Jean-Pierre Chevènement est l'invité de Ruth Elkrief et d'Edwige Chevrillon sur BFM Radio et BFM TV jeudi 8 février entre 12h30 et 13h.«Le point presse du 7 février était aujourd’hui animé par Jean-Pierre Chevènement. Soutien précieux de la candidate, l’ancien ministre de l’Intérieur est revenu sur la “politique spectacle” de Nicolas Sarkozy, qu’il présente comme un “brocanteur de l’Histoire”. » (source : Hebdo des socialistes)La Fondation Res Publica, fondation reconnue d'utilité publique dont Jean-Pierre Chevènement est le président, organise ce colloque lundi 12 février à 18h à la Maison de la Chimie. Participants : Gilbert Casasus, professeur associé à l'IEP de Paris, Jean-Luc Gréau, économiste, Edouard Husson, maitre de conférences à Paris 4, Stephan Martens, professeur à Bordeaux 3 - Montaigne, Wolfram Vogel chercheur à l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg, Petra Wilke, chercheur à la Friedrich Ebert Stiftung, et Jean-Pierre Chevènement.
Après quinze mois de grande coalition, quels sont les choix de l'Allemagne ?
Comment sont fondées ses performances dans le commerce mondial, et sont elles pérennes ? Ont-elles un coût social ? Comment conçoit-elle les rapports entre l'insertion dans le marché mondial et l'engagement européen ? Voit-elle son destin comme celui d'une Allemagne mondialisée ou d'une Allemagne européenne ? Ces questions décisives pour la relation franco-allemande seront évoquées par des économistes, universitaires et chercheurs lors de ce 23ème colloque de la Fondation Res Publica. Voir la description complète du colloque et les modalités d'inscription sur le site de la Fondation Carnet de Jean-Pierre ChevènementMme Laurence Parisot répondant ce matin à Nicolas Demorand, sur France Inter, a déclaré à propos de ma caractérisation de Nicolas Sarkozy comme «candidat du capital financier mondialisé» : «C’est une phrase qu’on aurait pu entendre il y a vingt ou trente ans».
Madame Parisot est pourtant bien placée comme Président du MEDEF pour mesurer :
1. En premier lieu, le poids croissant du capital étranger dans l’économie française, qu’il s’agisse d’investissements directs ou de prises de participation dans le capital de nos entreprises. Je ne lui apprendrai certes pas que les fonds d’investissement, principalement anglo-saxons, détiennent près de la moitié du capital des quarante plus grandes entreprises françaises, celles du CAC 40. 2. En second lieu, Madame Parisot ne peut ignorer que nos entreprises réalisent une part toujours croissante de leurs chiffres d’affaires, de leurs investissements et de leurs profits à l’étranger, notamment hors d’Europe, que ce soit aux Etats-Unis ou dans les grands pays émergents. En 1987 et à plus forte raison en 1977, les mouvements de capitaux n’étaient pas libres. Le capital de nos grandes entreprises n’était pas détenu, comme il l’est aujourd’hui, par des fonds spéculatifs. Ce n’est pas à Madame Parisot que j’apprendrai ce qu’est la théorie reine du capitalisme financier mondialisé : l’acquisition de la valeur par l’actionnaire. Nos grandes entreprises sont de plus en plus soumises au diktat d’un actionnariat dont la nationalité n’est pas française. Faisant de plus en plus leurs bénéfices à l’étranger, elles se soucient de moins en moins du territoire national et de ceux qui y travaillent, sauf quand il s’agit de trouver un appui en cas de coup dur. ActualitésJean-Pierre Chevènement répond aux questions du Parisien / Aujourd'hui en France dans son édition du dimanche 4 février 2007.
Le Parisien : Dans ses discours, Nicolas Sarkozy se réfère aux grandes figures de la gauche, de Jaurès à Blum...
Jean-Pierre Chevènement. M. Sarkozy est un grand récupérateur. Son discours, parfaitement démagogique, tend à masquer ses contradictions. Il parle de revaloriser le travail, mais il propose de supprimer l'ISF et l'impôt sur les successions. Or, sur ce sujet justement, Léon Blum, en 1946, dans son livre « A l'échelle humaine », avait expliqué qu'on pouvait créer une société socialiste - c'est-à-dire plus juste - en augmentant l'impôt sur les successions des plus fortunés. M. Sarkozy est donc aux antipodes de la pensée de Blum. En réalité, M. Sarkozy tire, tout à fait provisoirement, parti d'une entrée en campagne remarquablement médiatisée. Dès la fin du mois de février, Mme Royal reprendra l'avantage. Certains, jusqu'au PS, évoquent pourtant un puissant « trou d'air » ? Ségolène Royal a eu un excellent mois de décembre. C'est seulement depuis le 15 janvier que M. Sarkozy a marqué un avantage, je le répète, provisoire. Il reste quatre-vingts jours d'ici au 22 avril, date du premier tour. J'ai vu Ségolène Royal mercredi en tête à tête : elle se tient tout à fait ferme et droite dans sa démarche. Elle a conservé tout son sang-froid, sa bonne humeur, son humour. Je lui fais confiance pour s'affirmer dans cette bataille qui est une bataille de mouvement. Pourtant, bien des électeurs de gauche semblent s'interroger... Mme Royal a choisi dans une première phase de privilégier l'écoute à travers des débats participatifs. Le 11 février, elle fera ses premières propositions, et lancera l'offensive, à la fois dans la critique et dans les propositions. Elle s'exprimera au fond, car c'est une femme qui a du fond. La situation me fait penser à ce formidable film, « Alexandre Nevski ». Vous vous souvenez ? On voyait l'armée des chevaliers teutoniques s'avancer sur le lac gelé avec des airs terribles. Je vois le grand maître casqué de cet ordre. Il est aussi terrifiant que M. Sarkozy. Comment ça s'est terminé ? Le poids des chevaliers sur leurs montures lourdement caparaçonnées a fait craquer la glace, et tous ont été emportés. Eh bien, Mme Royal est aujourd'hui dans la situation d'Alexandre Nevski. Elle attend patiemment un adversaire trop sûr de lui. Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement sera le discutant de ce débat organisé par le cycle de conférences Utopia le mercredi 7 février où prenda la parole Loïc Wacquant, professeur de sociologie à l'Université de Berkeley (Californie) et chercheur au Centre de sociologie européenne à Paris.
M. Wacquant est l'auteur notamment, en 2006, de Parias urbains - Ghetto, banlieues, Etat aux éditions de La découverte.
Informations pratiques : mercredi 7 février 2007 - 18h45 à l'Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications 46 rue Barrault - Paris (13e) - Métro : Corvisart (ligne 6) Le site d'Utopia La vidéo de la conférence
De la visite de M. Sarkozy en septembre dernier aux Etats-Unis où il a rencontré le président George W. Bush, les deux plus influents quotidiens américains, le New York Times et le Washington Post, ont relevé la tonalité pro-américaine. Il a «prononcé, sans aucune honte, un discours pro-américain», relevait au terme de cette visite le Washington Post. «Pour lui, le surnom de Sarko l’Américain n’est pas une insulte mais un honneur», soulignait pour sa part la correspondante à Paris du New York Times.
«Son rejet d’un anti-américanisme primaire qui a dominé les relations américano-françaises depuis la guerre en Irak est courageux et rafraîchissant et devrait valoir à Sarkozy des amis à Washington», écrivait pour la part Sally McNamara, une experte des questions européennes au centre de réflexion néo-conservateur Heritage Foundation. Et voilà que le 14 janvier 2007, M. Sarkozy est venu expliquer aux Français qu’il «avait changé» et que «l’invasion de l’Irak était une faute». Que s’est-il passé entre septembre 2006 et janvier 2007 pour que M. Sarkozy change aussi radicalement de position ? A la place de nos amis américains, je me méfierais d’une telle girouette qui n’a même pas l’excuse du vent.
Le Président Chirac, en faisant un raisonnement par l’absurde sur la détention d’une arme nucléaire par l’Iran, s’est fait piéger par deux journalistes américains. Cela arrive de plus en plus par les temps qui courent. Les hommes politiques devront bientôt cultiver dans leurs relations avec la presse la « discrétion » propre aux sous-marins nucléaires en plongée, dont le bruit doit se confondre avec celui de la mer.
Fini le beau temps du « off ». La « démocratie surveillée » dans laquelle nous sommes entrés ne tolère plus que le babil inconsistant dicté par la bien-pensance. Malheur à ceux qui, comme Jacques Chirac ou Ségolène Royal, ont gardé un peu de spontanéité ! Ca ne pardonne pas aux yeux des bien-pensants. Mais si c’était ce que le peuple attendait ? Une démocratie en liberté... |
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