Faisons le compte :
1) la première guerre du Golfe (1991) : 100.000 morts selon, une évaluation de l’Etat-major américain à la fin des opérations, en mars 1991 ;
2) l’embargo maintenu pendant treize ans de 1990 à 2003 sur l’ensemble du peuple irakien, considéré comme solidaire du régime baathiste : 500.000 victimes, selon les estimations les plus mesurées, du fait de la malnutrition et des épidémies ;
3) l’invasion de l’Irak en 2003 : 30.000 morts selon les estimations américaines (sans doute minorées) ;
4) la guerre civile entre les « communautés » irakiennes (2003 – 2007) soit 400 à 500.000 morts selon une expertise scientifique anglo-américaine.
Au bas mot, cela fait un million de morts.
Je ne parle évidemment pas de l’aspect géopolitique : un boulevard ouvert à l’intégrisme, l’Irak brisé, face à un Iran désormais consacré comme la puissance dominante incontestée de la région, une « guerre des civilisations » dont on ne voit pas l’issue.
M. Kouchner déclare avoir sous-estimé le fanatisme des Irakiens « quelle que soit leur communauté d’appartenance ». Qui osera encore parler de la responsabilité des hommes politiques ?
Les idées valent à proportion inverse du sang versé.
La modération n’est pas glorieuse mais elle est plus humaine. « Qui veut faire l’ange fait la bête » (Pascal). L’ingérence est médiatique.
1) la première guerre du Golfe (1991) : 100.000 morts selon, une évaluation de l’Etat-major américain à la fin des opérations, en mars 1991 ;
2) l’embargo maintenu pendant treize ans de 1990 à 2003 sur l’ensemble du peuple irakien, considéré comme solidaire du régime baathiste : 500.000 victimes, selon les estimations les plus mesurées, du fait de la malnutrition et des épidémies ;
3) l’invasion de l’Irak en 2003 : 30.000 morts selon les estimations américaines (sans doute minorées) ;
4) la guerre civile entre les « communautés » irakiennes (2003 – 2007) soit 400 à 500.000 morts selon une expertise scientifique anglo-américaine.
Au bas mot, cela fait un million de morts.
Je ne parle évidemment pas de l’aspect géopolitique : un boulevard ouvert à l’intégrisme, l’Irak brisé, face à un Iran désormais consacré comme la puissance dominante incontestée de la région, une « guerre des civilisations » dont on ne voit pas l’issue.
M. Kouchner déclare avoir sous-estimé le fanatisme des Irakiens « quelle que soit leur communauté d’appartenance ». Qui osera encore parler de la responsabilité des hommes politiques ?
Les idées valent à proportion inverse du sang versé.
La modération n’est pas glorieuse mais elle est plus humaine. « Qui veut faire l’ange fait la bête » (Pascal). L’ingérence est médiatique.