Les actes du colloque du 21 septembre 2009 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Rédigé par Chevenement.fr le 5 Décembre 2009 à 21:13
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Dépêche AFP, vendredi 4 décembre 2009, 20h55.
Le débat sur l'identité nationale "tel qu'il est posé actuellement se prête à des dérapages regrettables", a déclaré le président du Mouvement républicain et citoyen (MRC) dans un entretien à paraître samedi dans Le Figaro.
"Cela montre l'erreur d'avoir rapproché l'identité nationale de l'immigration", a ajouté l'ex-ministre de l'Intérieur. "Si j'avais un conseil à donner à Nicolas Sarkozy, c'est de ne pas abuser des électrochocs", a-t-il dit. "Le port de la burqa dans la rue est extrêmement minoritaire (367 cas recensés par la police) (...). Évitons aujourd'hui le piège de la provocation! (...)", a-t-il développé. M. Chevènement a jugé que la question du référendum suisse contre les minarets "était idiote": "demandez aux Suisses si les musulmans doivent être libres de pratiquer leur religion, ils répondront oui. Ces lieux de culte doivent s'intégrer à nos paysages". "J'y ai veillé à Belfort pour la grande mosquée inspirée des toits plats des mosquées andalouses", affirme l'élu de ce Territoire. Agenda et médiasEntretien de Jean-Pierre Chevènement au Figaro, Propos recueillis par Judith Waintraub, 4 décembre 2009.
Le président du Mouvement républicain et citoyen, Jean-Pierre Chevènement regrette la tournure prise par le débat sur l'identité nationale.
Le Figaro : Faut-il débattre de l'identité nationale ? Jean-Pierre Chevènement : Oui, à condition que cela serve l'unité nationale, donc en dehors des périodes électorales. Je vous rappelle qu'en 1985, j'ai rétabli la Marseillaise et l'éducation civique, à l'école. Le débat tel qu'il est posé actuellement se prête à des dérapages regrettables. Je pense par exemple aux propos du maire de Gussainville sur les 10 millions d'étrangers que «nous payons à ne rien faire». Des propos condamnés par Éric Besson… Certes, mais cela montre l'erreur d'avoir rapproché l'identité nationale de l'immigration. L'identité nationale a beaucoup plus à voir à mes yeux avec les choix de politique extérieure et européenne. La droite et la gauche ont, ensemble, substitué à la France l'Europe comme horizon. Et le traité de Lisbonne est un mécanisme d'impuissance, d'où un gros risque d'effacement pour notre pays. Les délocalisations industrielles, le chômage et les inégalités qui explosent, menacent ainsi notre identité nationale. L'islam menace-t-il notre identité ? Nous définir par rapport à l'islam serait remettre en cause nos propres principes républicains. Nous devons appliquer et faire appliquer ceux-ci et prêcher l'exemple. Dépêche AFP, 2 décembre 2009, 11h53.
Le président du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement a estimé mercredi que la France est "coincée" par sa réintégration dans le commandement militaire de l'Otan et devra probablement suivre ses alliés en envoyant des renforts militaires en Afghanistan.
"La France est coincée par la réintégration de l'organisation militaire de l'Otan", décidée par Nicolas Sarkozy, a affirmé l'ancien ministre PS de la Défense sur i-Télé. "A partir du moment où (Barack) Obama met 30 000 hommes de plus, en demande 10 000 aux alliés de l'Otan, où les Allemands malgré leurs réticences vont envoyer des renforts, où les Britanniques ont déjà annoncé qu'ils allaient en envoyer, la France est prise dans le sifflet", a-t-il déclaré. "Je pense que le gouvernement ne tiendra pas, que le président de la République, vraisemblablement à la Conférence de Londres le 28 janvier, annoncera des renforts", a jugé le sénateur du Territoire-de-Belfort. Selon M. Chevènement, "ces renforts ne régleront rien du tout". "Ce qui compte c'est la définition des objectifs politiques et le militaire vient après", a-t-il dit. Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité d'i>Télé mercredi 2 décembre 2009 à 8h40. L'entretien mené par Laurent Bazin dure près de 15 minutes.Le rapport d'information de MM. Josselin de Rohan, Didier Boulaud et Jean-Pierre Chevènement, fait au nom de la commission des affaires étrangères du Sénat (n° 92 (2009-2010), 5 novembre 2009) vient d'être publié.
Communiqué du Sénat :
Une mission de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat s'est rendue, du 22 septembre au 1er octobre 2009, en Inde, en Afghanistan et au Pakistan. Cette mission, conduite par le président de la commission, M. Josselin de Rohan (UMP - Morbihan), était en outre composée de M. Jean-Pierre Chevènement (RDSE - Territoire de Belfort) et de M. Didier Boulaud (Soc - Nièvre), vice-présidents. Dans le cadre des débats actuels sur la stratégie de la coalition occidentale en Afghanistan, l'objectif de la mission était d'analyser les interactions de l'environnement régional sur les développements de la crise afghane. La stratégie suivie jusqu'a présent n'a pas porté les fruits escomptés, dans la ligne de la politique retenue par l'OTAN au sommet de Bucarest en 2008. Le général McChrystal, nouveau commandant en chef des opérations (FIAS et Enduring Freedom), a présenté une évaluation sans complaisance de la situation et proposé une nouvelle stratégie. Projet d’intervention de Jean-Pierre Chevènement lors du débat sur la défense au Sénat, lundi 30 novembre 2009.
Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, mes chers collègues,
Une main invisible semble guider notre politique militaire. Le général de Gaulle avait voulu que la France assurât par elle-même sa défense. Il l’a bâtie sur la dissuasion et cette doctrine fondée sur un principe de stricte suffisance, étroitement corellée au souci de l’indépendance nationale, a fini par rencontrer l’assentiment général du pays, grâce au concours de quelques patriotes éclairés. Le général de Gaulle, pour que les choses fussent claires, a fait sortir la France, non pas de l’Alliance atlantique, mais de l’organisation militaire intégrée de l’OTAN. C’était il y a quarante-trois ans. L’effort de défense de la France a été conséquent : plus de 5 % du PIB. Il atteignait encore près de 4 % de notre PIB au début des années quatre-vingt-dix. J’observe enfin que l’auteur de « Vers l’armée de métier » s’était bien gardé de supprimer le service national, puissant outil de cohésion sociale et formidable réserve militaire en temps de crise. Tout cela n’est plus. Le service national a été supprimé sans vrai débat en 1996 et sans profit pour l’équipement de nos forces, bien au contraire, les dépenses de fonctionnement prenant le pas sur celles consacrées à l’investissement. La France vient de réintégrer l’Organisation militaire de l’OTAN. Notre dissuasion réduite de moitié est fragilisée, j’y reviendrai tout à l’heure. Enfin, notre effort de défense s’est relâché et il faut beaucoup de bonne volonté pour asséner qu’avec 30,12 milliards d’euros de crédits budgétaires, nous consacrons 2 % de notre PIB à notre défense, comme s’y était engagé pendant la campagne électorale de 2007 le Président de la République et comme le réitère le livre blanc de 2008. |
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