Il est pour le moins déplacé, alors que la question des approvisionnements énergétiques de la France est bien évidemment un problème d’intérêt national que M. Pinault qui se dit l’ami du Président de la République puisse faire monter les cours de l’action « Suez » et empêcher ainsi une fusion sans doute discutable, mais qui a été voulue par le gouvernement et approuvée par le Parlement.
Cette manœuvre serait encore plus choquante s’il s’avérait que le gouvernement cautionne, dans des conditions financières particulièrement opaques, le démantèlement de Suez pour contourner une décision du Conseil Constitutionnel. Cette intrication des intérêts privés et de l’intérêt public est révélatrice d’un mal beaucoup plus profond : il est temps de restaurer et de faire respecter l’Etat et de distinguer clairement ce qui relève du public et du privé. Si la création d’un deuxième énergéticien français est souhaitable, il convient que la majorité du capital en soit publique, comme cela est d’ailleurs prévu dans l’accord MRC-PS.
Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 3 Janvier 2007 à 19:24
|
Permalien
La Fondation Res Publica organisait le 20 novembre 2006 un colloque intitulé La sécurité du Moyen Orient et le jeu des puissances. Voici la conclusion de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation.
|
Derniers tweets
Abonnez-vous à la newsletter
Dernières notes
Hommage à Jean-Paul Escande
19/10/2024
Actes du colloque de la Fondation Res Publica : "Laïcité : défis internes, défis externes"
09/09/2024
Hommage à Gérard Cureau
02/09/2024
Hommage à Louis Mermaz
19/08/2024
Actes du colloque de la Fondation Res Publica : "Quelle politique étrangère pour la France ?"
14/08/2024
Hommage à Marie-France Garaud
24/05/2024
Derniers commentaires
Mots-clés des 30 derniers jours
|