Dépêche AFP, dimanche 9 janvier 2011, 14h47
Le président d'honneur du MRC, Jean-Pierre Chevènement, a appelé dimanche le patron socialiste du FMI, Dominique Strauss-Kahn, "à trouver rapidement son chemin de Damas".
"Il ne croit pas à l'avenir de la nation française. Il croit que la France est finie, il se prononce pour une nation européenne dont d'ailleurs il ne sait pas très exactement où s'arrêteraient les limites", a déclaré l'ancien ministre sur la Radio de la communauté juive (RCJ). "Donner tous les pouvoirs à M. Barroso (le président de la Commission européenne, ndlr) comme il le propose, ça n'a pas de sens et ça ne convaincra pas les Français. Donc j'invite Dominique Strauss-Kahn à trouver rapidement son chemin de Damas", a-t-il ajouté. Interrogé sur la repentance de la France pour le régime de Vichy, il a estimé qu'on était "allé trop loin dans la repentance et que Jacques Chirac n'a pas commis une bonne action en disant que la France, et non pas l'Etat français, avait commis l'irréparable". "Je pense que c'est l'Etat français de Vichy qui s'est profondément et définitivement déshonoré. Ce n'est pas la masse du peuple français qui était un peuple prostré en 1940 par une défaite soudaine", a fait valoir M. Chevènement. Pour lui, "le peuple français s'est très vite éloigné de Pétain" et "il faut revenir à une vision plus juste qui permette au peuple français de retrouver une estime de soi et de son histoire".
Rédigé par Chevenement.fr le 9 Janvier 2011 à 15:48
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Il répondra aux questions de de Shlomo Malka et Yves Derai pendant 30 minutes.
L'émission peut être écoutée sur la bande FM (94.8 FM à Paris) ou sur le site de la radio en direct. Elle sera podcastée sur le blog.
Agenda et médiasDébat entre Jean-Pierre Chevènement et Jacques Julliard paru dans Marianne n°716, 8 janvier 2010.
Marianne : Vous partagez le constat selon lequel la gauche s’est un compromise avec le néo-libéralisme. De quand datez-vous ce tournant?
Jean-Pierre Chevènement : L’esprit libéral était présent dès l’origine du marché commun, mais à un niveau modéré. Le tournant a été pris en 1984 avec l’acte unique et les 300 directives de déréglementation qui généralisent au niveau de l’Europe continentale ce que Margaret Thatcher et Ronald Reagan avaient instauré en Grande-Bretagne aux États-Unis , comme l’avait très bien expliqué André Gauron, qui était conseiller technique de Pierre Bérégovoy. Le traité de Maastricht a aussi ses règles du jeu fixées par Karl Otto Pôhl, le président de la Bundesbank, comme le reconnaît d’ailleurs Jacques Delors lui-même. Les règles de la monnaie unique ont été fixées dès juin 1989. Le calendrier en a été imposé par François Mitterrand en contrepartie de l’acquiescement à la réunification de l’Allemagne. Marianne : Dans votre esprit, le tournant libéral de la gauche ne s’effectue donc pas lors de l’adoption du plan de rigueur de 1983 ? Jean-Pierre Chevènement : Le tournant de 1983 est très important parce qu’il signifie l’abandon de la politique industrielle, l’alignement du Franc sur le Mark, c’est-à-dire la monnaie forte. Or la monnaie forte est totalement contradictoire avec un dessein d’industrialisation ou de développement technologique d’un pays comme le nôtre Jacques Julliard : L’Allemagne est la preuve du contraire. L’Allemagne est beaucoup plus industrialisée que la France depuis la fin du XIXe siècle ; elle vit sur son tissu de PMI, alors que la France a de grands groupes mais elle n’a pas les PMI équivalentes. Par conséquent, si on voulait muscler le tissu industriel français, on ne pouvait pas le faire avec une monnaie trop forte. Or le choix de 1983 qui prélude quand même à l’acheminement vers l’euro, est celui de la monnaie forte, avec une parenthèse. On dit le franc fort à l’époque. Jean-Pierre Chevènement : On dit le franc fort, on dira ensuite l’euro qui sera une monnaie forte avec une seule parenthèse, la période 1998-2001 où l’euro ne vaut plus que 82 centimes, le dollar. C’est donc une fenêtre exceptionnelle qui explique la croissance non seulement en France mais dans toute l’Europe à cette période. Dépêche AFP, vendredi 7 janvier 2011, 10h01.
Le président d'honneur du MRC, Jean-Pierre Chevènement, a indiqué vendredi envisager "sérieusement" d'être candidat à la présidentielle car selon lui il n'y a "personne aujourd'hui entre Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn" pour incarner "l'alternative".
"Je l'envisage, parce que très sincèrement je ne vois personne aujourd'hui entre Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn qui puisse être véritablement le candidat de l'alternative, donc j'y réfléchis et sérieusement", a déclaré M. Chevènement, interrogé sur LCI sur une éventuelle candidature en 2012. Il a précisé qu'il prendrait sa décision "avant l'automne". "Je pense que la gauche peut gagner mais risque de décevoir, ce que je ne souhaite, et je voudrais la mettre au niveau, à la hauteur des défis", a expliqué le sénateur de Belfort. L'ancien ministre socialiste a écarté un soutien à Jean-Luc Mélenchon qui ambitionne d'être le candidat du Front de gauche. "Mélenchon cherche à constituer un pôle de radicalité à gauche, ça n'est pas mon cas", a-t-il expliqué. "Moi je m'adresse à tous les Français et je reste fidèle à ce que je disais en 2002: ce qui est nécessaire à la France c'est un candidat qui soit l'homme de la Nation". M. Chevènement s'était présenté à la présidentielle de 2002 où l'émiettement de la gauche au 1er tour avait contribué à l'élimination du candidat du PS Lionel Jospin, devancé contre toute attente par le président du FN Jean-Marie Le Pen. Quant à participer aux primaires présidentielles du PS pour 2012, le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen a lancé : "C'est une plaisanterie" car "Madame Aubry attend que M. Dominique Strauss-Kahn se décide, et à partir de là les jeux seront faits". Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de Christophe Barbier sur LCI vendredi 7 janvier. Voici le podcast de l'émission ci-dessous ainsi qu'un "verbatim express".LCI - Jean-Pierre Chevenement est l'invité politique de Christophe Barbier Vidéo LCIWAT sélectionnée dans Actualité
Agenda et médiasL'entretien dure de 8h12 à 8h23.Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de la matinale de France Inter jeudi 6 janvier à 8h20. Il répondait aux questions de Patrick Cohen, Bernard Guetta et Thomas Legrand. Il y expose les grandes lignes de son nouveau livre "La France est-elle finie?" et revient sur le grand vent de dérèglementations et d'abandons de souveraineté que la gauche et la droite ont mis en oeuvre depuis 1983. L'émission est podcastée ci-dessous en deux parties.
Verbatim express :
Claude Nicolet nous a quittés. Il a été pour moi non seulement un ami mais d’abord un maître.
Historien de la Rome antique, ancien Directeur de l’Ecole française de Rome, il a aussi été l’un des penseurs les plus profonds de l’exigence qui est au cœur de l’idée républicaine, pour reprendre le titre de son magistral ouvrage de 1982. Mais tant d’autres parmi lesquels «la Fabrique d’une nation» paru en 2003, mériteraient d’être lus, commentés et médités dans nos Ecoles et d’abord par leurs maîtres.
Claude Nicolet a animé pendant de nombreuses années les Cahiers de la République de Pierre Mendès France. Il a bien voulu me prêter son concours en 1985 dans l’élaboration d’une conception rénovée de l’Education Civique alors que j’étais ministre de l’Education Nationale, puis en 1989 pour une tâche analogue au ministère de la Défense, et en 1999 enfin dans la rédaction du livret intitulé «Le métier du citoyen» distribué aux jeunes, inscrits d’office sur les listes électorales, quand j’étais ministre de l’Intérieur. Alors que la République n’a jamais été autant évoquée, rares sont ceux qui ont cherché à comprendre la cohérence et l’exigence de l’idée républicaine. La mort de Claude Nicolet devrait inciter nos responsables de tous bords à le relire et à y puiser leur inspiration.
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