Jean-Pierre Chevènement était l'invité du Talk Orange Le Figaro, mardi 13 septembre 2011. Il répondait aux questions de Judith Waintraub. En voici le podcast ci-dessous.


  • Sur sa candidature : Si les autres candidats de gauche n'ont pas des propositions plus performantes, qui nous permettent de sortir de l'impasse où nous sommes, ce sera un devoir.
  • Sur l'affaire Bourgi : Tout cela mérite d'être étayé par autre chose que des souvenirs opportunément révélés à la veille d'une campagne présidentielle.
  • Concernant l'encadrement militaire des jeunes : On ne peut pas demander ça aux militaires. Ce qu'on peut faire, c'est demander à d'anciens militaires ou à des enseignants, ou d'anciens enseignants, disponibles, d'encadrer ces jeunes
  • Je vois qu'il y a quand même un candidat qui se rapproche des thèses que j'ai défendues, (...) qui est un critique de la mondialisation libérale : c'est Arnaud Montebourg. Je le constate, c'est un fait.
  • C'est un concours de beauté, ces primaires. Ils ont tous le même programme, on ne voit pas tellement la différence entre eux.
  • On ne peut pas se comporter comme si on était un candidat à une présidence routinière. Non. Il va y avoir des choix qui seront décisifs pour l'avenir de la France.
  • On est capable de remonter la pente et de rompre avec une parité monétaire surévaluée qui étouffe notre industrie, qui provoque les délocalisations, le chômage.
  • Il faut à mon avis sortir de l'étouffoir dans lequel nous sommes. Je crois que la crise de l'euro peut permettre des changements décisifs

Rédigé par Chevenement.fr le 14 Septembre 2011 à 00:01 | Permalien | Commentaires (6)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de France Info mardi 13 septembre 2011 à 8h15. Voici le podcast ci-dessous.


Verbatim express :
  • Je me suis toujours montré très critique à l'égard de la monnaie unique. J'ai d'ailleurs été l'un de ceux qui ont voté contre le traité de Maastricht en 1992, parce que je pense que la zone euro est une zone hétérogène.
  • On a mis ensemble 17 pays qui diffèrent profondément par leurs structures économiques, industrielles, par leurs orientations politiques, par leurs langues, leurs repères culturels, et ça ne peut pas marcher parce qu'on a supprimé les mécanismes d'ajustement, qui étaient les dévaluations.
  • C'est une machine qui n'a plus d'amortisseurs et l'on voit que ce sont creusés des écarts entre les différents pays qu'on ne peut plus rattraper.
  • Cette crise est politique parce que la monnaie unique était une monnaie politique qui visait à forcer le fédéralisme, à conduire une fédéralisme considéré comme inévitable.
  • Mais on s'aperçoit que quand il faut "sauter", on ne peut pas, parce que l'Allemagne, qui a financé les Länder de l'Est ne veut pas faire la même chose pour le Péloponnèse, l'Algarve et le reste de l'Europe.
  • Ce n'est pas de l'égoïsme. L'Allemagne a une dette qui approche les 2 000 milliards d'euros : elle n'est pas désireuse d'ajouter à cette dette les 3 400 milliards de dettes des pays sous tension. Il faut raisonner de manière rationnelle. De plus, les traités ne l'y obligent pas du tout car ils proscrivent la solidarité financière entre Etats. Cela dit, il faut essayer de faire jouer une certaine solidarité européenne. Mais celle-ci équivaut à 1% du PIB alors que les transferts dans chaque pays, c'est 40%. Il ne faut donc pas prendre des vessies pour des lanternes.

Rédigé par Chevenement.fr le 13 Septembre 2011 à 11:58 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de C à dire sur France 5, lundi 12 septembre 2011. Il répondait aux questions d'Axel de Tarlé.


Verbatim express :

  • Pas plus que l'arbre ne doit cacher la forêt, la question de la Grèce ne doit occulter le problème de l'euro. L'euro est une monnaie mal conçue.
  • Je ne tire aucune gloriole d'avoir eu raison contre pratiquement tous les autres.
  • Si on traite séparément le problème de la Grèce, il risque d'y avoir un effet domino : pourquoi pas le Portugal ? Pourquoi pas l'Irlande ? Ensuite l'Espagne, le maillon faible. C'est un château de cartes qui risque de s'effondrer.
  • La bonne solution serait d'organiser la mutation de l'euro en monnaie commune.
  • Si on ne veut pas tenir compte des réalités qui sont tellement différentes d'un pays à l'autre, l'euro va se casser la figure.

Rédigé par Chevenement.fr le 12 Septembre 2011 à 21:31 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l’émission "les Grandes Gueules" sur RMC, lundi 12 septembre 2011. Il répondait aux questions d'Alain Marschall et Olivier Truchot.


"Il faudra aller vers le contrôle public des banques en difficulté"
grandes_gueules.mp3 Jean Pierre Chevènement - Grandes Gueules RMC 12/09  (18.34 Mo)

Verbatim express

  • A propos des révélations de l'avocat Robert Bourgi : Je ne comprends pas le mobile de ce Monsieur qui exerce des fonctions officieuses aujourd'hui auprès du Président de la République et hier auprès de Jacques Chirac et Dominique de Villepin. Il me paraît nécessaire d'ouvrir une enquête pour y voir plus clair
  • Nous avons une campagne présidentielle qui commence avec des boules puantes et on ne voit pas beaucoup les arguments s'échanger. Pourtant, la France est dans une situation critique et l'Europe avec elle.
  • Aujourd'hui on se trouve dans la situation soit de revenir à un euro monnaie commune avec des marges de fluctuations entre pays, soit un système de mise sous tutelle qui ne peut pas marcher.
  • On ne fera pas une deuxième fois pour les banques françaises ce que l'on a fait en 2008. Elles ont montré qu'elles n'avaient rien appris. Si cette fois-ci elles sont en difficultés, il faut aller directement vers le contrôle public.

Rédigé par Chevenement.fr le 12 Septembre 2011 à 20:32 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité jeudi 8 septembre 2011 du 22h de Public Sénat. Il répondait aux questions de Sonia Mabrouk.


Verbatim express

  • Je constate que les américains relancent leur économie, ici 300 milliards de dollars, alors que partout en Europe ce sont des plans d'austérité qui nous conduisent droit à la récession. Comment ne pas s'étonner de la différence ? Cela ne conduit à rien sinon les Indignados dans la rue.
  • Concernant la proposition de Jean-Pierre Jouyet de mettre sous tutelle de la Grèce en cas d’échec du plan d'aide : J'en pense beaucoup de mal. L'idée de mettre un peuple sous tutelle est profondément réactionnaire, antidémocratique. Le problème est celui de l'euro, une monnaie unique mal conçue.
  • J'ai rencontré le Premier Ministre cet après midi et je lui ai suggéré de regarder du coté de la BCE qui a commencé à racheter des obligations espagnoles et italiennes
  • Je lui ai également parlé de la manière dont la dette est souscrite en France. Ce sont les banques qui ont le monopole de souscription de la dette: pourquoi ne pas offrir aux ménages, comme au Japon, la possibilité de souscrire des titres de dette de l'État ?
  • Je lui ai dit que la règle d'or était récessionniste et antidémocratique car elle prive le parlement de son droit d'initiative et qu'elle crée une rigidité tout à fait insupportable.
  • J'ai toujours présenté ma candidature comme étant une candidature pédagogique pour amener les candidats qui se réclament de la gauche à prendre en compte la réalité.
  • Je ne veux pas entendre parler de fédéralisme. Cela veut dire coercition, fin de la démocratie, victoire des oligarchies de l'argent sur la volonté des peuples.
  • Arnaud Montebourg est un des rares candidats aux primaires qui ait commencé à réfléchir.
  • A propos de Jean-Noël Guerini : C'est le système du Parti Socialiste. Il y a partout des baronnies, de grands féodaux qui disposent d'une clientèle. C'est un problème qui devrait être posé en pleine lumière.
  • A propos d'une éventuelle candidature à la présidence du Sénat : je suis muet comme une carpe. Beaucoup de gens parlent à ma place. Ils ont tort, ils ne sont mandatés par personne.

Rédigé par Chevenement.fr le 9 Septembre 2011 à 17:14 | Permalien | Commentaires (0)

Dépêche AFP, jeudi 8 septembre 2011, 19h33.


Pour Chevènement, la règle d'or budgétaire est en fait une "règle d'airain"
Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement, a jugé jeudi que la règle d'or budgétaire était en fait une "règle d'airain" qui aurait, si elle était adoptée, des "effets déflationnistes".

L'ancien ministre a été reçu jeudi après-midi par François Fillon qui a entamé la veille une série de "consultations" sur la "règle d'or" budgétaire, après quoi le chef de l'Etat décidera de convoquer ou non les parlementaires en Congrès pour se prononcer sur cette règle.

"J'ai expliqué au Premier ministre que la règle d'or, qui est pour moi une règle d'airain, aurait inévitablement des effets déflationnistes, qu'elle était très rigide, qu'elle nous conduirait à mettre le doigt dans le fédéralisme budgétaire qui serait en réalité un carcan coercitif", a déclaré à la presse M. Chevènement.

"Je pense que les peuples accepteraient difficilement ses conséquences, on peut l'accepter du point de vue de l'effet d'annonce mais une fois qu'on met le doigt dans cet engrenage, il faut savoir où cela conduit", a conclu M. Chevènement, qui n'exclut pas de se présenter à la présidentielle de 2012.

Rédigé par Chevenement.fr le 8 Septembre 2011 à 19:48 | Permalien | Commentaires (1)

Entretien paru dans le Nouvel Observateur du 8 septembre 2011.


Entretien avec Nicolas Baverez dans Le Nouvel Observateur: "Faut-il démondialiser?"
Jean-Gabriel Fredet (Nouvel Observateur) - Après avoir encensé la mondialisation, on porte aux nues maintenant la « démondialisation ». Qu’en pensez vous ?
Jean-Pierre Chevènement: La crise de la mondialisation financière nous oblige à réfléchir sans tabous. En 2008, l’opinion a découvert que la théorie de l’efficience des marchés relevait du mythe et que nous vivions dans un système hyper-spéculatif , excessivement globalisé, favorisant des mouvements d’amplification irrésistibles.

Dans le même temps, les Français ont pris conscience du déclassement de l’Europe et du rétrécissement de leur industrie qui ne représente plus que 13% de notre valeur ajoutée aujourd’hui. Dès lors, si le mot de « démondialisation » a l’inconvénient de suggérer qu’on pourrait revenir en arrière, il réintroduit l’idée que l’on peut corriger les excès d’une mondialisation « biaisée » et revenir sur les excès du néolibéralisme.

Nicolas Baverez: Avant de juger, les faits. La mondialisation n’est ni « heureuse » ni « malheureuse », c’est un fait historique, le grand principe du XXI° siècle. Elle procède de trois mouvements. L’universalisation du capitalisme d’abord qui a fait entrer l’humanité dans l’âge d’une histoire commune à défaut d’être convergente. Ensuite la multipolarité, synonyme de désoccidentalisation du monde. Au-delà de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de la Russie, pointe une deuxième vague d’émergents - Indonésie,Turquie, Afrique du sud- qui fait basculer le centre de gravité du monde et met fin au monopole de l’histoire détenu par l’Occident. Ce système multipolaire est enfin profondément hétérogène tant du point de vue des valeurs que des cultures ou des institutions.

Rédigé par Chevenement.fr le 8 Septembre 2011 à 18:00 | Permalien | Commentaires (5)

Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans Causeur n°39, septembre 2011.


Vingt ans de laisser-faire, ça suffit !
La France est un pays dont la base industrielle s’est rétrécie (30 % de la valeur ajoutée en 1982, 13 % aujourd’hui) et dont le commerce extérieur est presque aussi gravement déficitaire que celui des Etats-Unis (70 milliards d’euros en 2011 pour la France – 600 milliards de dollars pour les Etats-Unis).

Le discours sur l’endettement public de la France (1 650 milliards d’euros, soit 85 % du PIB) peut être trompeur. Il est dans la moyenne de la zone euro (85 %). L’endettement public des Etats-Unis atteint, lui, 100 % du PIB. Celui du Japon 200 %. Ce qui rend le problème de la dette publique française préoccupant, c’est sa détention, à près des deux tiers, par des « non-résidents » : on s’étonnera que les ménages français, relativement peu endettés et dont l’épargne est abondante (16 % du revenu), ne soient pas admis à souscrire aux émissions de dette publique : ce privilège est réservé aux banques …

Si on veut prendre une vue d’ensemble, la France n’est pas débitrice à l’égard du reste du monde. Elle est même créancière nette. Par exemple, nos investissements à l’étranger, qui étaient de 82 milliards, en 1982, atteignent 1 600 milliards d’euros aujourd’hui. Le patrimoine global français atteint 10 000 milliards d’euros, soit cinq fois le revenu national annuel, un record historique : mais il s’agit pour plus de moitié de la valeur estimée au prix du marché des patrimoines immobiliers. Ce niveau record ne doit pas faire illusion : il traduit surtout l’intensité de la spéculation immobilière depuis une trentaine d’années.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 7 Septembre 2011 à 12:07 | Permalien | Commentaires (8)
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