Ci-dessous les articles que La Voix du Nord, le grand quotidien nordiste, a consacré à l'université d'été du MRC des 8 et 9 septembre à Saint-Pol-sur-Mer.
Agenda et médiasLe Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) dont Jean-Pierre Chevènement est le président d'honneur, organise son université d'été les samedi 8 et dimanche 9 septembre 2007. Retrouvez ci-dessous son programme et le bulletin d'inscription.
A : Dunkerque-St Pôl sur mer - Petit Kursal - Place du Casino - Dunkerque - Malo les Bains
Programme : Samedi 8 septembre 9h : accueil des participants 9h30 : ouverture des travaux par Christian Hutin, député du Nord, maire de St Pôl sur mer Tables rondes : 10h : La mondialisation, la finance et les peuples Rapport de Claude Nicolet Intervenant invité : Bernard Cassen 14h : L’Europe : le traité ou le peuple bafoué Rapport de Sami Naïr Intervenant invité : Paul Thibaud 16h : Faire France pour vivre ensemble Rapport de Patrick Quinqueton Intervenant invité : Vincent Peillon Dimanche 10 septembre 10h30 : accueil des invités Intervention de Georges Sarre Intervention de Jean-Pierre Chevènement Téléchargez le bulletin d’inscription ci-dessous au format PDF et sur le site du MRC. Communiqué de presse de Jean-Pierre Chevènement, lundi 3 septembre 2007.
La création, avec GDF-Suez, d’un deuxième grand énergéticien français à l’exemple de ce qui existe en Allemagne avec E.O.N. et R.W.E., est dans la logique de la libéralisation du marché de l’énergie décidée au niveau européen à la fin des années quatre-vingt-dix et concrétisée au sommet de Barcelone en 2002.
La fusion EDF-GDF eût obligé à sacrifier des pans entiers de notre industrie pour faire droit aux exigences de la Commission européenne en matière de concurrence. De nombreux points doivent être encore garantis : une participation de l’Etat telle qu’il soit clair que les orientations stratégiques du nouvel ensemble ne lui échapperont pas, y compris en matière de tarification et le maintien du statut des employés de GDF. Mais l’existence de deux grands énergéticiens français de taille mondiale -EDF et GDF Suez – constitue un élément essentiel de sécurisation de nos approvisionnements en énergie dans les décennies à venir. C’est un choix stratégique qui ne doit pas être laissé à l’appréciation des marchés financiers. Carnet de Jean-Pierre ChevènementDans ce long texte, Jean-Pierre Chevènement étudie l’« américanisation » de la vie politique à travers médias et sondages, propose une analyse comparée des trois dernières élections présidentielles (1995, 2002, 2007), revient sur la campagne présidentielle de 2007 et les contradictions non tranchées du Parti socialiste, et estime enfin que le PS doit résoudre son problème avec la nation.
Rapport préparatoire de Jean-Pierre Chevènement au colloque "La démocratie peut-elle survivre au système politico-médiatico-sondagier ?" organisé par la Fondation Res Publica le lund 10 septembre 2007 à la Maison de la chimie à 18h. (*)
I – L’« américanisation » de la vie politique à travers médias et sondages Le fonctionnement de la démocratie a été profondément bouleversé par le rôle croissant des médias et, depuis quarante ans, des sondages. Ce système médiatico-sondagier a-t-il sonné le glas de la démocratie classique, où le citoyen éclairé par la raison, ou si l’on préfère guidé par son bon sens, décide, après un débat républicain argumenté, de ce qui lui paraît bon pour l’intérêt général ? Le rôle de la télévision paraît écrasant : l’Ecole permet-elle encore l’exercice de l’esprit critique ? Peut-on soutenir que la réintroduction de l’éducation civique, opérée en 1985, pèse de quelque poids dans l’élaboration de la volonté générale ? Que reste-t-il du rôle de médiation des intellectuels ! Reste-t-il d’ailleurs des intellectuels ? Et quelle est la place, dans la formation de l’esprit public, de la presse écrite dont le tirage diminue sans cesse ? La télévision semble jouer dans l’information le rôle des divisions blindées en 1940.
Mots-clés :
1995
2002
2007
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élection présidentielle
« La gauche est à refaire », Entretien de Jean-Pierre Chevènement, Le Parisien, propos recueillis par Philippe Martinat, mercredi 29 août 2007.
Le Parisien : La gauche peut-elle se relever de sa défaite?
Jean-Pierre Chevènement : Je trouve d'abord peu élégant de taper à bras raccourcis sur une candidate qui a quand même fait 47% des voix, soit 17 millions de suffrages. Ségolène Royal a fait une campagne courageuse, elle a su résister victorieusement à l'offensive pro-Bayrou menée de l'intérieur même du PS par les Gracques, Michel Rocard, Bernard Kouchner et quelques autres. Il faut examiner sérieusement ce qui s'est passé: il n'est pas vrai que la candidate a été désignée par les sondages. C'est la crise interne du PS après le rejet de la constitution européenne le 29 mai 2005 qui lui a ouvert un boulevard en la mettant en meilleure situation que ses concurrents. Faut-il réunir des assises de la gauche? La gauche est à refaire. Ce qui a manqué au PS en 2007, comme en 2002, c'est, outre une analyse solide de la globalisation, un projet à la fois original et crédible pour la France. La gauche doit à la fois assumer la nation et « penser mondial ». Le Mouvement républicain et citoyen (MRC), qui tiendra son université d'été les 8 et 9 septembre à Saint-Pol-sur-Mer (Nord), peut contribuer à redonner à la gauche ce logiciel puissant qui attirera vers elle les jeunes générations et lui permettra de reprendre pied dans les milieux populaires. Ce n'est pas le PS tel qu'il est, trop enlisé dans ses querelles de personnes, qui peut seul provoquer ce déclic. Il faut imaginer un nouvel Epinay (NDLR: le congrès fondateur du PS en 1971). Il y a place dans notre pays pour un grand parti de gauche républicain, progressiste, moderne. Ségolène Royal a dit, à juste raison, que c'était un effort de longue haleine. On aimerait que, de retour de Bagdad, le théoricien du droit d’ingérence humanitaire, Bernard Kouchner, qui avait inspiré en 1989 une intervention en ce sens de François Mitterrand à l’O.N.U., et qui s’était à l’époque dépensé sans compter pour la cause kurde, tant en Turquie qu’en Irak, fasse, vingt ans après, le bilan réel de son activisme.
Faisons le compte :
1) la première guerre du Golfe (1991) : 100.000 morts selon, une évaluation de l’Etat-major américain à la fin des opérations, en mars 1991 ; 2) l’embargo maintenu pendant treize ans de 1990 à 2003 sur l’ensemble du peuple irakien, considéré comme solidaire du régime baathiste : 500.000 victimes, selon les estimations les plus mesurées, du fait de la malnutrition et des épidémies ; 3) l’invasion de l’Irak en 2003 : 30.000 morts selon les estimations américaines (sans doute minorées) ; 4) la guerre civile entre les « communautés » irakiennes (2003 – 2007) soit 400 à 500.000 morts selon une expertise scientifique anglo-américaine. Au bas mot, cela fait un million de morts. Je ne parle évidemment pas de l’aspect géopolitique : un boulevard ouvert à l’intégrisme, l’Irak brisé, face à un Iran désormais consacré comme la puissance dominante incontestée de la région, une « guerre des civilisations » dont on ne voit pas l’issue. M. Kouchner déclare avoir sous-estimé le fanatisme des Irakiens « quelle que soit leur communauté d’appartenance ». Qui osera encore parler de la responsabilité des hommes politiques ? Les idées valent à proportion inverse du sang versé. La modération n’est pas glorieuse mais elle est plus humaine. « Qui veut faire l’ange fait la bête » (Pascal). L’ingérence est médiatique. ActualitésDépêche Associated Press, 20 août 2007, 19h17.
Le voyage de Bernard Kouchner en Irak est "totalement inopportun", dénonce lundi l'ancien ministre socialiste Jean-Pierre Chevènement, qui estime qu'une semaine après la visite de Nicolas Sarkozy dans la propriété des Bush à Kennebunkport, la visite à Bagdad du ministre français des Affaires étrangères "vient témoigner de l'alignement de la France" sur la politique américaine.
"Je trouve que cette visite de M. Kouchner à Bagdad apparaît comme un voyage à Canossa, quand les empereurs venaient, repentants, à genoux dans la neige, confesser leurs fautes au pape", a critiqué l'ancien député-maire du Territoire de Belfort sur Europe-1. "On a l'impression, huit jours après la visite de M. Sarkozy à M. Bush, que M. Kouchner vient témoigner de l'alignement de la France. Disons que le bénéfice du non-alignement de la France sur la politique américaine au moment de l'invasion de l'Irak est gaspillé", a encore estimé celui qui avait démissionné en 1991 de son poste de ministre de la Défense pour protester contre l'engagement de Paris au côté de Washington dans la guerre du Golfe. En 2003, "la France avait acquis aux yeux du monde arabe et du monde musulman une certaine stature et là, nous retombons lourdement du côté de ceux qui ont plus ou moins soutenu cette équipée", a-t-il poursuivi, après avoir souligné que "ce n'était pas le moment pour la France de faire ce geste (...) important", le jugeant "totalement inopportun". Arrivé dimanche en Irak, M. Kouchner a été reçu lundi par le président Jalal Talabani et a rencontré d'autres responsables irakiens. Il a souhaité que les différentes communautés irakiennes soient associées à la lutte contre la violence, plaidant également pour une participation accrue des Nations unies. C'est le premier voyage d'un haut responsable gouvernemental français depuis l'intervention américaine en 2003. --------- Ecouter l'intervention de Jean-Pierre Chevènement sur Europe 1 ci-dessous (lundi 20 août 2007, 18h15) Le quotidien Le Monde publie depuis le début de l'été une série d'articles intitulée «Rétrocontroverse» qui revient sur certains clivages politiques et intellectuels majeurs depuis 30 ans. Les positions de Jean-Pierre Chevènement y apparaissent souvent singulières. |
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