« Mon but est de peser », entretien avec Jean-Pierre Chevènement, Le Parisien, propos recueillis par Nathalie Segaunes, 28 novembre 2006


Texte de l'entretien :
Le Parisien : Vous lancez ce soir votre campagne par un premier meeting. Serez-vous candidat quoi qu'il arrive ?
Jean-Pierre Chevènement. Je lance ma campagne ce soir pour porter des idées qui aujourd'hui ne sont pas présentes dans le débat. Et en particulier pour faire respecter le vote que le peuple français a émis le 29 mai 2005 pour réorienter la construction européenne, de quoi tout le reste ou presque dépend. Je n'ai pas de raison de retirer ma candidature. Mon but est de peser, pas de témoigner.

La désignation de Ségolène Royal comme candidate du PS ne vous incite pas à renoncer ?
J'apprécie son caractère, je mesure ce qu'elle peut apporter au succès de la gauche. Mais la reconquête de l'électorat populaire doit s'enraciner dans un projet cohérent et construit. Pour le moment, Ségolène Royal s'est mise dans une position d'écoute. Moi, j'ai choisi de parler aux Français.
Mots-clés : médias ségolène royal

Rédigé par Chevenement2007 le 28 Novembre 2006 à 09:40 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Dans Le Parisien de ce jour, 27 novembre : Saïd, 12 ans (le prénom a été modifié), comparait pour 55 délits, devant le tribunal des enfants. Saïd vole des bicyclettes et surtout des portables pour se faire de l’argent de poche. Le cas est malheureusement assez banal. Sa maman qui a quatre enfants ne peut en faire façon. Elle a été elle-même condamnée pour manquement aux obligations de surveillance et d’éducation. Saïd ne va plus à l’école depuis longtemps. Aux magistrats, il déclare : « je n’ai pas treize ans ; on ne peut rien me faire ». Son avocat indique qu’au 25 décembre prochain, date de l’anniversaire de Saïd, les conséquences seront différentes. Mais chacun sait que la prison –qui n’est d’ailleurs pas une solution- n’est possible que pour les crimes. Elle ne l’est pas pour les délits. Jusqu’à seize ans, Saïd pourra donc continuer comme par devant.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 27 Novembre 2006 à 12:50 | Permalien

Jean-Pierre Chevènement est l'invité de RMC dans l'émission Les Grandes Gueules lundi 27 novembre entre 13h et 13h40.


L'entretien peut-être écouté ci-dessous, en cliquant sur le bouton "play".

Rédigé par Chevenement2007 le 27 Novembre 2006 à 06:30 | Permalien

Jean-Pierre Chevènement est l'invité de Christophe Barbier sur LCI à 8h10 lundi 27 novembre.



Rédigé par Chevenement2007 le 27 Novembre 2006 à 06:00 | Permalien

Chevènement : « Ma famille politique, c'est la gauche dans toute sa diversité », Entretien au journal « Le Pays », samedi 25 novembre 2006.


Texte de l'entretien :
Jean-Pierre Chevènement s’est lancé dans la course présidentielle le 6 novembre dernier. Il est l’invité de notre page politique pour l’interview du mois et s’explique sur sa démarche.

Le Pays : Ségolène Royal a laissé la porte entrouverte pour d’éventuelles négociations entre le MRC et le PS. Quelle est votre position ?
Jean-Pierre Chevènement : Vous imaginez bien que je ne me suis porté candidat qu’après mûre réflexion. Le débat entre le MRC et le PS est ancien et s’enracine dans l’histoire. Nous étions en désaccord sur la guerre du Golfe et sur le traité de Maastricht quand j’ai décidé avec d’autres camarades de créer le Mouvement des citoyens en 1992-1993. Sur ces deux sujets le temps nous a donné raison : chacun voit bien que l’écrasement de l’Irak a ouvert un boulevard à l’intégrisme. Sur l’Europe le peuple français est revenu sur le oui donné du bout des lèvres en 1992 lors du référendum sur Maastricht. Mais le débat entre le PS et le MRC ne s’est jamais interrompu. J’ai toujours espéré infléchir l’orientation du PS. Avec des résultats inégaux. Je n’ai pas réussi sur le dossier de la Corse, la délinquance, les services publics et la politique industrielle. Mais je sais que ma famille politique c’est la gauche au sens large et dans toute sa diversité.

Rédigé par Chevenement2007 le 25 Novembre 2006 à 00:19 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



« Le système » voilà l’ennemi ! » Ainsi s’exprimait jadis le Général de Gaulle. Mais qu’est-ce donc que « le système » ? Le « régime des partis » répondait-il.


Y sommes-nous revenus ? Deux partis qui ne faisaient pas le quart des votes exprimés, il y a cinq ans, confisquent la quasi-totalité des temps d’antenne et des financements publics. Vertu du scrutin majoritaire, quand ces partis, sur l’Europe et ce qui en découle, défendaient le même programme, le même projet de constitution, les mêmes directives sur la libéralisation des services publics (dans l’énergie par exemple) ou des services (MM. Barnier et Lamy ont approuvé ensemble la directive Bolkestein) !

Mais n’est-ce pas l’apparence ? Derrière cette confiscation de l’expression démocratique, il y a une formidable machine à évider les têtes : discours formatés, lignes éditoriales superposées, sondages manipulés et manipulateurs, vigiles bien pensants acharnés à raboter tout ce qui dépasse, à étouffer le débat de fond, à diaboliser ceux qui résistent. Qu’est-ce que le système ? C’est tout simplement l’ordre établi.

Ce système ne me poussait pas à annoncer ma candidature avant le 6 novembre. Mais dès le 7 au matin, il se mobilisait pour obtenir – que dis-je ? – pour me faire annoncer moi-même mon retrait. Les chiens de garde s’useront avant moi.
Mots-clés : institutions médias

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 24 Novembre 2006 à 21:26 | Permalien

Robert Chambeiron est une figure marquante de la Résistance française.


Jean Moulin, qui l’avait connu en 1937 au cabinet du Ministre de l’Air de l’époque l’appela auprès de lui en novembre 1940 dans le groupe de ses collaborateurs les plus intimes.

Robert Chambeiron y fut notamment chargé de la préparation et de l’organisation de la réunion du 27 mai 1943 à Paris où fut créé sous la présidence de Jean Moulin le Conseil National de la Résistance (CNR) qui apporta au général de Gaulle l’adhésion de la Résistance unanime, favorisant ainsi la légitimité du chef de la France Libre que lui contestaient jusqu’alors les Américains et écartant par là même le plan américain de création d’une force alliée chargée d’administrer la France au fur et à mesure de la libération de son territoire.

Jusqu’à la Libération, Robert Chambeiron assuma la responsabilité de secrétaire général adjoint du CNR dont il est aujourd’hui le seul survivant.

Après la Libération, il participa aux côtés d’autres personnalités issues de la Résistance à la création de l'Union Progressiste dont il fut le secrétaire général. Il fut membre de la délégation syndicale internationale invitée à l’occasion de la création de l’ONU à San Francisco. Il fut ensuite plusieurs fois élu à l’Assemblée nationale et au Parlement européen.

Rédigé par Chevenement2007 le 24 Novembre 2006 à 21:20 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Lionel Jospin avait inventé la candidature à l’élection présidentielle par fax. Il vient d’innover avec le soutien par blog à Ségolène Royal. Le minimalisme triomphe dans la politique comme dans l’art.

L’assassinat de Pierre Gemayel fait craindre un nouvel embrasement au Liban. J’avais été le seul au mois de juillet à mettre en garde contre l’envoi de casques bleus français dans ce chaudron de violences où nous ne contrôlons rien du tout. Nous sommes à la merci des affrontements intercommunautaires plus ou moins télécommandés, des décisions du Hezbollah, du Hamas, de Téhéran et de Jérusalem. Otages d’un conflit dont nous ne maîtrisons aucun des paramètres, à la merci des mouvements contradictoires de l’opinion publique en France et des arrière-pensées américaines. « Gouverner c’est prévoir » disait Pierre Mendès-France. Aujourd’hui, c’est suivre le mouvement. Plus que jamais s’impose la nécessité de prendre du recul pour refonder une politique française au Moyen-Orient digne de ce nom.

Lundi soir, Sami Naïr, ancien député européen, et moi-même avons organisé un colloque sur cet Orient compliqué, matrice de toutes les crises à venir, avec les Ambassadeurs François Nicoullaud et Alain Dejammet, M. Nassif Hitti, Ambassadeur de la Ligue Arabe et, en conclusion, Hubert Védrine dont l’exposé, tendu vers l’avenir, a percé l’obscurité d’un rayon de lumière.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 23 Novembre 2006 à 18:14 | Permalien
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