ActualitésEntretien au Figaro, mercredi 2 avril 2008.
L'ancien ministre socialiste de l'Éducation nationale (1984-1986) défend la réforme des programmes proposée par Xavier Darcos.
Les programmes de 2008 seront plus lisibles, selon l'ancien ministre, en dépit des critiques de Luc Ferry et de Jack Lang, auteurs des derniers textes de 2002. Le Figaro : Le projet des derniers programmes du primaire a été très critiqué. Qu'en pensez-vous ? Jean-Pierre Chevènement : Je suis surpris par la violence des expressions de Luc Ferry et de Jack Lang : ils parlent de programmes populistes et de vide abyssal. Ces critiques sont excessives. L'amour-propre d'auteurs blessés doit passer après les questions de fond : que valent les programmes du point de vue de la réussite des élèves ? La lecture des programmes de 2002 décourage par la longueur et le jargon pédagogiste employé. Que signifie par exemple «instaurer des dialogues didactiques» entre le maître et l'élève ? Il y a un progrès très net entre les programmes de 2002 et le projet d'aujourd'hui. Celui-ci a le mérite de définir des contenus précis tout en étant assez clair et moins jargonnant. Jack Lang assure que l'apprentissage du français était au cœur de ses programmes. Mais il était noyé dans l'ensemble des matières ! Le recentrage sur les fondamentaux, la mémorisation de petits textes vont dans le bon sens.
Rédigé par Chevenement.fr le 2 Avril 2008 à 16:04
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Commentaires (4)
Agenda et médiasLe thème de l'émission : la France doit-elle rester en Afghanistan? L'envoi de troupes supplémentaires est-il nécessaire? L'émission dure 1 heure et sera podcastée sur le blog ci-dessous.
Egalement invités :
-Guy Teissier, député UMP des Bouches du Rhône, président de la commision de la Défense à l'Assemblée Nationale -Gilles Dorronsorro, professeur de sciences politiques à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, chercheur au CERI L'émission est rediffusée sur BFM Radio (96.4 FM à Paris) à 16h. Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Forum de Paris, samedi 29 mars 2008.
Je veux d’abord féliciter Albert Mallet pour cette initiative qui vient à son heure et qui peut nourrir la réflexion utilement sur le projet d’Union pour la Méditerranée. J’admire les analyses pénétrantes d’Hubert Védrine. Je m’expose, par l’optimisme de la volonté que je professe, à tomber sous sa critique ravageuse.
Pour en venir au sujet de mon intervention, la sécurité ne peut être que globale. Isoler un facteur de risque pour le traiter par des moyens purement militaires ne supprime pas le risque mais l’accroît, comme on l’a vu avec l’invasion de l’Irak. Le concept de guerre contre la terreur, en soi légitime, a été ainsi discrédité par l’emploi de moyens inappropriés qui ont accru le risque plus qu’ils ne l’ont conjuré. Une véritable sécurité implique une confiance partagée au Nord comme au Sud de la Méditerranée. Or, plusieurs facteurs pèsent négativement pour empêcher cette confiance de s’établir : - Le souvenir d’un passé conflictuel et d’abord, au Sud, la crainte de voir se recréer des formes de domination coloniale. - Les déséquilibres démographiques, et particulièrement la croissance très rapide des populations actives au Sud, ainsi que la disparité des niveaux de vie qui alimentent, au Nord, la crainte de flux migratoires incontrôlés de populations ne partageant pas sur certains points le même système de valeurs. Agenda et médiasIl intervenait sur le sujet de l'Afghanistan.ActualitésLes actes du colloque du 18 février sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Nicole Morichaud, conseillère régionale d’Ile de France et surtout longtemps l’une des responsables du Ceres, de Socialisme et République, du Mouvement des Citoyens et du Mouvement Républicain et Citoyen, nous a quittés, emportée par une maladie foudroyante.
Cette femme d’une rare qualité, totalement désintéressée, était la bonté même. Elle a sans cesse accompagné l’entreprise difficile qui a été la nôtre, depuis le congrès d’Epinay. Elle reste l’exemple d’une militante infatigable, entièrement dévouée à son idéal.
Au moment où Nicole disparaît, il semble que l’espoir se soit fait plus lointain. Et ceci va peut-être avec cela. Mais les idées que nous portons ne peuvent pas mourir. Dans les combats qui restent à mener, nous penserons très fort à toi, Nicole. Agenda et médiasLe Parisien, vendredi 28 mars 2008.
Le Parisien : Etes-vous favorable au renforcement des troupes françaises engagées en Afghanistan ? Jean-Pierre Chevènement. Non. Je suis d'ailleurs surpris car l'annonce du chef de l'Etat est contradictoire avec les déclarations du candidat Sarkozy durant la campagne présidentielle. Le 26 avril 2007, il affirmait sur France 2 : « La présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. » J'ajoute que cette annonce a été faite devant le Parlement britannique, les parlementaires français étant pour le moment frustrés d'un débat tout à fait légitime.
Craignez-vous un enlisement du conflit ? Il est malheureusement avéré. L'invasion de l'Irak, dégénérant en conflit de civilisations, a pollué l'intervention en Afghanistan. Il n'y a aucune solution politique et militaire en vue. L'engagement de la France sur un théâtre d'opérations aussi lointain, alors que le cadre général de la mission, ses objectifs, son calendrier ne sont pas bien fixés, est dangereux. Quatorze soldats français sont déjà morts : on peut doubler les effectifs et doubler le nombre de victimes. Sans compter les risques pour nos intérêts de sécurité en France même. « La défaite est interdite, même si la victoire est difficile », estime Nicolas Sarkozy... Face au terrorisme international, bien sûr. Mais là, nous sommes face à un problème politique. Les Etats-Unis ont longtemps soutenu les talibans à des fins essentiellement pétrolières. Il serait prudent d'attendre que le prochain président américain définisse sa politique pour engager de nouveaux soldats français. Dépêche AFP, vendredi 28 mars 2008, 04h41.
L'ancien ministre socialiste de la Défense Jean-Pierre Chevènement réclame un débat suivi d'un vote au Parlement avant l'envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan, dans un entretien au Parisien publié vendredi.
"Je demande un débat en séance plénière. Et je souhaite qu'un vote intervienne à son issue", décalre-t-il. "Certes, le président de la République est le chef des armées, il peut prendre beaucoup d'initiatives, mais in fine il doit en référer au Parlement", explique-t-il. "Un vote est donc souhaitable", conclut-il. Au cas où le le gouvernement refuserait un vote, "l'autre solution est que l'opposition dépose une motion de censure", avance-t-il. Selon lui, "l'engagement de la France sur un théâtre d'opérations aussi lointain, alors que le cadre général de la mission, ses objectifs, son calendrier ne sont pas bien fixés, est dangereux (...) il serait prudent d'attendre que le prochain président américain définisse sa politique pour engager de nouveaux soldats français". |
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