Le voyage de Bernard Kouchner en Irak est "totalement inopportun", dénonce lundi l'ancien ministre socialiste Jean-Pierre Chevènement, qui estime qu'une semaine après la visite de Nicolas Sarkozy dans la propriété des Bush à Kennebunkport, la visite à Bagdad du ministre français des Affaires étrangères "vient témoigner de l'alignement de la France" sur la politique américaine.
"Je trouve que cette visite de M. Kouchner à Bagdad apparaît comme un voyage à Canossa, quand les empereurs venaient, repentants, à genoux dans la neige, confesser leurs fautes au pape", a critiqué l'ancien député-maire du Territoire de Belfort sur Europe-1.
"On a l'impression, huit jours après la visite de M. Sarkozy à M. Bush, que M. Kouchner vient témoigner de l'alignement de la France. Disons que le bénéfice du non-alignement de la France sur la politique américaine au moment de l'invasion de l'Irak est gaspillé", a encore estimé celui qui avait démissionné en 1991 de son poste de ministre de la Défense pour protester contre l'engagement de Paris au côté de Washington dans la guerre du Golfe.
En 2003, "la France avait acquis aux yeux du monde arabe et du monde musulman une certaine stature et là, nous retombons lourdement du côté de ceux qui ont plus ou moins soutenu cette équipée", a-t-il poursuivi, après avoir souligné que "ce n'était pas le moment pour la France de faire ce geste (...) important", le jugeant "totalement inopportun".
Arrivé dimanche en Irak, M. Kouchner a été reçu lundi par le président Jalal Talabani et a rencontré d'autres responsables irakiens. Il a souhaité que les différentes communautés irakiennes soient associées à la lutte contre la violence, plaidant également pour une participation accrue des Nations unies. C'est le premier voyage d'un haut responsable gouvernemental français depuis l'intervention américaine en 2003.
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Ecouter l'intervention de Jean-Pierre Chevènement sur Europe 1 ci-dessous (lundi 20 août 2007, 18h15)
"Je trouve que cette visite de M. Kouchner à Bagdad apparaît comme un voyage à Canossa, quand les empereurs venaient, repentants, à genoux dans la neige, confesser leurs fautes au pape", a critiqué l'ancien député-maire du Territoire de Belfort sur Europe-1.
"On a l'impression, huit jours après la visite de M. Sarkozy à M. Bush, que M. Kouchner vient témoigner de l'alignement de la France. Disons que le bénéfice du non-alignement de la France sur la politique américaine au moment de l'invasion de l'Irak est gaspillé", a encore estimé celui qui avait démissionné en 1991 de son poste de ministre de la Défense pour protester contre l'engagement de Paris au côté de Washington dans la guerre du Golfe.
En 2003, "la France avait acquis aux yeux du monde arabe et du monde musulman une certaine stature et là, nous retombons lourdement du côté de ceux qui ont plus ou moins soutenu cette équipée", a-t-il poursuivi, après avoir souligné que "ce n'était pas le moment pour la France de faire ce geste (...) important", le jugeant "totalement inopportun".
Arrivé dimanche en Irak, M. Kouchner a été reçu lundi par le président Jalal Talabani et a rencontré d'autres responsables irakiens. Il a souhaité que les différentes communautés irakiennes soient associées à la lutte contre la violence, plaidant également pour une participation accrue des Nations unies. C'est le premier voyage d'un haut responsable gouvernemental français depuis l'intervention américaine en 2003.
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Ecouter l'intervention de Jean-Pierre Chevènement sur Europe 1 ci-dessous (lundi 20 août 2007, 18h15)