Dépêche AFP, 29 août 2015.


L'ex-ministre Jean-Pierre Chevènement, qui a quitté le MRC, annonce dimanche au JDD qu'il organisera une "rencontre" le 26 septembre à l'Assemblée nationale autour du thème "Europe et souveraineté" avec plusieurs personnalités dont Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg et Nicolas Dupont-Aignan.

"Le débat seul fera bouger les lignes", déclare l'ancien ministre souverainiste, qui juge aussi que la France ne pourra pas "sortir de l'ornière" si "on ne rassemble pas les républicains des deux rives".

Le rendez-vous qu'il annonce se déroulera sous l'égide de "République moderne", un club qu'il a créé en 1983.

Outre le cofondateur du parti de gauche, l'ancien ministre socialiste de l'Economie et le président du mouvement Debout la France (DLF), la rencontre accueillera aussi plusieurs personnalités comme les philosophes Régis Debray et Alain Onfray, ainsi que le professeur au Collège de France, Alain Supiot.

Jean-Pierre Chevènement, qui prône depuis plusieurs mois une sortie du "clivage droite-gauche", a été accueilli samedi à l'université d'été de Debout la France par Nicolas Dupont-Aignan, qui a salué en lui "la plus gaullienne des personnalités de gauche".

Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Europe 1, mercredi 26 août 2015. Il répondait aux questions de Nicolas Poincaré, Serge July, Arlette Chabot et Olivier Duhamel.


Verbatim express :

Partie 1
  • L'Europe a connu dans les années 1992 un afflux massif de réfugiés en provenance de l'ex-Yougoslavie. Aujourd'hui, nous avons des réfugiés qui viennent principalement d'Irak, de Syrie et d'Afghanistan, des pays qui ont été déstabilises par des interventions occidentales. Je ne veux pas revenir non plus sur les affaires yougoslaves, mais disons que le démantèlement de la Yougoslavie était contraire aux traités dont l'encre était à peine sèche.

Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Europe 1, lundi 17 août 2015. Il répondait aux questions de Patrick Roger.


Verbatim express

  • Le Président de la République doit intervenir dans la gestion de la crise agricole parce qu'il faut s'acheminer vers une solution. La solution, elle est dans nos rapports avec la Russie – il faut arriver à lever l'embargo et les sanctions. Et la solution, elle est avec l'Allemagne, car les conditions de concurrence sont trop inégales, du fait de l'utilisation par les exploitations allemandes d'une main d’œuvre à très bas coût venant d'Europe centrale et orientale, créant une distorsion de concurrence.
  • Il ne faut pas partir de l'idée que la France a perdu de son influence. C'est à la France de faire preuve de volonté, d'intelligence, de peser. La définition de l'Europe nous appartient autant qu'aux Allemands.
  • Le déficit commercial avec l'Allemagne oscille entre 20 et 30 milliards d'euros. C'est préoccupant. Cela veut dire que nous avons laissé se dégrader notre appareil productif. C'est ça le problème de fond que le gouvernement aborde, puisqu'il a mis la compétitivité de l'économie française au premier rang de ses préoccupations. Utilise t-il les bonnes méthodes ? Personnellement, j'en doute.
  • Le système de la monnaie unique enrichit les riches et appauvrit les pauvres, creuse les écarts, accroît les divergences, ne favorise pas les convergences. C'est ma thèse depuis des années, et elle se vérifie. Tout ce qui se passe aujourd'hui correspond à mes prévisions, corroborée par tous les grands économistes aujourd'hui.
  • L'Europe décline dans les échanges internationaux. Nous mêmes, nous déclinons au sein de l'Europe.

Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Itélé, dimanche 2 août 2015. Il répondait aux questions de Jean-Alexandre Baril.


Verbatim express :

Sur l'immigration irrégulière
  • Il y a une certaine hypocrisie sur ce dossier. D'une part on ne peut que plaindre les migrants, manifester de la compassion pour leur sort. D'autre part on affirme notre indignation pour les passeurs, notre volonté de réprimer leur activité criminelle. Mais on n'empêchera pas les migrants de passer à travers les mailles du filet.

Les actes du colloque du 1er juin 2015 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


Actes du colloque de la Fondation Res Publica : "Quel modèle de réindustrialisation pour la France ?"
  • Accueil de Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica.

Les actes du colloque du 13 avril 2015 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


Actes du colloque de la Fondation Res Publica: "L'euro est-il soutenable ? Le nouveau test de la Grèce"
  • Accueil par Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica
  • Le noeud coulant par Jean-Michel Quatrepoint, membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica, journaliste économique
  • Conclusion de Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica

le 16 Juillet 2015 à 16:06 | Permalien | Commentaires (3)
L’accord passé avec la Grèce est un mauvais accord qui aggravera la récession de l’économie grecque. Mais c’est une moins mauvaise issue qu’un Grexit inamical que les efforts de François Hollande auront au moins permis d’éviter.

Sur le fond rien n’est réglé. La Grèce est l’arbre qui cache la forêt : c’est la monnaie unique qui est malade. Une maladie congénitale car elle juxtapose sous son toit des économies trop hétérogènes.

Il faut réformer la monnaie unique, mais où sont pour ouvrir ce chantier la hauteur de vue et le réalisme nécessaires ?

C’est la lourde responsabilité de l’Allemagne et de la France de proposer cette réforme pour remettre l’Europe tout entière sur un sentier de croissance partagée. Il faudra lucidité et courage. C’est ce que nous pouvons souhaiter de mieux à ceux qui nous dirigent.

Entretien de Jean-Pierre Chevènement accordé à Marianne, vendredi 10 juillet 2015. Propos recueillis par Anne Rosencher et Alexis Lacroix.


"Nous sommes passés dans l'allégeance au suzerain américain"
MARIANNE : Les événements récents ont donné matière à s’interroger sur la place de la France, sur sa capacité à tenir son rang et à se faire entendre. On a notamment appris il y a deux semaines que la NSA avait mis sur écoutes trois présidents français. Ces révélations ont donné lieu à quelques froncements de sourcils mollement mis en scène. Notre réaction a-t-elle été suffisante ?
Jean-Pierre Chevènement : Le général de Gaulle eût été beaucoup plus sourcilleux. Depuis cette époque, et surtout depuis les événements du 11 septembre 2001, il s’est développé un système d’écoutes généralisées, facilité par les progrès fulgurants des technologies de l’espace et des télécommunications, contre lequel il est difficile de lutter. Mais dans cette affaire, ce qui m’a le plus frappé, ce fut la révélation que le Bundesnachrichtendienst – le service de renseignements allemand – avait effectué des écoutes pour le compte de la NSA. J’y ai vu là un partage du travail assez révélateur de la situation de l’Europe actuelle : l’Allemagne est la puissance décisionnaire en matière économique, financière, monétaire, mais pour tout ce qui relève de la grande politique, comme les relations avec la Russie, il faut qu’il soit clair que les Etats-Unis tiennent le manche. Dans l’affaire qui nous intéresse, on aurait été en droit d’attendre au moins que le gouvernement des Etats-Unis présente ses excuses à la France.
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