Dépêche AFP, 4 mai 2011, 12h56.
Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement, 72 ans, a assuré mercredi sur Europe 1 qu'il serait candidat à la présidentielle, ajoutant auprès de l'AFP qu'il officialiserait cette décision à l'automne.
Interrogé sur ses intentions pour 2012, il a déclaré sur Europe 1: "Pour ma part, je serai candidat pour faire bouger les lignes." Joint par l'AFP dans la matinée, l'ancien ministre de l'Intérieur a précisé: "j'officialiserai ma décision à l'automne". "J'ai précisé que ma candidature aurait pour objet de faire bouger les lignes car je considère qu'aujourd'hui, la perspective de la régression dans laquelle nous enferme le pacte de compétitivité Merkel-Sarkozy n'est récusé par personne", a t-il poursuivi. Interrogé la semaine dernière, M. Chevènement avait déclaré : "J'y réfléchis de plus en plus, et je trouve qu'en l'absence d'offre alternative, la nécessité d'une candidature apparaît de plus en plus comme une nécessité inéluctable". Sur Europe 1, il explique avoir désormais "l'intuition" que Martine Aubry "n'ira pas" à la primaire socialiste. "Je pense que Dominique Strauss-Kahn a pris sa décision à l'heure qu'il est. Donc si j'ai un pronostic à formuler, c'est qu'effectivemet il sera candidat". Or le sénateur souverainiste n'a pas caché qu'il avait de nombreux désaccords avec le patron du FMI. "Sa vision de l'Europe comme une nation à construire me paraît irréaliste", a-t-il dit, critiquant aussi "sa conception économique telle qu'on la voit se manifester à travers des plans d'ajustement extrêmement sévères, par exemple sur le Portugal". Candidat à la présidentielle de 2002, Jean-Pierre Chevènement avait été accusé par une grande partie de la gauche d'avoir contribué à faire perdre Lionel Jospin, qui avait été éliminé de la compétition dès le premier tour, arrivant derrière Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen. Jean-Pierre Chevènement avait alors recueilli 5,33% des suffrages.
Rédigé par Chevenement.fr le 4 Mai 2011 à 12:15
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Dépêche AFP, 4 mai 2011, 11h03.
Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement a déclaré mercredi sur Europe 1 qu'il "ne pense pas" que Martine Aubry se présentera à la primaire socialiste pour 2012, et qu'en revanche Dominique Strauss-Kahn "sera candidat".
"Je ne le pense pas, voilà, parce que j'ai mon appréciation de la situation", a déclaré M. Chevènement alors qu'on lui demandait s'il pensait que la première secrétaire du PS serait candidate. "Disons que si j'avais reçu une confidence, je ne vous le dirais pas, donc je vous répondrai que mon intuition est que Martine Aubry n'ira pas. Voilà, c'est mon intuition", a-t-il poursuivi. Interrogé sur la question du "retour" de Dominique Strauss-Kahn, le sénateur de Belfort a répondu : "Il est toujours évitable, mais je pense que Dominique Strauss-Kahn a pris sa décision à l'heure qu'il est." "Personnellement, si j'ai un pronostic à formuler, c'est qu'effectivement il sera candidat, donc ça ne sera pas un évènement à mes yeux", a ajouté M. Chevènement. Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1 mercredi 4 mai 2011. Voici le podcast ci-dessous.
Source : Europe1.fr
Agenda et médiasEntretien de Jean-Pierre Chevènement aux Inrockuptibles, hors série "Mai 1981, 30 ans après", propos recueillis par Alain Dreyfus.
Les Inrockuptibles: Quel rôle avez-vous joué dans le processus qui a mené François Mitterrand au pouvoir en 1981 ?
Jean-Pierre Chevènement : Ce fut un travail de longue haleine. Il faut remonter à 1971et au congrès d’Epinay pour comprendre le rôle décisif que le Ceres a joué dans l’accession de François Mitterrand à la tête du nouveau PS, tremplin de sa candidature à la présidentielle en 1974 et 1981. Le Ceres, le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialiste a été fondé en 1966, peu après la fin de la guerre d’Algérie, par quelques jeunes gens, Georges Sarre, Didier Motchane, Alain Gomez, Pierre Guidoni et moi-même, qui pensaient qu’il était temps de tourner la page du vieux monde et de fonder une France réellement socialiste au cœur de l’Europe. Nous avions lu Léon Blum, Karl Marx et Karl Kautsky, et bien d’autres, les austromarxistes (mouvement politique et philosophique des sociaux-démocrates autrichiens Otto Bauer, Rudolf Hilferding, Max Adler, Karl Renner, etc. qui s’intéressa notamment à la question nationale et à l’impérialisme – ndlr) notamment… Bref, nous étions des forts en thèmes, mais en même temps, nous étions des gens très particuliers : gaullistes pour les institutions et la politique étrangère, et ultra socialistes sur le plan économique et social. On pouvait nous qualifier de gaullistes de gauche et même d’extrême gauche ! En Algérie, j’étais un officier loyaliste, j’ai combattu l’OAS à Oran et mon premier vote a été pour de Gaulle en 1962,lors du référendum pour l’élection du Président de la République au suffrage universel. Nous avons donc organisé ce petit laboratoire, un courant de pensée, mais aussi d’action. Grâce aux postiers socialistes emmenés par Georges Sarre, nous avons pu prendre la tête de la fédération de Paris dès 1969. Ce qui nous a permis de rompre avec une gauche molle, une gauche de compromis, personnifiée alors par Guy Mollet. Une conception du socialisme que nous avons rejetée en 1969 à travers un livre- pamphlet qui s’intitulait Socialisme ou social médiocratie, tout un programme… Revenons à Epinay… Sans l’appoint de la motion du Ceres (8,50% des voix), François Mitterrand, qui n’avait pas 45% des mandats, n’aurait pas pu accéder au poste de Premier secrétaire du PS. Pourquoi l’avons-nous soutenu ? Parce que c’était l’homme de l’union de la gauche, soutenu par le PCF comme candidat unique de la gauche lors de l’élection présidentielle de 1965. C’est à moi que Mitterrand a confié la rédaction du programme du PS pour 1974 « Changer la vie » et j’ai également participé sur cette base à l’élaboration du programme commun de 1972 avec le Parti communiste. Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de Sonia Mabrouk dans le "22h" sur Public Sénat, lundi 2 mai 2011.
"Ecoutez, personne ne peut pleurer la mort de Ben Laden. J'ai trouvé que les mots d'Obama ont été très justes : Justice a été faite. Ben Laden a sur la conscience des milliers de morts. Il s'est passé ce qui devait arriver".
"Il s'est passé ce qu'il devait arriver. Et le deuxième point que je souhaitais souligner : Pour Barack Obama, c'est formidable. Parce que cela va lui permettre de se retirer d'Afghanistan sans perdre la face. Cela va permettre aux américains de sortir d'Afghanistan où il n'est quand même pas possible d'instaurer une démocratie à la Jefferson ou sur le modèle de Tocqueville ou de Montesquieu. L'entreprise était absurde et maintenant que les choses pourront être cassées entre Al-Qaïda et les talibans. J'avoue qu'aujourd'hui, Monsieur Karzaï a demandé la suspension des opérations de l'OTAN en Afghanistan, puisque, dit-il, cela se joue au Pakistan. Donc on voit très bien que le rapprochement se fait entre les talibans pachtouns des deux côtés de la frontière. Je pense que l'issue est, je ne dit pas proche, mais envisageable". Source : Public Sénat L'émission intégrale peut être visionnée ici. Jean-Pierre Chevènement était jeudi 28 avril l’invité de l’émission « Face aux chrétiens » animée par Dominique Gerbaud sur Radio Notre Dame. Il répondait aux questions de Louis Daufresne (Radio Notre-Dame), Romain Mazenod (RCF) et Bernard Gorce (« La Croix »). L’émission est podcastée ci-dessous en trois parties.Dépêche AFP, jeudi 28 avril 2011, 20h17.
Le président d'honneur du MRC Jean-Pierre Chevènement affirme que s'il était au Parti socialiste, il soutiendrait la candidature d'Arnaud Montebourg à la primaire pour la présidentielle, dans un entretien à La Croix à paraître vendredi.
"Arnaud Montebourg a approfondi sa réflexion et ouvert des pistes intéressantes" et "si j'étais socialiste, je le soutiendrais à l'occasion des primaires", assure le sénateur de Belfort qui avait participé en août dernier à la 38e Fête de la Rose organisée par le député PS de Saône-et-Loire. "Je constate que les quatre autres candidats les plus en vue ne diffèrent pas sur les orientations générales concernant l'euro et l'Europe. Ils ne nous proposent comme solution qu'une intégration politique, toujours plus poussée, dans un système qui, en l'état actuel des textes profondément néolibéraux, nous engloutirait dans l'empire des marchés financiers", argue-t-il. "Or, moi, je suis pour la nation républicaine, pas pour l'empire, quelle qu'en soit la forme. Si je suis candidat à la présidentielle, ce sera pour faire bouger les lignes", conclut celui qui avait obtenu 5,3% en 2002. M. Chevènement, qui a déclaré mercredi que sa candidature en 2012 apparaissait "de plus en plus comme une nécessité inéluctable", prendra sa décision à l'automne. Si des socialistes espèrent toujours que le MRC participe à la primaire, Jean-Luc Laurent, président du MRC, a dit jeudi à l'AFP, à l'issue d'une réunion avec le PS : "On ne participera pas à la primaire en ayant un candidat du MRC ni en soutenant quelqu'un" car il n'y a "pas de débat préalable sur une orientation commune" dans ce processus. Alors que certains pensent que le MRC cherche ainsi à mieux négocier pour les sénatoriales et les législatives, M. Laurent a affirmé: "Non, ce n'est pas un accord électoral contre sa non-candidature!". Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était jeudi 28 avril l’invité de l’émission « Face aux chrétiens » animée par Dominique Gerbaud sur Radio Notre Dame. Il répondait aux questions de Louis Daufresne (Radio Notre-Dame), Romain Mazenod (RCF) et Bernard Gorce (« La Croix »). L’ancien ministre réclame un plan Marshall pour les pays de la rive sud de la Méditerranée.
Faut-il rétablir des contrôles aux frontières face à l’arrivée des migrants ?
Jean-Pierre Chevènement: Le problème est très mal posé. Distinguons celui des réfugiés, notamment libyens, qui doivent être accueillis au titre de l’asile, de celui des Tunisiens, qui viennent pour des raisons économiques. Les concernant, il faut examiner leur situation au cas par cas. Une régulation des flux migratoires est nécessaire mais rien n’empêche une attitude plus généreuse, plus ouverte vis-à-vis de ces migrants. Quelle doit être l’attitude de l’Europe vis-à-vis des pays arabes en pleine révolution ? L’interconnexion de toute la jeunesse de ces pays a été le vecteur des révolutions, notamment en Égypte et en Tunisie. Mais on n’a pas résolu le problème de fond qu’est le chômage de cette jeunesse, souvent formée et éduquée. Cette situation implique aujourd’hui un effort économique de l’Europe Toutes nos aides ne doivent pas être concentrées sur les pays d’Europe centrale et orientale. Nous devons mettre aujourd’hui au moins 100 milliards d’euros pour les pays de la rive sud de la Méditerranée, un peu à l’exemple du plan Marshall des États-Unis. Pour l’avenir et la sécurité de l’Europe, au nom de l’humanité du monde dans lequel nous allons vivre, donnons à ces peuples les moyens de restaurer leur dignité. Il s’agit d’un devoir impérieux de l’Europe. Arnaud Montebourg prône une « démondialisation ». Seriez-vous prêt à soutenir sa candidature à la présidentielle ? Arnaud Montebourg a approfondi sa réflexion et ouvert des pistes intéressantes. Si j’étais socialiste, je le soutiendrais à l’occasion des primaires. Je constate que les quatre autres candidats les plus en vue ne diffèrent pas sur les orientations générales concernant l’euro et l’Europe. Ils ne nous proposent comme solution qu’une intégration politique, toujours plus poussée, dans un système qui, en l’état actuel des textes profondément néolibéraux, nous engloutirait dans l’empire des marchés financiers. Or, moi, je suis pour la nation républicaine, pas pour l’empire, quelle qu’en soit la forme. Si je suis candidat à la présidentielle, ce sera pour faire bouger les lignes. Source : La Croix |
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