Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Sonia Mabrouk, dans l'émission Europe Soir sur Europe 1, le lundi 23 avril
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Rédigé par Chevenement.fr le 23 Avril 2019 à 12:34
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Communiqué de Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre
Qui, parmi ceux que hante, depuis plus de cent ans, la fin de la France, n'a pas éprouvé, en voyant brûler Notre-Dame, cœur de notre Sacré, la réalisation symbolique de son pressentiment ?
Et aussitôt s'est levée la grande ombre de celui qui, même au fond de l'abîme, n'a jamais désespéré, je veux dire, bien sûr, Charles de Gaulle. Est-ce lui qui a inspiré Emmanuel Macron, quand celui-ci a déclaré : "Nous rebâtirons Notre-Dame !". Mais ce n'est pas seulement Notre-Dame qu'il faut rebâtir, c'est le patriotisme français, c'est l'Histoire de France, notre récit national, notre République. Au moment où le Président de la République allait apporter sa réponse au grand débat qu'il avait lancé il y a quatre mois pour reconstruire notre démocratie, Notre-Dame brûlant rappelle à tous l'ampleur de la tâche. Comment cette reconstruction de la démocratie et du patriotisme français serait-elle possible dans une atmosphère de guerre civile froide ? A cet égard, c'est Jean-Luc Mélenchon qui a trouvé les mots les plus justes pour dire que ce qui nous unit - la France, sa civilisation, son Histoire - est plus fort que ce qui, temporairement, nous divise. Ainsi Notre-Dame, du fond des siècles, nous appelle-t-elle, ensemble, à continuer la France. Les actes du colloque du 29 janvier 2019 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Une tribune de Jean-Pierre Chevènement, paru dans Les Cahiers de l'Orient, n°133, hiver 2019
Il a fallu plus d’un siècle entre la proclamation des libertés d’opinions, « même religieuses », par la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789) et le vote de la loi sur « la Séparation de l’Église et de l’État » (1905). C’est le temps qu’il a fallu à la République pour fixer sa doctrine en matière de religion. Rien d’évident au départ dans un pays où le catholicisme constitue la religion très largement majoritaire des Français.
Au début, il y eut la tentation de s’assurer la fidélité du clergé aux institutions que fonde désormais non plus le droit divin mais la souveraineté populaire. Ce fut en 1790 la « Constitution civile du clergé » qui déboucha sur l’opposition entre les prêtres assermentés (ou « jureurs ») et les prêtres réfractaires, origine profonde des guerres de Vendée. Puis se fit jour, avec le « Culte de l’Être suprême », la tentation rousseauiste, c’est-à-dire déiste, de donner une religion à la République pour l’adosser à l’idée d’un « sacré ». Cette idée, si contraire à l’esprit voltairien ou à la philosophie des Encyclopédistes qui imprégnaient la majorité des membres de la Convention Nationale, perdit Robespierre. L’idée de laïcité, pensée par Condorcet, n’était pas mûre. Les tentatives de déchristianisation heurtaient le sentiment profond du pays. Esprit pratique, Bonaparte reconnut le catholicisme non comme religion de l’État, mais comme la religion de la majorité des Français. Poussant à son terme la logique du gallicanisme, il imposa au Pape le Concordat de 1801, tout en préservant la liberté des autres cultes, quitte à les organiser, ce dont ceux-ci s’accommodèrent fort bien, tout comme d’ailleurs le catholicisme le fit du Concordat. Ce compromis réaliste a duré plus d’un siècle. La Seconde République a ignoré la question de la laïcité. La troisième ne s’y est référée qu’avec d’infinies précautions. ActualitésLes actes du colloque du 5 décembre 2018 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Jean-Pierre Chevènement était l'invité de "Livres et vous..." sur Public Sénat, une émission présentée par Adèle Van Reeth, le vendredi 29 mars
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Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité des Terriens du samedi sur C8, une émission présentée par Thierry Ardisson, le samedi 24 mars
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Communiqué de Jean-Pierre Chevènement suite au décès de Dominique Noguez
J'apprends avec grande peine le décès du grand écrivain aux multiples talents qu'était Dominique Noguez, esprit libre avant tout. Dominique avait parfaitement pris la mesure des enjeux de l'éducation et de la culture. C'était un fervent défenseur de la langue française. Je perds un ami et la France un grand serviteur.
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dominique noguez
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