Les émeutes urbaines de 2005 illustrent la faillite de sa méthode. M. Sarkozy a sciemment détruit la police de proximité dont la nécessité avait été reconnue, en premier, par Charles Pasqua dans la loi d’orientation et de programmation de la sécurité de janvier 1995 et que j’ai conçue et mise en œuvre à partir de 1999-2000 : une police territorialisée, avec des commissariats de secteur, du « bleu » dans les quartiers, une police citoyenne qui connaissait la population et était connue d’elle, une police à la fois préventive et répressive, agissant en partenariat avec les gardiens d’immeubles, les principaux de collège, les commerçants etc... dans le cadre de contrats locaux de sécurité, bref une police républicaine.
A Toulouse, où cette police de proximité avait rétabli le calme, en particulier dans le quartier du Mirail, M. Sarkozy a déclaré devant les caméras en février 2003 : « La police n’est pas là pour faire du social et pour jouer au foot avec les gamins des quartiers. Elle est là pour interpeller ».
Et il a révoqué le Directeur de la Sécurité Publique, le Commissaire Havrin, malgré les protestations du maire, M. Douste-Blazy.
On a vu le résultat : des interpellations à l’aveuglette, une tension croissante dans les quartiers, une recrudescence continue des agressions contre les personnes, l’explosion de la délinquance des mineurs, etc.
M. Sarkozy est dangereux. Il semble, d’après ses propos, qu’il commence à s’en rendre compte. Les Français l’ont compris, eux, depuis longtemps : ils lui donneront un repos mérité pour calmer son agitation et lui permettre plus de réflexion.
Ce sont les vœux que je forme pour Nicolas Sarkozy en 2007.