Dépêche AFP, vendredi 24 juin, 17h56.
Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement va publier dimanche une "brochure intitulée 'Pourquoi je serai candidat'", dans laquelle il présente "les grandes orientations de sa candidature", a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.
M. Chevènement expliquera "les grandes orientations de sa candidature et les tâches qui attendent le prochain président de la République" dans cette brochure de 24 pages, qu'il publiera dimanche sur son blog et qui est déjà disponible sur le site d'informations en ligne Rue89. "Redresser l'Europe et la remettre sur la voie de la prospérité par une révision profonde du fonctionnement de la zone euro, fondée sur un dialogue avec l'Allemagne allant au coeur des choses", est le premier axe de l'ancien ministre. Il ajoute: "Nous devons continuer ensemble notre Histoire si nous voulons éviter de 'sortir de l'Histoire', chacun de son côté", puis précise dans sa brochure: "l'Europe ne doit pas être écrasée dans les pinces de la 'Chinamérique', cette alliance conflictuelle mais objective de l'Hyperpuissance d'hier et de la Superpuissance de demain". Deuxième priorité, "développer une politique industrielle et énergétique valorisant les atouts de la France". M. Chevènement explique notamment dans sa brochure que la leçon à tirer de l'accident de Fukushima est "la nécessité de maintenir l'industrie nucléaire dans le giron de la puissance publique pour le soustraire à une logique de rentabilité à courte vue". Enfin, il faut "fixer à notre pays dans l'ordre intérieur comme dans l'ordre international un cap républicain ambitieux, véritable logiciel de reconquête de son avenir par la France", estime-t-il. Jugeant que "la France est mal partie", M. Chevènement considère "essentiel que la France redevienne une grande nation politique (...) pour éclairer le chemin de l’Humanité". "C'est cette foi hors du commun qu'on attend du prochain président de la République française", assure-t-il. Le président d'honneur du MRC a plusieurs fois évoqué l'hypothèse de sa candidature à l'élection présidentielle en 2012, mais il a aussi déclaré le 15 juin qu'il n'excluait pas de se rallier à un candidat PS en cas d'accord programmatique avant le scrutin.
Rédigé par Chevenement.fr le 24 Juin 2011 à 18:11
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Commentaires (4)
Entretien de Jean-Pierre Chevènement à L'Express, propos recueillis par Christophe Barbier et Christian Makarian, 22 juin 2011.
L'Express: Pourquoi êtes-vous candidat à l'élection présidentielle?
Jean-Pierre Chevènement: Parce que c'est la seule occasion, dans nos institutions, de peser vraiment. Dans le débat d'idées ou électoralement? Les deux. Si l'on pèse potentiellement dans les urnes, on infléchit les orientations politiques du pays. C'est lors de la présidentielle que l'axe politique du pays se trace. Accepterez-vous l'aide de la droite pour rassembler les 500 signatures nécessaires? Je ne contrôle pas les affiliations de dizaines de maires ruraux, dont certains votent peut-être à droite, mais se reconnaissent dans mes valeurs, ou ont apprécié mon action de ministre. On dit que vous pouvez provoquer un "21 avril bis": quelles réactions cela provoque-t-il chez vous? Dans un premier temps, de l'incompréhension. Aujourd'hui, de la colère. C'est une manière pour l'UMP et le PS d’empêcher le débat républicain. On réforme les retraites, on ne remplace pas un fonctionnaire sur deux, tout cela, selon M. Sarkozy, pour conserver le « triple A » des agences de notation. Comment mieux démontrer que la souveraineté populaire n'existe plus, que Standard & Poors est aux manettes? Sur la crise de l’euro, le PS se tait. La France a besoin d’un autre projet que de conserver le « tripe A » ! Si l’UMP et le PS ne voient pas l’impasse où ils nous ont mis, ce sont eux qui auront préparé un nouveau 21 avril. Que direz-vous durant la campagne? Les marchés ne sont pas l'horizon de l'humanité, les peuples et les nations sont les acteurs de l'Histoire. Les règles que nous avons adoptées dans les années 1980-90 sont erronées, comme le prouvent la crise du capitalisme financier et celle de l’euro. La théorie néolibérale de l'efficience des marchés nous a menés au gouffre en 2008-2009. Ce que nous avons fait alors - les Etats au secours des banques -, on ne pourra plus le refaire. Il faut des solutions concertées entre l'Amérique, qui essaye de trouver une sortie par le haut, l'Europe, qui cherche une sortie de crise par le bas, et l'Asie, qui se moque du monde et avance sans se préoccuper des ravages de cette mondialisation biaisée sur notre tissu industriel. Que faire pour la Grèce? Il n’y a pas de bonne solution si on n’inverse pas la politique européenne dans son ensemble. Un nouveau plan d’aide à la Grèce ne fera que reculer les échéances. Une restructuration de la dette précipitera un effet domino. La « restructuration volontaire » prônée par Mme Merkel et M. Sarkozy n’est qu’un faux semblant. Les efforts aujourd’hui demandés à la Grèce sont contreproductifs : ils nourrissent la récession. Un cycle infernal s’enclenche alors : moins-values fiscales, déficits accrus, explosion de la dette publique (150 % du PIB). C'est au niveau de l'Europe tout entière qu'il faut réorienter les politiques dans le sens de la croissance : relance salariale déclinée par pays, grand emprunt européen, changement des missions de la Banque centrale européenne (BCE). Il n’y a pas que la Grèce qui a péché. L’Allemagne, par sa politique de déflation salariale, a nourri les déséquilibres au sein de la zone euro. L'euro cher asphyxie notre économie. C'est l'origine des délocalisations. En France, la part de l'industrie dans la valeur ajoutée était de 30% en 1982, elle est de 13% aujourd'hui. Or l'industrie, c'est tout: exportations, recherche, emplois. Dépêche AFP, jeudi 23 juin 2011, 15h20.
Le président de l'Association France-Algérie et ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a été reçu jeudi par le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia au dernier jour d'une visite de cinq jours en Algérie, selon des sources officielles.
Aucune indication n'a été fournie de source algérienne sur cet entretien avec l'ancien ministre d'Etat français et sénateur du Territoire de Belfort qui a été élu à la présidence de l'association fin janvier. Durant son séjour, M. Chevènement a rencontré plusieurs personnalités dont des ministres et s'est rendu à Tizi-Ouzou, la principale ville de Kabylie où il a été reçu par les autorités locales. Lors d'une visite à l'université Alger II, il a indiqué à quelques journalistes "avoir offert" à ce centre d'études le fonds documentaire du philosphe et orientaliste maintenant décédé Jacques Berque, né en Algérie, et que ce dernier lui "a légué". Lors d'un séjour en septembre dernier où il avait été invité à donner deux conférences par le Centre Culturel Français, il avait été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika. Dépêche AFP, mardi 21 juin 2011, 18h25.
Le nouveau président de l'Association France-Algérie (Afa) Jean-Pierre Chevènement, s'est prononcé mardi à Alger pour une "conscience" française plutôt qu'une "repentance" pour son passé colonial, lors d'une conférence de presse.
"La repentance est une suggestion imprégnée d'esprit chrétien. Du point de vue de la République française qui est une république laïque je préfère le travail de la conscience", a déclaré le sénateur du Territoire de Belfort. "Je pense que la France doit être consciente de ce qui s'est passé entre nous", mais a-t-il aussi estimé, "nous avons tous à faire un travail de conscience". Ancien ministre socialiste de l'Industrie, de l'Intérieur et de la Défense, Jean-Pierre Chevènement est président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). Nombre d'officiels algériens veulent une repentance ou des excuses de la part de la France, ce que Paris a jusqu'à présent refusé.
Anne Lauvergeon est une femme remarquable. Elle était de surcroît la seule au sein du CAC 40. Son limogeage ne sert ni l'image de la France ni l'intérêt national, au moment où il faudrait rassembler large pour défendre l'atout national majeur que constitue une filière nucléaire sûre.
C'était là le combat d'Anne Lauvergeon avec l'EPR dont les difficultés de jeunesse sont abusivement exploitées par les tenants de la sortie du nucléaire, au mépris même des intérêts de la France. ActualitésJean-Pierre Chevènement était l'invité de Preuves par 3 sur Public Sénat, mercredi 15 juin 2011. Il répondait aux questions de Michel Grossiord.
Verbatim express
Dépêche AFP, mercredi 15 juin 2011, 19h14.
Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement, a estimé mercredi que la lettre signée par une centaine de députés demandant à Air France/KLM de privilégier Airbus pour la commande de longs courriers allait dans une "bonne direction".
Plus d'une centaine de députés ont demandé à la compagnie française de préférer les avions européens d'Airbus aux américains de Boeing pour la méga-commande d'avion que doit passer la compagnie cet été. "Je pense qu'il y a des moyens de pression plus discrets (...)", a jugé M. Chevènement au cours de l'émission "Preuve par 3", diffusée sur Public Sénat en partenariat avec l'AFP, conseillant d'"agir avec doigté". "Mais je dirais que la direction est la bonne", a-t-il ajouté. "Il faut en effet aller vers un commerce mondial davantage régionalisé, a estimé M. Chevènement. Il faudrait regarder ce que les compagnies américaines achètent. Est-ce qu’elles achètent des Airbus ? Un peu, un peu, mais pas beaucoup. Donc il y a un équilibre à trouver entre Airbus et Boeing, qui sont les deux premiers mondiaux." Commentant l'initiative de Bernard Carayon, député (UMP) du Tarn qui est à l'origine de cette lettre, M. Chevènement a déclaré : "Bien entendu, M. Carayon est originaire d’un département du Sud-Ouest, donc dans l’orbite de Toulouse, d’Airbus, etc. C’est tout à fait légitime pour un élu." Mais, a-t-il ajouté, "moi je crois qu’on devra revenir sur un libre-échangisme qui est biaisé (...) par les différences énormes de coûts salariaux entre nos pays et les pays par exemple de l’Asie orientale, mais pas seulement, et (...) par la politique de la planche à billets que mènent les autorités américaines." Dépêche AFP, mercredi 15 juin 2011, 18h44.
Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement a estimé mercredi que la "légalisation contrôlée" du cannabis, proposée par des députés socialistes dans un rapport, serait un "signal désastreux".
"Aujourd'hui, je pense que ce serait un très mauvais signal donné vis-à-vis de la jeunesse", a estimé M. Chevènement au cours de l'émission Preuves par 3, diffusée sur Public Sénat en partenariat avec l'AFP. Concédant qu'"une vue d’ensemble de ce que cela signifierait du point de vue des drogues dans notre pays" était nécessaire, M. Chevènement a toutefois jugé qu'"il y a des résines de cannabis qui sont aussi dures que les drogues les plus dures, et après le cannabis, nous aurions des trafics de cocaïne, d’héroïne, et vous ne changeriez pas les moeurs des trafiquants, des dealers qui empoisonnent nos cités". L'ancien ministre de l'Intérieur (1997-2000) a en outre estimé que "ce débat a déjà eu lieu à l’intérieur du gouvernement de la gauche plurielle. Il opposait Bernard Kouchner, ministre de la Santé, et moi-même". "Moi, comme ministre de l’Intérieur, j’ai toujours été hostile", a t-il rappelé. Après l'écologiste Stéphane Gatignon, qui a dénoncé le pouvoir mafieux de la drogue dans les "quartiers", la gauche a relancé mercredi le débat sur la dépénalisation du cannabis en prônant, dans un rapport parlementaire, une "légalisation contrôlée" de cette drogue. Afin de "sortir de l'hypocrisie", le groupe de travail du groupe socialiste, présidé par l'ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, préconise la "légalisation contrôlée du cannabis" et la mise en place d'une véritable "filière nationale". |
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