Dépêche AFP, jeudi 19 août 2010, 20h48.
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement Républicain et citoyen (MRC), a dénoncé la "politique de l'esbroufe" de Nicolas Sarkozy en matière de délinquance dans une interview vendredi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Alors que le chef de l'Etat voudrait déchoir de la nationalité française certains délinquants, M. Chevènement se dit "assez surpris" car "M. Sarkozy avait supprimé en 2002 les peines complémentaires -la double peine- c'est à dire la reconduite d'un certain nombre de délinquants étrangers à leur sortie de prison". "Il prévoit maintenant la déchéance de la nationalité française pour les délinquants graves: M.Sarkozy est dans la communication. Cette politique est une politique de l'esbroufe", a assuré l'ancien ministre de l'Intérieur. M. Chevènement juge que le discours sécuritaire du gouvernement est "un choix essentiellement électoraliste et une stratégie dangereuse car elle peut nourrir l'extrême droite". Il ne croit pas que "ce sera une stratégie payante si l'opposition prend garde à ne pas tomber les deux pieds joints dans le panneau". Pour lui, le piège serait que "la future campagne présidentielle tourne essentiellement sur la sécurité où beaucoup de gens qui n'ont pas les idées très claires, alors que les véritables questions portent sur la crise économique et une éventuelle sortie de crise". Déplorant par ailleurs que M. Sarkozy ait "mis fin à la police de proximité" qu'il avait "créée et expérimentée en 1999", l'ancien ministre juge que "depuis son démantèlement, les violences aux personnes ont augmenté" et les agressions contre les policiers "sont aujourd'hui beaucoup plus répandues". "La politique du chiffre de Nicolas Sarkozy a été malheureusement un échec", a-t-il estimé.
Rédigé par Chevenement.fr le 20 Août 2010 à 09:20
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Dépêche AFP, samedi 17 juillet 2010, 16h07.
Le président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement, sera le premier non-socialiste à être l'invité d'honneur de la Fête de la Rose pour sa 38e édition le 22 août à Frangy-en-Bresse, a annoncé samedi le député PS de la région Arnaud Montebourg.
L'ex-socialiste et ancien ministre de la Défense a déclaré début juillet qu'il envisageait d'être candidat à l'élection présidentielle de 2012. "C'est un homme d'Etat, fondateur du PS d'Epinay avec Mitterrand, qui a une vision de la reconstruction du système économique dans la perspective de 2012", a estimé M. Montebourg pour expliquer ce "geste d'ouverture vers un partenaire traditionnel du PS". "Il a une vision dont on a besoin dans la reconstruction de la gauche actuelle", a-t-il ajouté. La Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse (Saône et Loire), imaginée par Pierre Joxe, marque traditionnellement la rentrée politique du Parti socialiste quelques jours avant l'université d'été de la Rochelle qui se tient fin août. Agenda et médiasEntretien de Jean-Pierre Chevènement à Paris Match (édition belge), propos recueillis par Frédéric Loore, jeudi 8 juillet 2010.
Extrait de Paris Match
Paris Match: Qu’est-ce qui vous a poussé à réagir par voie de communiqué à la victoire électorale de la N-VA et de Bart De Wever ?
Jean-Pierre Chevènement: J’ai fait un communiqué parce que, bien évidemment, la poussée de cette formation séparatiste pose beaucoup de questions quant au devenir de la Belgique. Des questions auxquelles les Français ne sont pas indifférents même s’ils ne désirent pas s’ingérer dans les affaires belges. J’ai simplement souligné le fait que les Wallons, et les Francophones plus généralement, ne sont pas contraints de négocier le dos au mur. Par conséquent, j’ai rappelé que si la Flandre voulait devenir indépendante et si, comme l’a dit Bart De Wever, il s’agissait de faire s’évaporer la Belgique, les francophones doivent savoir qu’une majorité de Français - 66 % d’après les sondages -, seraient près à les accueillir au sein de la République française. Mais seulement s’ils en exprimaient le souhait dès lors que cela ne pourrait se faire que sur base de l’autodétermination et, bien entendu, si l’hypothèse de l’évaporation de la Belgique devait se concrétiser. Voici la vidéo du discours de clôture de Jean-Pierre Chevènement au Congrès du Mouvement Républicain et Citoyen, Paris, dimanche 27 juin 2010.
Le texte de cette intervention est disponible ici.
Vous pouvez également retrouver cette vidéo chapitrée en six parties sur YouTube, Dailymotion et Facebook.
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Dépêche AFP, vendredi 2 juillet 2010, 05h00.
L'ancien ministre de la Défense et Président du Mouvement Républicain et Citoyens (MRC) Jean-Pierre Chevènement a affirmé qu'il envisageait d'être candidat aux élections présidentielles de 2012, dans un entretien publié par France-Soir.
"Si j'envisage d'être candidat, c'est parce que les circonstances sont gravissimes et qu'il faut faire 'bouger les lignes'. La France va mal", a estimé le sénateur du territoire de Belfort. "C'est bien beau de dire qu'on va retarder l'âge de départ à la retraite mais s'il n'y a plus de travail, si les entreprises veulent se débarrasser de leurs sexagénaires, comment faire?", a ajouté M. Chevènement. "C'est injuste pour les ouvriers. La retraite à 60 ans c'était une grande conquête pour la classe ouvrière", a-t-il poursuivi. Evoquant des rumeurs sur une éventuelle candidature à la présidence du Sénat en 2011, il répond: "je me suis uniquement déclaré disponible pour l'élection présidentielle de 2012". Entretien de Jean-Pierre Chevènement à France-Soir, propos recueillis par Anita Hausser, vendredi 2 juillet 2010.
France-Soir. Le Mouvement républicain et citoyen (MRC), dont vous êtes le président d’honneur, annonce son intention de soutenir en 2012 un « candidat républicain ». Vous pourriez, dit-on, être ce candidat. C’est sérieux ?
Jean-Pierre Chevènement. Si j’envisage d’être candidat, c’est parce que les circonstances sont gravissimes et qu’il faut faire « bouger les lignes ». La France va mal. Elle s’est installée depuis trente ans dans un chômage de masse qui touche plus de 20 % des jeunes. Elle n’a jamais été aussi inégale. L’éthique républicaine est foulée aux pieds. Certes, je ne suis plus jeune, mais l’expérience est irremplaçable ! Pourtant, vous aviez envisagé, jusqu’à une période récente, de participer aux primaires du PS… Elles ont été vidées de leur substance par Martine Aubry et Dominique Strauss Kahn qui ont conclu le pacte de Marrakech, et qui se sont également entendus avec Ségolène Royal. Quelle confiance, au surplus, peut-on faire aux socialistes pour l’organisation de ces primaires ? Mais la question majeure est ailleurs : le PS est-il prêt à mener demain une politique de salut public ? Entretien de Jean-Pierre Chevènement à Marianne, propos recueillis par Gérald Andrieu, 1er juillet 2010.
Marianne : Le MRC dit vouloir un « candidat républicain » en 2012. Ce pourrait être vous. Comment ne pas imaginer que cette annonce est une manière de faire pression sur le PS ?
Jean-Pierre Chevènement : Il faut mesurer la situation gravissime dans laquelle nous sommes et qui vient confirmer nos prises de position passées. Nous avons combattu le Traité de Maastricht qui a mis la nation en congés. Il nous faut donc redynamiser le pays en lui donnant un projet. Tout cela est possible, mais pose la question de l’avenir de la monnaie unique dont l’erreur de conception est évidente. Pouvons-nous faire confiance à ceux qui nous ont entraîné dans cette impasse ? Le PS et la droite sont solidairement responsables du Traité de Maastricht et de la remise en cause du vote des Français en 2005 par le Traité de Lisbonne. Nous ne pouvons pas avoir confiance en nos élites, de droite comme de gauche, pour faire bouger les lignes et affronter une crise de l’euro qui a toutes les chances de rebondir cet été. Derrière la Grèce, se profilent le Portugal, l’Espagne… Les élites n’ont aucune idée de comment faire naître une Europe solide capable de faire bonne mesure face à la « Chinamérique ». À qui peut-on donc faire confiance ? À un candidat républicain. Le PS, lui, n’est pas conscient de l’extrême fragilité de l’euro et est incapable d’imaginer les solutions qu’il faut apporter à la crise. |
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