Intervention de Jean-Pierre Chevènement au colloque organisé au Sénat le 15 mai 2008 sur « Le Parlement dans la Ve République ». Invité à s'exprimer sur son expérience au Ministère de la Défense et sur le rôle du Parlement sur ces questions, Jean-Pierre Chevènement s'est exprimé comme suit sur ce sujet.
I – Je passerai rapidement sur trois sujets :
1) L’exécution de la loi de programmation votée sous le gouvernement de Jacques Chirac et le ministère d’André Giraud et révisée de manière minimaliste par mes soins en 1988-89. Cette loi de programmation laisse les crédits du titre V à un niveau inégalé depuis lors. En 1991, le titre V atteint 103 Milliards de Francs (contre moins de 85 aujourd’hui, abstraction faite de l’inflation). Cette loi fait l’objet d’âpres discussions en interne entre le Premier ministre et le Ministre de l’Economie et des Finances d’une part, le Ministre de la Défense de l’autre, arbitrées par le Chef de l’Etat. Il faudra attendre 1990 pour que le Président de l’Assemblée Nationale de l’époque, Laurent Fabius, réclame publiquement « les dividendes de la paix ». Mais cette offensive est bloquée par l’éclatement de la crise du Golfe en août 1990. Les réductions de crédits d’équipement viendront après, en 1991-92, et surtout ensuite du fait de la suspension du service militaire qui fera glisser les crédits du titre V au titre III.
Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 22 Mai 2008 à 12:43
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Dépêche AFP, vendredi 16 mai 2008, 18h10.
Le MRC (chevènementiste) estime que la gauche doit "engranger" le bénéfice du projet de réforme constitutionnelle, qui représente "une avancée" pour ce qui est du renforcement du rôle du Parlement, tout en réclamant d'autres "avancées" notamment sur le scrutin sénatorial.
Le projet de réforme des institutions doit être jugé à "l'aune" d'un principe: "rééquilibrer les droits du Parlement par rapport à ceux du pouvoir exécutif", estime dans un communiqué le Mouvement républicain et citoyen. A cet égard, "la réévaluation du rôle du Parlement résultant du projet de réforme constitutionnelle représente globalement une avancée", estime le parti qui n'a qu'un député à l'Assemblée nationale. "Sans cesser de défendre d'autres avancées, comme un mode de scrutin plus juste pour l'élection des sénateurs, le MRC considère que la gauche doit 'engranger' cette réforme". Pour le MRC, "le partage de la définition de l'ordre du jour, la limitation de la portée de l'article 49-3, le vote des assemblées sur les textes adoptés en Commission, l'abandon bienvenu des velléités de redéfinition des pouvoirs entre les deux têtes de l'exécutif vont indiscutablement dans le sens souhaitable". "Le Parlement a tout à gagner à cette rupture avec des dispositions instaurant un 'parlementarisme rationnalisé', qui pouvaient avoir un sens il y a cinquante ans", estime le parti de Jean-Pierre Chevènement. Il interviendra à 14h lors du colloque organisé par le Sénat jeudi 15 mai 2008, au Palais du luxembourg.
Public Sénat retransmettra les tables rondes du colloque, organisé au Sénat en partenariat avec le Comité d'Histoire Parlementaire et Politique.
La première table ronde, à 14 heures, « Le Parlement, miroir de la société française », animée par M. Bastien François, professeur à l'Université de Paris I, réunira : M. Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre, M. Claude Estier, ancien président du groupe Socialiste du Sénat, M. Gérard Longuet, ancien ministre, sénateur de la Meuse , Mme Catherine Procaccia, sénateur du Val-de-Marne, M. Paul Smith, professeur à l'Université de Nottingham (retransmission sur Public Sénat le vendredi 16 mai, à 10 h 30). Le programme complet est disponible sur le site du Sénat. Lieu : Palais du Luxembourg - Salle Clemenceau - Entrée : 15 rue de Vaugirard, Paris 6e. Accueil des participants à partir de 8h30.
Mots-clés :
institutions
Dépêche AFP, mercredi 14 mai 2008, 18h19.
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, a appelé mercredi à un débat à gauche pour créer un grand parti de toute la gauche, avec la tenue d'un "Congrès de rassemblement" en 2010 ou début 2011 permettant une "candidature commune" à la présidentielle de 2012.
Cette stratégie est proposée dans une motion d'orientation adoptée par la direction du Mouvement républicain et citoyen (MRC), pour son Congrès des 21 et 22 juin prévu au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), ville gérée par un maire MRC, Jean-Luc Laurent. "L'impératif est le rassemblement" et "les clivages internes de la gauche doivent être dépassés par le débat", a affirmé lors d'un point de presse M. Chevènement pour qui ce grand parti doit être fondé sur un "projet républicain". Pour l'ancien ministre, le contexte est favorable à un tel "électrochoc". "Nous sommes à l'aube d'une crise profonde et systémique", la "globalisation est en crise. Un tsunami est à l'horizon". Poursuite du cycle de colloques de la Fondation Res Publica lundi 26 mai 2008 à 18h à l'Institut du Monde Arabe (1 rue des Fossés-Saint-Bernard 75005 Paris). En voici le programme ci-dessous.
Avec la participation de :
Agenda et médias"Générations citoyens" est l'émission politique et citoyenne de 88.2, tous les dimanches de 18h à 19h. Générations peut être écoutée sur 88.2 FM
L'émission pourra être écoutée en ligne en direct sur le site de la radio, puis dans le dossier de l'émission et sera podcastée sur ce blog.
NB : l'émission, d'abord prévue pour le dimanche 11 mai, sera diffusée le dimanche 18 mai.
Mots-clés :
generations
Les actes du colloque du 17 mars sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Intervention de Jean-Pierre Chevènement lors du banquet républicain de Gauche Avenir, à Choisy le Roi, le lundi 5 mai 2008.
La gauche est solidement installée dans le paysage local mais elle ne peut oublier qu’elle a échoué à trois reprises à conquérir le pouvoir d’Etat, à l’occasion des élections présidentielles de 1995, 2002 et 2007. Cette incapacité est-elle rédhibitoire ?
I – La gauche est placée devant un grand défi : la conquête du pouvoir d’Etat. 1. La politique engagée par Nicolas Sarkozy répond à un dessein illusoire : celui d’adapter la France à la mondialisation L’abaissement du coût du travail est une impasse pour la France comme pour l’Europe. Ce n’est pas de cette manière que nous restaurerons notre compétitivité face à la Chine, l’Inde, etc. On nous donne la politique allemande en exemple. Cette politique de compression des coûts s’exerce au détriment des autres pays européens. Elle est de plus en plus rejetée en Allemagne. La politique de Nicolas Sarkozy ne prépare pas l’avenir. Elle tue la croissance. Elle ruine la solidarité. Elle ne répond pas à l’exigence d’un effort partagé. 2. Cette politique est d’autant plus vouée à l’échec que c’est la mondialisation ou plutôt la globalisation qui est entrée en crise. a) La globalisation : un phénomène à la fois économique et politique. L’ouverture des marchés aux FMN sous les coups de boutoir des Etats-Unis - la domination absolue des marchés financiers - la dictature de l’actionnariat. b) Cette globalisation est entrée en crise : - 1997-98 : crises asiatiques, russe, latino-américaines - 2000 : bulle technologique - 2007 : crise des subprimes • l’échec du FMI et l’autonomisation des pays émergents • la fuite en avant des Etats-Unis, déficits et endettement interne et externe – taux d’intérêt réels négatifs – chute du dollar. • augmentation du prix du pétrole La tentation de la coercition militaire et l’enlisement au Moyen-Orient. Les Etas-Unis vivent au-dessus de leurs moyens – surextention impériale. Le problème posé au monde est celui d’un nouveau cycle organisé autour d’un monde multipolaire et de nouvelles règles du jeu. |
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