Jean-Pierre Chevènement est l'auteur de "L'avenir de la mondialisation", publié mardi 24 juin 2014 par l'Institut Diderot. Le texte est disponible en libre accès ci-dessous."L'avenir de la mondialisation by Jean-Pierre Chevènement PS : ce texte est basé sur une conférence prononcée par Jean-Pierre Chevènement le 3 décembre 2013, à l'invitation de l'Institut Diderot. L'enregistrement vidéo de cette conférence est en ligne en cliquant sur ce lien. Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat, dans le cadre du débat préparatoire au Conseil européen des 26 et 27 juin 2014, le 23 juin 2014.
Le Conseil européen des 26 et 27 juin va se voir soumettre, en vertu du traité dit TSCG et dans le cadre procédural du « semestre européen », une série de recommandations par pays, visant à guider les Etats membres dans leurs politiques budgétaires et de réformes dites « structurelles ».
J’ai lu soigneusement ces recommandations pour la France mais aussi pour l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Grande-Bretagne. C’est un programme d’assainissement à perte de vue, engagé simultanément dans tous les pays européens : Il s’agit en effet de ramener le déficit budgétaire « structurel » - objectif de moyen terme, à 0,5 % du PIB mais aussi le niveau d’endettement à 60 % du PIB. Dans ce cadre contraint, l’Allemagne ne peut absolument pas jouer son rôle de locomotive de la croissance européenne. Si, en effet, les recommandations qui lui sont faites mentionnent « l’amélioration des conditions propices à une hausse de la demande interne », la portée de cette recommandation est immédiatement circonscrite – je cite – « à la réduction des taux élevés d’imposition et de cotisation de Sécurité Sociale en particulier pour les bas salaires ». Cette suggestion est franchement dérisoire, quand on lit dans le paragraphe précédent que l’Allemagne doit préserver une position budgétaire saine de façon à ce que le taux d’endettement de l’Etat, actuellement de 85%, reste sur une trajectoire descendante durable » ! Ce n’est pas avec ce genre de recommandation qu’on fera repartir la croissance européenne ! Les actes du colloque du 17 février 2014 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Sous réserve d’informations complémentaires, je considère que le compromis auquel le gouvernement est parvenu avec General Electric préserve les intérêts de la France.
La montée de l’Etat au capital d’Alstom à hauteur de 20% est un peu faible. Mais d’autres garanties semblent avoir été prises. Il faut féliciter le Président de la République et le gouvernement, tout spécialement Arnaud Montebourg, d’être parvenus à ce résultat qui paraissait hors d’atteinte il y a deux mois quand l’annonce d’une simple reprise d’Alstom par General Electric a été faite. Je forme mes vœux pour la réussite de la coopération Alstom-General Electric dont j’espère qu’elle s’avèrera aussi fructueuse dans l’avenir que celle tissée depuis quarante ans dans les moteurs d’avions entre General Electric et Snecma-Safran. Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l'Opinion mardi 18 juin 2014. Il répondait aux questions de Nicolas Beytout.
Verbatim express :
Sur la réforme territoriale
Dépêche AFP du samedi 14 juillet 2014 à 16h36.
Jean-Pierre Chevènement, 75 ans, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et sénateur du Territoire de Belfort, a indiqué samedi qu'il ne se représenterait pas lors des élections sénatoriales prévues le 28 septembre.
"J'ai décidé de ne pas solliciter le renouvellement de mon mandat, et ma décision, qui ne date pas d'hier, ne signifie nullement que je renonce à mon engagement politique. Au contraire", explique M. Chevènement dans une déclaration publiée sur son site internet et prononcée devant l'assemblée des maires du Territoire de Belfort. "J'ai aimé le Sénat qui procure, selon le mot de Clemenceau, +le temps de la réflexion+. J'y ai élargi mes horizons, en maints domaines. Mais l'important aujourd'hui est que le relais soit pris sur le terrain par des hommes et des femmes dignes, compétents et d'abord dévoués à l'intérêt public", a développé M. Chevènement qui fait "entièrement confiance" à son suppléant, Christian Rayot. Ancien ministre, notamment de l'Éducation nationale (1984-1986), de la Défense (1988-1991) et de l'Intérieur (1997-2000), candidat à l'élection présidentielle de 2002, M. Chevènement a été député du Territoire de Belfort entre 1973 et 1997, puis de 2000 à 2002, et sénateur depuis 2008. Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Congrès de l'Assemblée des maires ruraux, Pérouges, samedi 14 juin 2014.
Je veux d’abord remercier l’Association des maires ruraux, son Président, M. Vanik Berberian, et son Vice-Président, mon ami Pierre-Yves Collombat, de leur invitation à laquelle, comme sénateur mais aussi comme ancien ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, je suis particulièrement sensible. Je salue également les parlementaires de l’Ain et notamment mon ami, le sénateur Jacques Berthoud.
Je sais la somme de dévouement que représente, avec des moyens souvent limités, l’administration d’une commune rurale. Mais la France ne serait pas le beau pays qu’elle est sans ses villages et leurs clochers et sans ce maillage de solidarités et de proximité que comme maires ruraux vous incarnez. Avec le souci des services publics et des valeurs de solidarité qui fondent votre action, vous êtes bien souvent le meilleur rempart, voire le dernier rempart, de la cohésion sociale. Je ne me suis pas exprimé jusqu’à présent sur le projet de réforme territoriale : c’est que je voulais vous donner la primeur de mes analyses, qu’elles concernent le milieu rural ou plus généralement l’organisation territoriale de la République. C’est un sujet auquel, en tant qu’élu local pendant plus de trente ans et ancien ministre de l’Intérieur, j’ai naturellement beaucoup réfléchi. ActualitésCommuniqué de Jean-Pierre Chevènement, extrait de son intervention devant l’assemblée des Maires du Territoire de Belfort (discours complet ci-joint), le 14 juin 2014 à Belfort.
J’ai été très fier d’être élu sénateur du Territoire de Belfort le 21 septembre 2008, au deuxième tour de scrutin, face à la fois à un candidat de l’UMP et à un candidat PS, par ailleurs Président du Conseil Général, qui n’avait pas cru bon d’appliquer à mon égard la règle du désistement républicain.
J’ai décidé de ne pas solliciter le renouvellement de mon mandat, et ma décision, qui ne date pas d’hier, ne signifie nullement que je renonce à mon engagement politique. Au contraire. J’ai servi avec passion les intérêts de mon pays et ceux de ce petit coin de France qu’est le Territoire de Belfort. Je remercie du fond du cœur les maires et les grands électeurs de la confiance qu’ils m’ont témoignée. J’ai aimé le Sénat qui procure, selon le mot de Clemenceau « le temps de la réflexion ». J’y ai élargi mes horizons, en maints domaines. Mais l’important aujourd’hui est que le relais soit pris sur le terrain par des hommes et des femmes dignes, compétents et d’abord dévoués à l’intérêt public. C’est pourquoi je fais entièrement confiance à mon suppléant, Christian Rayot, Républicain de progrès, maire de Grandvillars et Président de la Communauté de Communes du Sud Territoire, pour défendre les intérêts du département du Territoire de Belfort et manifester à la tribune du Sénat l’exigence d’un patriotisme républicain sans faille. Je suis parlementaire depuis plus de quarante-et-un ans mais il y a mille manières de servir sa patrie ailleurs qu’au Parlement et par d’autres voies. Mon combat politique a toujours été un combat d’idées et à ce combat je veux consacrer tout mon temps, car la tradition du républicanisme civique doit être relevée dans notre pays. Je resterai, bien entendu, disponible pour le salut public. Je continuerai à agir par la pensée et par la plume et prendrai prochainement les initiatives nécessaires à l’œuvre de refondation républicaine. |
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