Jean-Pierre Chevènement invité de Michel Cardoze Sud Radio (7.96 Mo)
Verbatim express
- A propos des nouvelles mesures annoncées par F. Fillon : Je pense que cette rigueur est bornée par l'horizon du triple A. Le triple A n'est pas un projet républicain. Nous sommes prisonniers de la monnaie unique. C'est une maison mal construite et qui, aujourd’hui, nous tombe sur la tête.
- Le concours des plans de rigueur dans chaque pays va aboutir à une récession généralisée. Il faut changer de logique. (…) On peut entasser plan de rigueur sur plan de rigueur, cela ne changera rien.
- L’Europe doit s'appuyer sur la démocratie qui vit dans chaque Nation. Il faut que les peuples européens arrivent à définir un plan de croissance. C'est parfaitement possible. Il suffirait de donner à la monnaie unique un moteur puissant, qui existe et qui est la BCE mais dont la mission actuelle est la lutte contre l'inflation. Il faudrait lui demander de soutenir la croissance et l'emploi.
- Je suis un de ceux, avec quelques autres, qui ont combattu l'idée de transfert de souveraineté monétaire à un aréopage de banquiers centraux irresponsables.
- Je souhaite que tous ceux qui m'entendent s'inspirent de mes idées. J'ai défini ma candidature comme pédagogique à l'égard des citoyens mais également à l'égard des candidats.
- J-L. Melenchon a fait des progrès depuis Maastricht puisqu'il avait alors suivi le vent dominant. Il a pris de la distance et a fait des propositions qui vont dans le bon sens. Pour François Hollande, c'est plus difficile car il a été non seulement pour Maastricht mais également pour le Traité Constitutionnel et le Traité de Lisbonne. Il est très important pour lui de se sortir de la logique de la monnaie unique.
- A propos d'une éventuelle présence de Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle : Pour le moment je ne le vois pas venir.
- François Hollande a une nette avance si j'en crois les sondages. Le 21 avril, qu'on invoque à tout propos et hors de propos, est avant tout l’extincteur du débat politique pour ne pas parler de la crise du capitalisme financier et de son avatar : celle de la monnaie unique. Il faudra bien en sortir vivant. Je propose donc de réorienter la monnaie unique ou, à défaut, de la faire muter en monnaie commune