C’est par la presse qu’avec beaucoup de surprise, j’ai appris la candidature de Bruno Kern à la Mairie de Belfort. En effet, le Premier Secrétaire du Parti Socialiste, François Hollande, à la tête d’une délégation à laquelle participaient également Daniel Vaillant et Bruno Leroux, secrétaire national aux élections, m’avait assuré, début octobre, que le soutien du parti socialiste au maire sortant, Etienne Butzbach, allait de soi. Ce soutien est seul cohérent avec la stratégie de rassemblement que le parti socialiste déclare vouloir mettre en oeuvre avec les autres partis de gauche. J’observe que sur le terrain, à Belfort, il n’en est rien : Bruno Kern déclare en effet « n’envisager d’union de la gauche qu’après le premier tour des municipales » (1).
Bruno Kern estime également être le mieux placé à gauche pour l’emporter (2). Ce n’est pas ce que le sondage commandé par le Parti Socialiste en octobre 2007 indique, à tort ou à raison, puisque Bruno Kern est crédité de 5 % de notoriété, ce qui est extrêmement faible, contre 34 % à Etienne Butzbach, élu Maire de Belfort le 29 juin dernier avec les 35 voix de l’ensemble des élus de Belfort-Démocratie (MRC-PS-PCF-société civile).