Entretien de Jean-Pierre Chevènement à L'Est républicain, lundi 14 novembre 2011.
L'Est républicain: En 2002, quand vous aviez présenté votre précédente candidature à la Présidence de la République, vous ambitionniez de "faire turbuler" le système. Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous motive ?
Jean-Pierre Chevènement: Comme en 2002, le souci de la France. Mais cette fois-ci, en plein dans la crise contre laquelle je mettais en garde il y a dix ans. Le système de la monnaie unique est au bord de la dislocation. L’Italie va devoir emprunter 300 milliards d’€ à un taux supérieur à 6 %. Ce n’est pas tenable. Les banques françaises sont très engagées dans la Péninsule. Après l’Italie qui risque de faire défaut, la France sera le maillon faible. Comme je l’ai expliqué dans mes deux livres "La France est-elle finie ?" et "Sortir la France de l’impasse", il y a deux types de solutions. Mon plan A, c’est de mobiliser toutes les ressources de la Banque Centrale Européenne pour assurer la survie de la monnaie unique. Mon plan B, si l’Allemagne persiste dans son refus, c’est d’assurer la mutation progressive de l’euro de monnaie unique en monnaie commune, en évitant les dévaluations sauvages et en préservant si possible un espace économique européen cohérent. Quel serait l’intérêt de ce changement de nature ? Cette devise internationale, dont le cours comme aujourd’hui, serait fixé par le marché, sans doute à un niveau plus bas, serait un panier de monnaies nationales utilisées, elles, dans les transactions internes. Ce projet respectueux des nations a été malheureusement écarté en juin 1989 au Conseil européen de Madrid au bénéfice d’un projet de "monnaie unique", issu des travaux du groupe Delors, qui était la simple transposition à l’Europe des règles de la Bundesbank allemande. La monnaie unique a été une erreur, mais il n’est jamais trop tard pour rectifier une erreur. Redresser la France avec la construction européenne est la motivation principale de ma candidature. Pour cela, j’entends marquer quatre repères : une monnaie moins chère pour soutenir les exportations et restaurer la compétitivité ; favoriser la croissance en Europe plutôt que la récession ; préserver la souveraineté budgétaire et fiscale de la France, constitutive de son indépendance ; bâtir enfin une "Europe européenne" confédérale qui s’appuie sur ses nations, démocratique donc et à géométrie variable.
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Rédigé par Chevenement.fr le 14 Novembre 2011 à 11:42
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Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de Radio France Politique, dimanche 13 octobre 2011. Il répondait aux questions de Jean-François Achilli, Marie-Eve Malouines, Hubert Huertas et Benoît Bouscarel. L'émission est podcastée ci-dessous.
Verbatim express :
Dépêche AFP, dimanche 13 novembre 2011, 19h43.
Jean-Pierre Chevènement, candidat (MRC) en 2012, a de nouveau félicité dimanche François Hollande pour sa fermeté face aux écologistes sur le dossier nucléaire, estimant qu'il gagnait ainsi "quelque chose qui le rapproche d'une stature de présidentiable".
"J'observe que sur un point, la poursuite des travaux de l'EPR de Flamanville (Manche), François Hollande a tenu un propos clair et ferme. Et je pense qu'en restant ferme, il acquiert quelque chose qui le rapproche d'une stature de présidentiable", a déclaré Jean-Pierre Chevènement au cours de l'émission Radio France politique. Alors que les négociations entre le PS et EELV patinent sur la question du nucléaire, Jean-Pierre Chevènement a toutefois jugé que les socialistes avaient déjà fait trop de concessions sur ce dossier. "Moi je n'ai pas été d'accord avec l'idée de réduire de 75% à 50% la part de l'électricité nucléaire en France", a-t-il souligné. "C'est un atout de premier ordre pour l'industrie française, c'est un secteur public, qui procure quand même 140.000 emplois", a-t-il dit. "Nous n'avons pas investi dans le nucléaire 500 milliards d'euros depuis un demi-siècle pour les voir partir en fumée alors que nous sommes confrontés à une crise d'une ampleur sans précédent depuis 1945!", s'est il encore exclamé. Agenda et médiasIl répondra aux questions des journalistes de Radio France sur sa candidature à l'élection présidentielle de 2012 entre 18h10 et 19h. L'émission sera podcastée sur le blog.
L'émission est diffusée en direct sur France Inter, France Culture et le Mouv’.
Inscrivez-vous à l'événement sur Facebook. Pour commenter en direct l'émission sur Twitter, deux hashtags : #che2012 et #RFpol.
Quatre jours après l’annonce de ma candidature, la majorité du Conseil de Paris dont on sait à quelle mouvance politique elle se rattache, vient d’inventer un nouvel « extincteur du débat public ». Après la menace aussitôt agitée d’un nouveau 21 avril, voici que M. Aidenbaum, maire PS du 3ème arrondissement de Paris et président de la RIVP dont je suis locataire depuis 1983, ne recule pas devant la relance d’une campagne de boules puantes, d’ailleurs passablement éventées. Il distille des insinuations mensongères dans la presse (L’Express, le Figaro) pour chercher à entacher ma réputation d’intégrité.
Selon lui, j’occuperais un « logement social ». Il joue sur les mots. J’occupe un logement à loyer libre dont le bailleur, c'est-à-dire lui-même, fixe le loyer. Je ne connais pas la famille modeste qui accepterait d’acquitter un loyer mensuel de 1541 € sans les charges, et qui sera porté à 1946€ dans 3 ans. Pour autant, ce logement n’a rien de luxueux comme l’avance l’Agence Reuters : il s’agit d’un ILN (Immeuble à Loyer Normal, au 3ème étage sans ascenseur). M. Aidenbaum feint de s’offusquer de l’écart entre le loyer d’un appartement que j’occupe depuis 28 ans et celui que devrait supporter un primo accédant, indexé sur une spéculation qui, à Paris, est galopante. Si tous les locataires parisiens devaient acquitter le prix de la spéculation, baptisé par M. Aidenbaum « prix du marché », la révolte serait générale.
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logement
Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de l’émission "Expliquez-vous" sur I-télé avec Henri Guaino. Ils répondaient aux question d'Arlette Chabot et Michaël Darmon.
Jean-Pierre Chevènement était "l'invité de Michel Cardoze" sur Sud Radio, mercredi 9 novembre 2011.
Jean-Pierre Chevènement invité de Michel Cardoze Sud Radio (7.96 Mo)
Verbatim express
Dépêche AFP, mercredi 9 novembre 2011, 11h36.
Jean-Pierre Chevènement, candidat du Mouvement républicain et citoyen (MRC) à la présidentielle, s'est félicité mercredi de la position de François Hollande sur un maintien du nucléaire, estimant que le responsable socialiste avait ainsi résisté à la "démagogie" et "à la mode".
"Je me réjouis que François Hollande n'ait pas cédé à la démagogie de ceux qui lancent des ultimatums", a déclaré l'ancien ministre en allusion à EELV, à l'occasion d'une visite dans le Val-d'Oise, à Frepillon, dans une entreprise d'outillage, son premier déplacement depuis l'annonce samedi de sa candidature à l'Elysée en 2012. "On ne va pas interrompre un chantier comme Flamanville, sur lequel on a déjà investi des milliards (...) Il ne faut pas céder à la mode, qui fait qu'on peut faire beaucoup de bêtises", a-t-il ajouté. De "nombreux emplois" sont en jeu. Interrogé lundi soir sur la question du nucléaire, le candidat PS à la présidentielle, favorable à une diminution de la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% d'ici 2025, s'est engagé à préserver la construction de l'EPR (réacteur de troisième génération) à Flamanville (Manche). Ces propos intervenaient au lendemain d'un ultimatum d'Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie Les Verts à l'Elysée, assurant qu'il n'y aurait pas d'accord politique entre le PS et EELV "si François Hollande refuse d'arrêter le chantier de Flamanville. "La filière nucléaire, c'est 500 milliards d'euros depuis 50 ans. Est-ce que tout cela va partir en fumée?", s'est interrogé Jean-Pierre Chevènement, invitant à "défendre le tissu industriel français". "La période est très difficile pour nous. M. Fillon n'a pas eu tort de dire que le temps de la prépondérance européenne était derrière nous. Si on veut se battre, il ne faut pas gâcher nos atouts", a-t-il ajouté, en indiquant qu'il visiterait la semaine prochaine une usine du groupe nucléaire Areva, à Chalon (Saône-et-Loire), pour soutenir la filière. |
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