Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Les ministres des Finances européens réunis à Wroclaw à la fin de la semaine dernière ont fait la preuve à la fois de beaucoup d’aveuglement et d’arrogance vis-à-vis du Secrétaire d’Etat américain au Trésor.

Celui-ci a eu raison de pointer :
- le risque d’une nouvelle récession mondiale ;
- l’insuffisance du Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour faire face aux crises à venir ;
- la nécessité de faire intervenir la Banque Centrale européenne pour racheter de la dette souveraine avec la garantie du FSEF pour exercer un « effet de levier ».

Ces recommandations de bon sens ont été balayées par MM. Schaüble, Juncker et Trichet au nom d’une orthodoxie maastrichtienne qui conduit au gouffre.

Pourtant il est évident qu’une sortie de crise doit être envisagée à travers une relance coordonnée de part et d’autre de l’Atlantique, appuyée sur l’action des deux banques centrales, le Federal Reserve Board et la Banque Centrale européenne.

Curieusement, la question de l’euro et de son avenir, et d’une « sortie de crise » par le haut a été la grande absente du débat télévisé des primaires socialistes, jeudi 15 septembre. A l’exception, peut-être d’Arnaud Montebourg, ils foncent tous vers 2012, prisonniers de la « règle d’airain », la tête dans un sac.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 19 Septembre 2011 à 21:21 | Permalien | Commentaires (0)
On ne peut se réfugier sans hypocrisie derrière l’exigence d’une négociation entre Israël et l’Autorité palestinienne pour s’opposer à la demande de celle-ci de voir reconnue par l’ONU un Etat palestinien souverain.

C’est faire comme si la poursuite de la colonisation de la Cisjordanie par Israël n’avait pas empêché jusqu’ici toute négociation sérieuse.

Le changement de cap du Président Obama, signe de son affaiblissement intérieur, ne saurait être un argument valable pour amener la France à renoncer à la position qui a été celle de tous les Présidents de la République jusqu’à Nicolas Sarkozy : la reconnaissance d’un Etat palestinien à côté d’Israël avec, bien évidement les garanties de sécurité que cela implique.

La France compromettrait son influence dans le monde arabe mais aussi dans le reste du monde en adoptant le « deux poids deux mesures ». Il ne peut y avoir d’exception au droit de chaque peuple à disposer de lui-même.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 19 Septembre 2011 à 20:06 | Permalien | Commentaires (1)

Intervention de Jean-Pierre Chevènement au colloque "Protéger les intérêts économiques de la France : quelles propositions ?" du 14 septembre 2011 organisé par l'association Pour un débat sur le libre-échange


Verbatim

  • Sur l'adoption de mesures protectionnistes : L'Europe, l'Europe... ça a des limites. Moi je crois plus à des mesures nationales, ciblées.
    • Ce sera quand même très difficile compte tenu de notre insertion profonde dans l'Union Européenne avec ses règles, sa jurisprudence, la vigilance de la commission européenne toute entière acquise au libre-échangisme. De même celui-ci imprègne-t-il la cour de justice européenne. Donc il faut savoir que nos marges sont devenues très étroites.
    • J'en suis venu depuis longtemps à l'idée que notre meilleure protection serait une monnaie faible.
    • Le choix de la monnaie forte, il faut bien le comprendre, c'était déjà le choix de la monnaie unique.
    • L'hérésie étant évidemment le vice constitutif qui a consisté à mettre ensemble 17 pays hétérogènes par la structure économique, industrielle, les orientations politiques, les repères linguistiques et culturels.
  • On a fait quelque chose qui témoigne d'ailleurs de la puissance idéologique de la vision de Jean Monnet, qui voulait faire l'Europe à partir du marché, contre les nations, en réduisant les nations à un simple rôle d'exécution.
  • C'est cette Europe sans les nations, voire contre les nations, qui a présidé aux desseins européens depuis le départ.
  • La monnaie unique n'a pas amené les convergences supposées. Elle a accru les divergences : elle a renforcé les forts, elle a affaibli les faibles, elle a creusé l'écart entre notamment l'Allemagne et tous les autres.

Rédigé par Chevenement.fr le 19 Septembre 2011 à 11:30 | Permalien | Commentaires (2)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité du 17-20 d'Itélé, jeudi 15 septembre 2011. Il répondait aux questions de Léa Salamé et Marc Fauvelle


Verbatim express

  • Je ne pense pas que la démocratie soit un article d'exportation. Le plus difficile commence maintenant pour la Libye.
  • A propos de Bernard-Henri Levy : Je ne pense pas qu'on doive confier la diplomatie de la France à des philosophes, surtout quand ils ne sont pas vraiment philosophes.
    • Les attaques entre candidats socialistes ne sont pas mes affaires car le Mouvement Républicain et Citoyen n'est pas engagé dans les primaires.
  • A propos du nucléaire : On ne peut pas gâcher un des rares atouts dont la France dispose. Il faut se garder de tomber dans le discours de la peur. Ce n'est pas le discours normal du Parti Socialiste.
  • A propos de sa candidature à l’élection présidentielle : Si j'observais des avancées notables dans le discours socialiste je pourrais reconsidérer ma position. Pour l'instant, je scrute l'horizon mais ne vois rien venir.

Rédigé par Chevenement.fr le 15 Septembre 2011 à 20:43 | Permalien | Commentaires (3)

Les actes du colloque du 14 mars 2011 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica


Actes du colloque de la Fondation Res Publica : "Comment faire face à l'explosion de la dette publique?"
  • Accueil de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica
  • Conclusion de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica

Rédigé par Chevenement.fr le 15 Septembre 2011 à 11:39 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité du "Téléphone sonne" sur France Inter, mercredi 14 septembre 2011.


"Je défends une école reposant sur les valeurs de savoir, d'effort, d'autorité des maîtres et les valeurs de la République"
Verbatim express:
  • Il est évident que l'exemple de la vertu devrait venir d'en haut et qu'on ne peut que condamner ceux qui donnent le spectacle affligeant que nous voyons.
  • Les sociétés humaines ont toujours été imparfaites. C'est à lutter contre ces imperfections que chacun doit s'attacher, qu'il s'agisse des responsables politiques qui ont reçu le mandat du peuple ou qu'il s'agisse des enseignants, qui ont aussi une tâche magnifique qui est de former le jugement des enfants, qui est de leur transmettre les connaissances.
  • Il faut que chacun fasse son métier, et que naturellement la loi s'applique dans toute sa rigueur à ceux qui, haut placés, donnent l'exemple du contraire de la vertu.
  • Une école qui n'instruirait pas ne pourrait pas non plus éduquer. Il faut rétablir une juste hiérarchie : l'école doit d'abord instruire. En même temps, elle doit transmettre des valeurs.

Rédigé par Chevenement.fr le 14 Septembre 2011 à 22:38 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Patrick Simonin sur TV5 Monde, mercredi 14 septembre 2011.


Verbatim express:
  • Je me suis toujours défini comme républicain
  • Nous avons abandonné notre souveraineté monétaire par le traité de Maastricht en 1992 que j'ai combattu.
  • Il est évident qu'on ne créé pas une monnaie unique avec dix sept pays aussi différents par l'économie, les orientations politiques, la langue, les repères culturels. Tout cela ne pouvait pas tenir.
    Les écarts se sont creusés, la spéculation s'y est mis. La crise de l'euro n'est qu'un avatar de la crise du capitalisme financier qui a commencé en 2008.
  • Il faut soit revoir l'architecture de l'euro, en donnant à la Banque centrale la possibilité d'acheter des obligations des titres de dettes publique pour casser la spéculation, soit alors revenir à la monnaie commune.
  • La monnaie commune, ce serait un toit européen commun, une devise européenne (l'euro) constituée d'un panier de monnaies nationales qui pourraient fluctuer dans certaines marges négociées, pour éviter des dévaluations compétitives. Ce serait un projet raisonnable.

Rédigé par Chevenement.fr le 14 Septembre 2011 à 21:11 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de la matinale de France Culture, mercredi 14 septembre 2011.


Verbatim express :

  • A propos d'un éventuel passage du Sénat à gauche : Cela finira par arriver. Ce n'est pas Sarkozy qui l'a fait, ce sont les électeurs. Il y aura une poussée à gauche. Est-ce qu'elle ira jusqu'à renverser la majorité sénatoriale ? Cela se jouera à quelques voix, probablement 4 ou 5.
  • A propos de la réforme territoriale : elle était probablement inutile même s'il y avait surement quelques petites corrections à apporter
  • La Grèce est, en principe, hors d'eau pour 10 ans. Mais la question que je pose est : comment la Grèce, qui vit essentiellement du tourisme, peut redevenir compétitive ? L'avantage du plan est de nous donner le temps de réfléchir.
  • L'euro a renforcé les forts et affaibli les faibles.
  • Il faudrait donner à la BCE des attributions similaires à celles de Fed, qui pratique une politique de création monétaire, et à ce moment vous auriez un euro qui aurait une tête.
  • La solidarité européenne ne peut pas aller aussi loin que la solidarité nationale.

Rédigé par Chevenement.fr le 14 Septembre 2011 à 16:35 | Permalien | Commentaires (2)
1 ... « 124 125 126 127 128 129 130 » ... 268


Derniers tweets

Abonnez-vous à la newsletter








Mots-clés des 30 derniers jours