Chevènement en rassembleur L'ancien maire de Belfort espère que les socialistes, «après leur galop d'essai» rejoindront la liste d'union conduite par Étienne Butzbach, entretien à l'Est Républicain, lundi 10 décembre 2007.
L'Est Républicain : Quelle analyse tirez-vous de la précampagne électorale?
Jean-Pierre Chevènement: Étienne Butzbach s'investit pleinement dans ses fonctions de Maire. Il affirme son autorité. Il y était préparé par son expérience d'adjoint. Il dynamise et renouvelle ses équipes. La municipalité a rempli pleinement son programme de 2001: revitalisation économique avec le Techn'Hom, organisation de l'agglomération autour de la CAB, ville une, sûre et solidaire, et enfin attractivité de Belfort. Étienne Butzbach a déjà rassemblé des composantes diverses, pas seulement issues du MRC et du PCF, mais aussi des écologistes indépendants et des socialistes unitaires. Il a su puiser dans les forces vives des ferments de renouveau, je pense à des syndicalistes de grandes entreprises, à des universitaires, à des représentants du milieu associatif et des professions libérales, etc. Notre but est de faire une liste de rassemblement de la gauche et de progrès largement ouverte. En face, je ne vois pas grand-chose pour le moment. Il y a deux candidats de droite et je ne sais pas à qui attribuer la palme de la réaction. Si M.Meslot a une dent contre la justice, ce n'était pas une raison de réclamer le déménagement du tribunal! Quant à M.Grudler, je me souviens d'une opposition essentiellement négative au plan municipal. Bref, je suis raisonnablement confiant surtout si après un galop d'essai, les socialistes locaux se rallient à la proposition d'une liste de large union qui leur a été faite.
Rédigé par Chevenement.fr le 10 Décembre 2007 à 10:47
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ActualitésPlus de 200 personnes étaient présentes vendredi 7 décembre à Belfort pour réclamer un référendum sur le traité de Lisbonne, avec Jean-Pierre Chevènement, Etienne Butzbach, Jean-Luc Mélenchon et Francis Wurtz.Grâce à vous, la Fondation Res Publica pourra continuer sur son élan et contribuer au développement de la réflexion de fond dont notre pays a besoin.
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Plus de 700 personnes ont assisté à ce meeting dimanche 2 décembre à Paris. Voici une sélection de photos prises lors de celui-ci.
Toutes les photos de ce meeting sont disponibles dans la galerie dédiée.
Vous pouvez retrouver l'intervention de Jean-Pierre Chevènement ici, celle de Nicolas Dupont-Aignan sur le site de Debout la République, et enfin celle d'Anne-Marie Le Pourhiet en pièce jointe ci-dessous. Voir aussi le dossier sur le site de Debout la République. Projet d'intervention de Jean-Pierre Chevènement au rassemblement national pour un référendum sur le projet de «constitution européenne bis», dimanche 2 décembre 2007. Seul le prononcé fait foi.
Jean-Pierre Chevènement entouré de Nicolas Dupont-Aignan et Marie-Noëlle Lienemann, dimanche 2 décembre 2007 à la Maison de la Chimie, à Paris
Le 29 mai 2005, le peuple français a rejeté le projet de Constitution européenne à 55 % des voix. De ce rejet les raisons sont de deux ordres :
- refus d’une Europe libérale, s’offrant, impotente, à tous les coups d’une concurrence faussée ; - attachement à la souveraineté nationale, garante de la démocratie alors que maints hérauts du « oui » ne se cachaient pas de vouloir donner au traité constitutionnel la valeur d’une véritable Constitution européenne, l’emportant sur les Constitutions nationales. Ces deux ordres de raisons ne sont pas contradictoires. Ils sont complémentaires : l’étouffement de la démocratie et la régression sociale avancent de pair. I – Le traité de Lisbonne est un déni de démocratie. Ce coup de force à la fois contre la République et contre le monde du travail a été en partie déjoué puisque le mot de « Constitution » ne figure plus dans le texte du traité de Lisbonne. Celui-ci n’en reprend pas moins sur le fond toutes les dispositions du projet de Constitution européenne. M. Sarkozy n’y a rien changé d’essentiel et il ne lui appartient pas de dire que la disparition du mot « Constitution » représente un changement suffisant pour réaliser le dépassement du « oui » et du « non » au référendum du 29 mai. Les modifications apportées sont, comme l’a souligné M. Giscard d’Estaing le 17 juillet devant le Parlement européen, « purement cosmétiques ». « En termes de contenu –je le cite- les propositions demeurent largement inchangées. Elles sont juste présentées de façon différente … Les gouvernements européens se sont mis d’accord sur des changements cosmétiques à la Constitution pour qu’elle soit plus facile à avaler ». On ne peut exprimer plus clairement que par la bouche de l’ancien Président le mépris revanchard de nos élites pour la démocratie. Dépêche AFP, dimanche 2 décembre 2007, 18h.
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement (MRC), le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et la députée européenne Marie-Noëlle Lienemann (PS) ont demandé dimanche, lors d'un meeting commun à Paris, un référendum pour ratifier le nouveau traité européen.
Dénonçant un "déni de démocratie", M. Chevènement a déclaré que "ce qui a été rejeté par referendum" (55% de non le 29 mai 2005) "ne devrait pouvoir être rétabli que par la voie du suffrage universel". "Il y une règle en démocratie: c'est la souveraineté du peuple, a-t-il déclaré, ne pas la respecter constitue un véritable déni de démocratie". "M. Sarkozy annonçait un "mini traité": c'est une maxi-traîtrise", a-t-il ajouté, estimant que les modifications apportées au projet rejeté de constitution européenne étaient "purement cosmétiques". Selon M. Chevènement, "il est possible d'imposer à M. Sarkozy la voie du référendum" car il existe selon lui au Parlement une minorité de blocage des deux cinquièmes pouvant s'opposer à la révision de la Constitution, préalable à la ratification du nouveau traité. "Cette minorité de blocage existe si tous les parlementaires se souviennent de leurs engagements", a-t-il relevé, rappelant notamment ceux des élus socialistes en 2006 et de Ségolène Royal en 2007. Mme Lienemann est allée dans le même sens, rappelant que tous les candidats à l'élection présidentielle "avaient dit qu'ils imposeraient un référendum sur le nouveau traité européen, sauf Nicolas Sarkozy". "Et il n'a fait que 30 et quelque pour cent des voix, ça veut dire que près de 70% des Français attendent un référendum", a-t-elle déclaré. "Les députés, les forces politiques, les forces politiques de gauche, notamment mon parti, ne peuvent pas ne pas donner la parole au peuple", a-t-elle dit. Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du général de Gaulle et figure des milieux souverainistes, a parlé pour sa part de "coup d'Etat" et de "viol de la Nation", avant d'appeler à la "résistance". M. Dupont-Aignan, qui a invité les "républicains des deux rives" (gauche et droite) à se manifester pour demander un référendum, a estimé que M. Sarkozy "organise un coup de force contre la volonté populaire". "Les Français ne seront pas dupes longtemps. Il ne s'agit pas d'un traité simplifié mais d'un véritable coup d'Etat simplifié", a poursuivi le député-maire d'Yerres (Essonne), reprochant également à Ségolène Royal, "toute honte bue", d'avoir "glissé en catimini que le référendum n'était plus une question de principe digne d'être défendue". |
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