Agenda et médias

Jean-Pierre Chevènement invité de l'émission Pluriel sur Radio Orient vendredi 4 avril à 18h


Il répondra aux questions d'Eric Hacquemand (Le Parisien), Bruno Jeudy (Le Figaro) et Loïc Barrière (Radio Orient) entre 18h et 19h.


Jean-Pierre Chevènement invité de l'émission Pluriel sur Radio Orient vendredi 4 avril à 18h
Toutes les fréquences de Radio Orient (94.3 FM à Paris) sont disponibles sur son site.

L'émission est rediffusée dimanche 6 avril à 19h et pourra être réécoutée pendant 1 semaine à cette adresse.


Rédigé par Chevenement.fr le Jeudi 3 Avril 2008 à 08:24 | Lu 5384 fois



1.Posté par BA le 03/04/2008 21:20
« Dans la version écrite d'un discours distribuée à la presse, Nicolas Sarkozy précisait qu'il souhaitait "prendre les décisions nécessaires pour que la France prenne toute sa place dans les structures de l'Otan" en 2009, "à l'issue de la présidence française de l'Union européenne" (UE) qui s'achève le 31 décembre 2008.
Le président français n'a pas lu cette phrase devant ses partenaires, mais l'Elysée a confirmé qu'une décision de réintégration pourrait être annoncée à Strasbourg et Kehl, sur la frontière franco-allemande.

"N'anticipons pas les résultats des discussions sur l'Europe de la défense (...) ce n'est pas une certitude, c'est une possibilité", a-t-on toutefois insisté côté français, réfutant les critiques adressées ces derniers jours par l'opposition sur un "alignement" de Paris sur Washington.

Devant la presse, Nicolas Sarkozy a pour sa part insisté à Bucarest sur le changement d'attitude des Etats-Unis qui, comme la Grande-Bretagne, se sont montrés dans le passé très réticents à la relance de l'Europe de la défense par crainte qu'elle ne vienne concurrencer l'Alliance atlantique. "Le président des Etats-Unis (George W. Bush) a fait ce matin une déclaration sur la nécessité de l'Europe de la défense en complément de l'Alliance qui était, à mon avis, un tournant historique dans la politique des Etats-Unis d'Amérique", s'est-il félicité. »

http://fr.news.yahoo.com/afp/20080403/twl-otan-sommet-france-afghanistan-ue-pr-3caf257.html

L’Alliance atlantique est, dans les faits, dirigée par Washington. George W. Bush veut donc que l’Europe de la défense ne soit qu’un simple complément de l’Alliance atlantique. George W. Bush veut que les forces de l’Europe de la défense soient simplement complémentaires de l’Alliance atlantique. Nicolas Sarkozy est sur la même longueur d’onde.

Cette phrase de Nicolas Sarkozy finit de détruire les dernières illusions des naïfs qui rêvaient à une Europe indépendante: « Le président des Etats-Unis (George W. Bush) a fait ce matin une déclaration sur la nécessité de l'Europe de la défense en complément de l'Alliance qui était, à mon avis, un tournant historique dans la politique des Etats-Unis d'Amérique", s'est-il félicité. »

Les militaires ont un mot pour désigner les forces complémentaires d’une armée : ils les appellent des supplétifs. Les soldats de l’armée française vont devenir les simples supplétifs de l’armée états-unienne.

2.Posté par Claire Strime le 04/04/2008 08:52
J'ai entendu Bayrou critiquer la décision de réintégrer le commandement de l'OTAN, c'est Lecanuet qui doit se retourner dans sa tombe.

3.Posté par Claire Strime le 04/04/2008 09:25
Là c'est moins original:

"Otan: Villepin contre un retour "plein"
L'ancien premier ministre Dominique de Villepin s'est prononcé aujourd'hui contre le retour "plein et entier de la France dans l'Otan" qui "banaliserait notre diplomatie".

"Nous avons besoin d'expression forte et indépendante sur la scène internationale", a-t-il déclaré sur Europe 1. "Le retour plein et entier de la France dans l'Otan banaliserait notre diplomatie et créerait un certain nombre d'amalgames qui ne me paraissent pas souhaitables", a dit M. de Villepin.
"La France a une position d'indépendance sur l'échiquier international et c'est pour cela qu'elle est respectée, c'est pour cela qu'elle est entendue", a-t-il fait valoir. "Nous avons besoin d'expression forte et indépendante sur la scène internationale. La France est médiatrice entre l'Est et l'Ouest, médiatrice entre le Nord et le Sud, donc défendons cette voix originale", a poursuivi M. de Villepin.
Source : AFP"

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4.Posté par helene le 04/04/2008 09:36
"J'ai entendu Bayrou critiquer la décision de réintégrer le commandement de l'OTAN, c'est Lecanuet qui doit se retourner dans sa tombe. "

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moi aussi, je l'ai entendu,
et comme il est toujours un peu long avant de dire l'essentiel,
j'ai pensé qu'il allait pousser dans le sens de Nicolas Sarkozy.

J'en suis restée comme deux ronds de flan !
mais je ne vais pas cacher ma satisfaction,
nous avons aussi besoin de soutenir l'opinion publique qui rejette ce tournant historique.

5.Posté par Laurane le 04/04/2008 14:11
Une excellente initiative d'un collectif d'économistes qui condamnent la déréglementation de la finance et demandent l'abrogation de l'article 56 du traité de Lisbonne ("Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.")

A signer et à faire signer:

http://www.stop-finance.org/


6.Posté par Instit le 04/04/2008 17:15
Comment les révolutions commencent ?

Par la faim !

Voici un article sur le retour de la faim. Françoise Crouigneau est rédactrice en chef (international) des « Echos ». Le 4 avril 2008, elle écrit :

« Quoi de commun entre la Chine, ce géant émergent qui s'impose aux plus puissants, au point de semer gêne et zizanie face aux événements du Tibet, les Philippines, le Mexique et... l'Egypte ? Une même colère de la population, confrontée à l'envol du prix de la nourriture de première nécessité. Et une même inquiétude de leurs dirigeants face à des tensions qui risquent à tout moment de tourner à l'explosion. Ce syndrome de la révolte des tortillas au Mexique, du pain en Egypte, du riz en Asie, gagne l'Afrique, la Côte d'Ivoire vient de l'illustrer. Il donne une résonance particulière à l'appel en faveur d'un « new deal » alimentaire lancé par le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick. Il conforte aussi les économistes qui voient poindre un « nouvel état du monde ». Car si chaque pays est confronté à des problèmes spécifiques, le déclencheur est toujours le même : des cours mondiaux qui atteignent des sommets inconnus depuis près de trente ans pour le blé, depuis vingt ans pour le riz, cet aliment de base pour près de la moitié de la population mondiale.

Le cas de la Chine est particulièrement frappant, compte tenu de sa spectaculaire percée à l'exportation et de l'essor d'une classe moyenne. Les épidémies dans les élevages de porc et la vague de froid du nouvel an chinois ont rendu inabordables pour les ménages les plus démunis la viande, les légumes mais aussi l'huile. Alors que les prix minimaux payés aux paysans ne les incitaient guère à accroître la production de riz et de céréales. Pour tenter d'éteindre le feu qui couve dans les villes, mais aussi dans les provinces pauvres et les zones rurales, Pékin est passé à l'action il y a quelques jours : relèvement des prix à la production pour tenter de stimuler les agriculteurs ; ventes massives de - très secrets - stocks de maïs, d'huile, de viande de porc, pour limiter la valse des étiquettes sur les étals ; renforcement des contrôles sur les exportations de produits alimentaires.

Le Vietnam, pourtant l'un des premiers exportateurs de riz au monde, a réduit ses ventes à l'étranger et envisage d'instaurer une taxe à l'export pour protéger l'approvisionnement... des Vietnamiens. L'Inde vient à son tour de suspendre ses exportations de riz. A cette aune, on ne s'étonne plus de voir les Philippines, premier importateur mondial, multiplier les accords pour tenter d'acheter les précieux grains à un prix abordable et freiner les raids de la faim dans les entrepôts. Les dirigeants égyptiens ont pour leur part gelé pour six mois leurs exportations de riz afin d'assurer un minimum de produits de substitution à ceux qui n'ont plus les moyens d'acheter des pâtes... La liste des exemples de ce type s'allonge chaque jour, sous toutes les latitudes.

Ces signaux d'alarme dont l'indignation provoquée en France par la valse des étiquettes sur des produits aussi basiques que les pâtes, le lait et les yaourts, n'est qu'un faible écho, nous ramènent à un constat dont les économistes peinent encore à prendre l'exacte mesure. Nous sommes entrés dans un monde où il faudra compter avec un pétrole et des produits alimentaires durablement coûteux quel que soit, peut-être, le retournement de la conjoncture.

L'essor des grands pays émergents comme la Chine et l'Inde ne pèse pas uniquement sur la demande de pétrole et de matières premières dans le monde. L'enrichissement d'une part de leur population fait apparaître une nouvelle génération de consommateurs bénéficiant d'un pouvoir d'achat accru. Nul ne saurait s'en plaindre. Mais cette avidité de produits alimentaires va longtemps peser sur les grands équilibres mondiaux. En d'autres termes, il ne s'agit pas d'une nouvelle bulle comme celle d'Internet dont l'éclatement a mis fin, en 2001, au rêve d'une « nouvelle économie » émancipée du contenu matériel de ses approvisionnements, un rêve d'autant plus plausible, à l'époque, que les cours de l'or noir et des matières premières n'étaient jamais tombés aussi bas. Il s'agit bel et bien de l'entrée dans un monde dangereux par les incertitudes que comporte toute période de transition.

Avant que de nouveaux équilibres ne s'instaurent, les frictions risquent de s'accroître entre pays producteurs et pays consommateurs, porteurs de menaces protectionnistes. Mais aussi au sein même de chaque pays entre les populations aisées, capables d'absorber l'envol des prix des matières premières, et les plus démunis. Autant dire que ce brutal retour à des réalités très terre à terre, la nourriture et la faim, n'inquiète pas uniquement les organisations multilatérales qui, comme la Banque mondiale, craignent une remontée de la pauvreté et de la malnutrition dans certains pays ou pour certaines catégories de population. Les experts commencent à se pencher sérieusement sur les conséquences géostratégiques d'un phénomène qui joue les amplificateurs de chocs et d'inégalités. Quant aux économistes, ils ne cachent plus leur perplexité face à la crise actuelle.

A priori, celle qui est née des dérives des « subprimes » aux Etats-Unis aurait pu apparaître comme une crise financière de plus. Sérieuse certes, et dont la contagion mondiale par capillarité bancaire continue de surprendre et de défier la capacité de contrôle des banquiers centraux et des gouvernements. Mais dont l'issue aurait pu, comme les précédentes, passer par une moindre croissance, une baisse de l'inflation et des taux. Or, si l'affaiblissement de la croissance mondiale se confirme, mois après mois, dans le sillage d'une récession américaine dont la seule inconnue est désormais l'ampleur et la durée, la sortie de crise paraît difficile à piloter quand tout baisse... sauf le cours des matières premières. Un réel casse-tête pour les banques centrales, dont la politique monétaire mettra du temps à s'adapter à un monde plus inflationniste. Et pour les économistes appelés à revoir leurs classiques à la lumière d'une crise décidément pas comme les autres.

http://www.lesechos.fr/info/analyses/4710493.htm

7.Posté par helene le 04/04/2008 20:51
""Nous avons besoin d'expression forte et indépendante sur la scène internationale", a-t-il déclaré sur Europe 1.
"Le retour plein et entier de la France dans l'Otan banaliserait notre diplomatie et créerait un certain nombre d'amalgames qui ne me paraissent pas souhaitables", a dit M. de Villepin. "
""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""
>> déçue par cette frilosité.

>> JP Chevènement, Hubert Védrine, et Ségolène Royal, (pardon si j'en oublie) ont été moins "langue de bois", en n'hésitant pas à prononcer le mot redoutable et redouté :

> occidentalisation


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