarkozy", juge-t-il. "Ne voit-on pas en effet" la chancelière allemande Angela Merkel "se déclarer très sceptique quant à une réunion, cet été, des pays de l'euroland à propos de l'euro? Ces réticences allemandes mettent d'autant plus en valeur la faute commise par le président de la République en ne s'appuyant pas sur le non français du 29 mai 2005 pour renégocier la politique monétaire européenne", selon lui. L'Assemblée nationale a rejeté mardi la voie du référendum pour la ratification du traité de Lisbonne, en repoussant une proposition de loi constitutionnelle PCF visant à consulter directement le peuple sur ce traité simplifié après le non français du 29 mai 2005. L'Assemblée a adopté mercredi la révision de la Constitution, préalable à la ratification du traité européen, par 304 voix pour, 77 contre et 95 abstentions, principalement les socialistes.
Ils ont été 140 députés à soutenir la proposition communiste d'un référendum sur le traité de Lisbonne. 140 contre 176. C'est dire que ces 140 ont fait mieux que «les 80», qui, le 10 juilet 1940, ont refusé de voter les pleins pouvoirs à Pétain. Ils ont sauvé l'honneur de la démocratie et, soit dit en passant, l'honneur de la gauche. Gloire à ses braves !
Si les principaux dirigeants du PS ne s'étaient pas résignés à l'adoption parlementaire du traité de Lisbonne, il eut été possible d'imposer le référendum et d'infliger un désaveu mérité à Nicolas Sarkozy. Ne voit-on pas en effet Mme Merkel se déclarer très sceptique quant à une réunion, cet été, des pays de l'euroland à propos de l'euro ? Ces réticences allemandes mettent d'autant plus en valeur la faute commise par le président de la République en ne s'appuyant pas sur le Non français du 29 mai 205 pour renégocier la politique monétaire européenne. |
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