Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Il m’est souvent arrivé de citer le nombre de policiers blessés en service quand j’exerçais les fonctions de ministre de l’Intérieur : 5000 par an. C’était dans les années 1997-2000. Or, j’apprends de source officielle que ce nombre a atteint 11000 en 2006.


Chiffre impressionnant qui correspond à presque 10% de l’effectif des fonctionnaires de la police nationale.

Qu’il y ait dans notre société une montée de la violence, c’est malheureusement une évidence comme le manifeste la montée continue des agressions gratuites ou crapuleuses exercées contre les personnes et bien sûr les policiers.

Mais il y a une autre explication qui est dans la doctrine d’emploi de la police : en supprimant la police de proximité et en privilégiant la police d’intervention qui par définition ne connaît pas la population et interpelle souvent à l’aveuglette, M. Sarkozy a contribué à la montée des tensions urbaines. Son expression, à travers des mots qui portent une forte charge de violence, a aussi favorisé ce climat d’intolérance et de non-respect.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 28 Mars 2007 à 14:24 | Permalien

Jean-Pierre Chevènement est l'invité de Jean-Michel Aphatie sur RTL mardi 27 mars à 7h50.


L'émission est podcastée ci-dessous. Voir aussi son verbatim intégral sur le site rtl2007.fr et le billet de Jean-Michel Aphatie sur son blog.
Mots-clés : aphatie

Rédigé par Chevenement.fr le 27 Mars 2007 à 09:54 | Permalien

Communiqué de Jean-Pierre Chevènement à l'AFP, lundi 26 mars 2007.


En faisant chanter la Marseillaise et en rappelant que le drapeau tricolore est celui du peuple français tout entier, Ségolène Royal reprend le terrain trop souvent abandonné par la gauche depuis des lustres à la droite et à l’extrême-droite. Elle ne vas pas « à la rencontre de leurs idées », comme se ridiculisent à le dire Sarkozy et Le Pen. Elle illustre en effet de la manière la plus claire une différence essentielle : elle affirme la valeur d’égalité, qui est au coeur du patriotisme républicain, contre les tenants des idéologies inégalitaire (Le Pen et Sarkozy) ou raciste (Le Pen).

Le ministre de l’Education Nationale qui a réintroduit en 1984 la Marseillaise dans le répertoire scolaire apprécie pleinement cette reconquête de la France par la gauche. Si cette reconquête est bien expliquée comme un retour aux sources de la République, elle marquera un tournant essentiel dans la campagne.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 26 Mars 2007 à 17:27 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



A lire Jacques Delors*, la manière dont s’est construire l’Europe n’est pour rien dans nos actuelles difficultés.
« Il faut sans cesse rappeler, écrit Jacques Delors, que l’essentiel de la politique économique, la politique de l’emploi, la sécurité sociale et la répartition des revenus sont de la compétence nationale ». De là découle l’ordonnance : [après la campagne présidentielle] « il faudra d’abord faire le ménage chez nous, pour faire face au triple défi de la démographie, de la mondialisation et la mutation technologique. »

Libre-échangisme dogmatique, développement d’un capitalisme purement financier à travers la libéralisation des capitaux, boulimie de pouvoir de la Commission européenne, étiolement de la démocratique nationale, tout cela est allègrement passé à la trappe par l’ancien Président de la Commission européenne.

« Faire le ménage » ? Jacques Delors ne peut ignorer que dans l’Europe d’aujourd’hui aucun gouvernement ne maîtrise plus ni la politique monétaire, ni la politique douanière, ni même – pacte de stabilité oblige – la dépense budgétaire. Même en matière d’impôts, la mise en concurrence des systèmes fiscaux réduit fortement la liberté d’action des gouvernements nationaux. Ne parlons pas de la politique industrielle, vidée de l’essentiel de sa substance par la jurisprudence ultralibérale de la Commission en matière de concurrence.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 26 Mars 2007 à 12:40 | Permalien

Jean-Pierre Chevènement dédicacera La Faute de M. Monnet le 25 mars à 16h00 au Salon du Livre - Porte de Versailles à Paris.



Rédigé par Chevenement.fr le 24 Mars 2007 à 12:14 | Permalien

Tribune de Jean-Pierre Chevènement, France-Soir, 24 mars 2007.
Le cinquantième anniversaire du traité de Rome sera, à coup sûr, l’occasion de faire, encore une fois, tonner les orgues de la bienpensance européiste.


Comme si une rupture fondamentale n’était pas intervenue entre l’union douanière à Six de 1957 et le gonflement de la bulle libérale à laquelle l’Europe s’est progressivement identifiée depuis le début des années quatre-vingt-dix.

L’Europe a été pour nos prédécesseurs et pour nous-mêmes un projet ambitieux, porteur de paix, de croissance, de prospérité. Mais, au long des quinze dernières années, l’ambition s’est diluée, les partis pris dogmatiques, les dérives bureaucratiques et les dysfonctionnements se sont multipliés. Les citoyens européens, et ce serait une illusion de ne s’arrêter qu’aux cas néerlandais et français, ne se retrouvent plus dans une institution éloignée de leurs préoccupations, mais envahissante et tatillonne.

Perte de sens
Cette dégradation traduit, en premier lieu, une perte de sens. Le modèle d’origine, un marché commun, comportant une dose de préférence, avec des politiques volontaristes et structurantes, dans les secteurs commercial et agricole par exemple, a permis une croissance forte des échanges intra et extra communautaires et la sauvegarde des intérêts de ses membres. Dans la dernière décennie, on a privilégié, au nom de la globalisation, une attitude combinant la résignation et le dogme de la libre concurrence, parfois contre l’intérêt des entreprises et des consommateurs. Sur leur écran de contrôle, les institutions européennes n’ont plus retenu qu’un nombre restreint de données : dérégulation, privatisation, lutte contre l’inflation s’agissant de la BCE. Tout effort d’harmonisation fiscale et sociale est apparu contraire au dogme, la croissance n’est plus qu’une résultante, l’Union est un espace ouvert à tous vents, alors même que nos concurrents les plus « libéraux » ne répugnent pas à protéger d’artifices divers leurs propres intérêts.

Rédigé par redaction Chevenement.fr le 24 Mars 2007 à 11:35 | Permalien
M. Monti, ancien Commissaire européen à la concurrence, publie aujourd’hui dans le Figaro un article intitulé « Ma vérité sur l’affaire Alstom », intéressant à plus d’un titre :

1) D’abord il confirme que ce n’est pas M. Sarkozy qui est à l’origine du « sauvetage d’Alstom » en 2003. Dans le gouvernement Raffarin, le ministre de l’Economie et des Finances est alors M. Mer et je suis bien placé pour savoir que l’impulsion venait du Président de la République lui-même que j’avais alerté le 23 mai 2003 sur la situation critique d’Alstom.

2) M. Monti développe une argumentation spécieuse concernant l’entrée de l’Etat au capital d’Alstom. Il reconnait d’abord que la Commission européenne doit rester « strictement neutre quant au régime de propriété des entreprises –publique ou privée- » mais il admet aussi qu’au nom de la « concurrence », il s’oppose d’abord à l’entrée de l’Etat au capital d’Alstom, entamant ensuite une négociation tracassière avec M. Mer et le PDG d’Alstom, M. Kron pour « réduire les désavantages concurrentiels infligés aux autres producteurs européens » (c’est-à-dire Siemens pour l’essentiel). C’est alors qu’au printemps 2004, M. Sarkozy, devenu entre temps Ministre de l’Economie et des Finances, et escorté de Cécilia, fait, selon M. Monti, « irruption dans le dossier ».

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 23 Mars 2007 à 18:32 | Permalien
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